Pas de la provoquation, mais de la taquinerie (PV: EITC)

Oriona avait bien dit qu'elle ne pourrait rien éprouver. Mais était-ce vrai? Ou était-ce ce qu'elle croyait, en mettant un pied à terre pour la première fois?... Elle-même ne le savait pas exactement. Parfois on essaye de se convaincre de quelque chose, mais elles ne sont pas se quelles semble être. Oriona venait de le découvrir à ses dépends. Elle venait de découvrir qu'en réalité, elle pouvait ressentir, aimer...
Le Lord sortit un magnifique pendentif de nacre en forme de larme. Il le lui noua autour du cou, mais ne s'éloigna pas après.
Elle le voyait, les yeux mi clos, la détaillant. Mais elle n'en fut pas effrayée, mais envoutée... Non, elle n'avait plus peur... Plus peur... tant qu'il serait là devant elle, à la regarder.
Son coeur battait à la chamade. La nymphe insensible avait disparu... Elle avait été remplacée par la même nymphe, mais qui cette fois, avait des sentiments...
Elle lui dit, d'une voix toute aussi envoutante que douce:

Non, je n'ai plus peur... tant que vous êtes là...

Cutler eut un petit sourire à la fois rêveur et amusé : il repensait à cette fameuse journée où un ras-de-marée miniature s'était abattu sur lui,et à toutes les autres fois où il vait trouvé Oriona capricieuse,bornée et têtue,le nombre de défaults qu'il lui avait trouvés,ou plutôt inventés.
Il souriait car il s'avouait en tous points semblable à celle qu'il critiquait jadis.Lui aussi avait été et était toujours autoritaire,borné,têtu.Mais vu où cela l'avait conduit,il ne pouvait que s'en réjouir.

-Alors dans ce cas,ne nous séparons jamais....

Durant ses paroles qui étaient presque des aveux,ces quelques secondes qui avaient brisé un silence fait d'attraction charnelle,leurs lèvres s'étaient frôlées en une caresse quasi-imperceptible,un prémisse de...Baiser ?

Oriona sourit à son tour, rêveuse. Elle repensait à tout les préjugés qu'elles avait pu inventer sur le Lord, alors qu'en fait, il pourrait être le miroir de son caractère... Ce sourire était aussi un sourire amusé en repensant à ce mini-ras-de-marrée qu'elle avait déclenché sur eux en sauvant Sarah et Ana (ainsi qu'Eva). Ca fait toujours du bien quand on n'est plus seul au monde... Elle s'en rendait compte, à présent, maintenant qu'elle avait trouvé un homme qui lui était semblable.

-Alors dans ce cas,ne nous séparons jamais....

Ces paroles résonnait dans sa tête, et dans son coeur. Etait-ce des aveux?
Leur lèvres étaient terriblement proches... Elles s'effleuraient...
Oriona privilégia le silence. Elle était devenue si fragile...
Les deux étaient en quelque sorte vêtu d'une carapace incassable et pourtant, les deux étaient passé au travers... Comment ils avaient fait? Personne ne le savait. C'était magique, c'était... L'amour?


HJ: Un prémisse de baiser? Of course my Lord! XDDD (Je mourrais d'envie de dire cette phase...)

Il y avait quelques instant,Beckett avait évoqué un Pont entre deux mondes.Entre celui de la terre et l'univers marin,entre elle et lui.Désormais,leurs paroles,leurs gestes,leurs regards l'avaient menés sans qu'il oppose une quelconque résistance vers la Croisée des Chemins (et après,il va aller chercher une boussole dorée au Pôle Nord...XDDDDD).Il pouvait encore reculer.Mais il ne pouvait pas,il ne le voulait pas.Il était aller trop loin.Doucement,il posa un pied sur le Pont.Ses mains remontèrent le long du cou de la nymphe,jusqu'à lui caresser les joues de ses pouces.Avec une détermination placide,il avança vers l'autre Rive.Avec une passion contenue,une tendresse nouvelle,il appuya ses lèvres contre celles d'Oriona.
Embrasser une créature magique.C'était comme de se plonger dans un rêve,d'embrasser un infini.C'était à la fois doux et hésitant,comme les premiers baisers échangés lorsque l'on sort tout juste de l'enfance,que l'on idéalise l'amour.Comme ses premiers baisers échangés avec Carlotta.
A cet instant précis,Cutler sut qu'il les aimerit toutes deux à jamais.

Que ces deux femmes dicteraient sa conduite,auraient des droits sur ses désirs et son sourire.Son coeur leur appartenait tout entier,sans réserve,chacune une part égale,un côté différent,et pour lui,la plénitude d'un amour donné et rendu au centuple.

hj: HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA


okay elle je la renferme d'un corp de mortel et lui je le castre!!!!

HJ: Désolé Carlotta... Mais c'est comme ça. T'aura qu'à t'expliquer un jour avec Don Juan ici présent. Mais, si je puis me permettre la remarque, si tu veux les séparer et la faire payer, faudrait peut-etre l'empêcher de rester sur terre. En l'enfermant dans un corps de mortel, tu lui ferais le plus grand des plaisirs. Alors l'enfermer serait pas la meilleures des solutions. Bon, voilà pour la parenthèse. J'ai mit longtemps à répondre, mais une réponse à ce sujet ne dois pas être prise à la légère. J'avais le en gros, mais pas l'amélioré. Alors maintenant, comme j'en ai marre de vous faire poireauter, je poste!


En fait, Oriona ,en venant sur terre, avait déjà fait un pas sur ce Pont, sans le savoir, et avait ainsi fait le premier pas. Il est vrai que, comme leur nom l'indique les créatures magique avait quelque chose de magique... Mais pour les créatures magique, tout ce qui n'était pas magique semblait l'être... ou au contraire paraissait obsolète, voir inutile. Mais là... Oriona se rendait compte qu'il y avait quelque chose de plus beau que tout ce qu'elle avait déjà vu: l'amour et le plaisir et la chaleur que pouvait proccurer un baiser. C'était comme se perdre dans l'infini, un infini sans limite (plus bête, tu meurt... Vous avez déjà vu un infini avec des limite vous '-_-...).
Elle se voyait à l'image d'une rose à présent. Ces fleurs était assez spéciales... Elle sont toute fragile, toute belle, mais si on essaye de les cueuillir sans précautions, on risque de se piquer. Il fallait savoir comment les aborder pour en éviter les épines. Au départ, le Lord avait du s'y frotter, mais maintenant, elle se laissait cueuillir par celui qui se trouvait en face d'elle.
Ils s'embrassait tandis que dehors, sans qu'il y fasse attention (trop occupés pour ça), l'orage se dissipait pour faire place à une aurore boréale...

Hj : Mon bunker va servir,finalement "xDDDDD


Cutler ne savait plus où il était.Il ne savait plus depuis quand tous deux étaient dans cette cabine,depuis combien de temps elle et lui avaient réalisé qu'un lien les unissait.Le temps,d'ailleurs,ne s'était-il pas arrêter ? Un navire vide,une mer calme,un jour sans vent...La vie au dehors,sur les terres,sous l'eau,ne s'était pourtant pas stoppée.Les gens travaillaient,les rois gouvernaient,les pieux priaient,les poètes écrivaient leurs aubades,et personne ne se saurait inquiéter de leur absence,de leur havre de paix et de solitude.Personne n'aurait songer à briser leur silence,leurs espérances,ni leur étreinte.

Pourtant,Cutler trouva la force pour décoller sa bouche de celle qui l'avait envoûté.

-Oriona...Je ne devrais pas vous aimer ainsi...Mon coeur est sensé appartenir à Carlotta...Mais je n'arrive pas à me convaincre...Je n'arrive plus à me dire qu'il ne faut plus aimer...Ne pas vous aimer,vous...

Un instant,il envia Davy Jones,le capitaine maudit dont le coeur reposait à l'abris,dans un coffre,loin des sentiments qui vous déchirent autant que vous ravissent.Mais chacun avait son havre de paix et pour le moement,celui de Beckett se trouvait être les bras de la nymphe,là où il pouvait entendre battre leur deux coeurs,leur deux respirations murmurant au même rythme,leur deux esprits tendant irrésistiblement l'un vers l'autre.

HJ: Garde une petite place pour moi dedans, on sait jamais... XD


Oriona le regardait, dans les yeux. Elle savait que normalement le coeur de Beckett appartenait à Carlotta. Pourtant, ils ne faisait rien de mal... On ne puni pas quelqu'un parce qu'il aime... Elle entendait leur coeur battre à l'unisson. On aurait pu croire qu'il n'y en avait qu'un. Mais avec Carlotta, il devait ressentir la même chose... Est-ce que cet instant ne serait qu'éphémère? L'avait-elle ensorcelé sans le vouloir? Ou était-ce autre chose? L'amour était-il sincère? Elle dit d'un ton calme:

Expliquez-moi... Qu'y a-t-il de mal à cela?

Elle attendait une explication. Mais elle avait dit ça d'un ton calme. Ce qui signifiait qu'elle ne lui en voulait pas.
Tiens, elle n'avait plus ressenti cette colère dormante venant de l'océan à l'interieur d'elle même. Pendant ces instants elle ne l'avait pas sentit. Comme si le temps s'était arrêté. Et là, il avait reprit son cours... On l'entendait. Le port s'animait, maintenant que l'orage était passé. Il n'y avait toujours personne sur l'Endeavour à part eux...

Hj : Asile romantique autorisé,et plutôt deux fois qu'une !


Pauvre Oriona...Il aurait tant aimé lui épargner tout cela,lui offrir uniquement le meilleur de lui-même et du monde,son amour et des moments passés ensemble,à se parler,s'aimer ou tout simplement se plonger dans les yeux l'un de l'autre...Comme à ce moment précis.
Tendrement,il glissa derrière l'oreille de sa chère et tendre une de ses mèche de cheveux bleus qui avait couru le long de sa joue.

-J'ai fait une promesse,et on me demande tant que je ne suis pas certain de pouvoir totalement y répondre...On requiert de moi quelqun que je ne suis pas,on me demande d'être fort,présent et vainqueur,de tout donner et ne rien garder pour moi,aucun secret,aucune peur,aucune faille.Carlotta a de moi une image toute faite et qui m'enjolive trop,certainement.Je ne crois pas qu'elle puisse comprendre que je puisse connaître des défauts,que je veuille garder une part de moi dans l'ombre,pour lui épargner de me voir sous un autre jour,qui lui déplairait.Mais avec vous...Avec toi,c'est différent,même totalement l'inverse.Tu sais tout de moi,et,à travers moi,je sais tout de toi.Pourtant,tu gardes encore un peu de mystère,tout comme moi,et tu n'attends rien de moi car tu sais mes blessures et le temps qu'elles prendront pour se refermer,le temps qu'il me faudra pour me découvrir totalement.

Il reprit sa respiration après ce discours,toutes ces choses qu'il n'avait jamais avouées à la corsaire,par peur ou par timidité,peut-être.Mais comme pour Cate,les liens resserrés entraînaient la confidence et le tutoiement

-Je l'aime pour la personne qu'elle essaie de voir en moi,et je t'aime pour la véritable personne que tu as su voir en moi,Oriona.

C'était tellement sincère et pur...Personne connaissant Lord Beckett du dehors n'aurait pu immaginer cela.Mais en le connaissant,en perçant les barrières de marbre froid qu'il s'était bapties au fil du temps,on découvrait un autre visage,un autre sourire,d'autres yeux...Ou alors était-ce l'amour qui le rendait ainsi ?

HJ: Merci! Je crois que je vais bientot arriver... XDD
AAAAh! Je te raconte pas le challenge que je m'impose... Ecrire un post romantique en écoutant Hakuna Matata...


Effectivement, les deux n'avaient jamais été aussi sincères de leur vie... Mais de la part du Lord, c'était plus impréssionnant que les jardins suspendus de Babylone (je sais j'éxagère...). Mais Oriona n'en fut aucunement étonnée. Elle savait au fond d'elle qu'il était capable d'être ce qu'on lui demandait. Elle aussi en était capable... Mais peut-etre que cette part de mystère l'empêchait de le lui dire. Ah! l'amour... Etait-ce ceci qui la rendait ainsi? Etait-ce l'amour qui les avait poussé dans les bras l'un l'autre?
Carlotta et elle savait qu'il pouvait être un autre homme... Mais elle voyait ceci d'un manière différente... Carlotta savait qu'il pouvait être un autre homme et l'aime pour cet autre homme qu'il pouvait être, comme Beckett l'aimait pour ce qu'elle voyait en lui. Oriona quand à elle était l'inverse. Elle voyait Beckett tel qu'il était, et il la voyait tel qu'elle était. Pourtant elle savait qu'il pouvait être un autre homme, interieurement. Il pouvait être ce Lord froid comme de la glace que sa colère interieure ne rêve que de détruire, comme il pouvait être ce Lord aimable et sincère. En fait, Carlotta et elle voyait un peu toute les deux le Lord tel qu'il était, mais elle le voyait d'une manière différente. Souvent de la manière qu'on veuille qu'il soit. Mais pour Oriona, peu importe qui il était. Comme il le disait, elle ne lui demandait pas d'être celui qu'elle veut qu'il soit, car elle sait que certaines blessures mettent et mettront toujours du temps à cicatriser, et que, comme lui, elle mettrait du temps à se découvrire...
C'est alors que dans un élan incontrôlé (ou pas, qui sait?) elle serra le Lord tout fort contre elle puis elle lui sussura à l'oreille:

Toi tu ne peux peut-etre pas m'aimer ainsi, mais moi, je peux.

Puis après un petit instant:

Je ne te demande rien...

Et elle pensa:

*Mais je t'aime...*


HJ: Voilà! j'arrive!!! (J'espère juste que le post est assez bien... Parce que en écoutant Hakuna Matata, c'est pas facile...)

Hj : Sérieux,il faut embrailler sur autre chose,parcequ'on va finir par s'enliser ! XDDD Les Jardins de Babylone...Un gros pot de fleurs,quoi


Cutler sentit son coeur fondre,paradoxe extrème puisqu'avant tout cela,il le jugeait de glace et de pierre plus dure et désolé qu'un désert.Mais il venait de découvrir qu'il suffisiat d'une goutte d'eau ou d'une petite flamme salvatrice pour pouvoir commencer à espérer et se découvrir autre,meilleur.Il fut fort supris par l'étreinte subite dont il subissait l'attraction comme jamais auparavant.
Avec un plaisir sans borne,il lança son visage s'enfoncer dans l'épaisse chevelure d'Oriona,ne pensant plus à rien qu'à l'immense plénitude dans laquelle il plongeait avec délices.

-Tu ne me demandes rien...Et pourtant,je veux tout te donner,même ce qui ne m'appartient pas,même ce qui te laisse indifférente,tout pour te protéger,te rendre heureuse,et une éternité pour voir ce sourire si sublime se tracer sur tes lèvres...

Dire qu'il pouvait tuer,sacrifier ce qu'il jugeait inutiles ou contrevenant,et qu'il était près à mettre son coeur à nu pour deux femmes...Mais quelles femmes ! Une corsaire plus rebelle que les Feux de l'Enfer,et une nymphe marine plus douce que l'onde d'un ruisseau...
De l'aventure où Beckett se trouvait engagé,celle qui trouvait pour lemoment la plus captivante était la belle magicienne.Elle avait à la fois le sourire le plus franc et le plus mystérieux,le regard le plus admiratif et les yeux les plus voluptueux,l'aspect un peu ingénu et l'air le plus inquiétant.Elle l'émouvait par sa mélancolie et sa gaieté,sa façon de voir le monde et de l'aimer,lui,un être de poussière et de mythe.Sa sincérité comme son rire provenait de la même source fraîche et claire par moments,à d'autres obscures et troubles,mais le Lord aurait tout offert pour pouvoir s'y plonger à jamais.

-Je te fais le serment,Oriona,que quoi qu'il arrive dans ma vie,une part de moi t'appartiendra toujours.Envers et contre tous,mais surtout pour toi,je m'y engage solennellement.Qu'en dis-tu ? C'est un bon début,pour un humain si étranger aux élans insensés du coeur...

Et il souria comme jamais,comme seules deux personnes l'avaient un jour vu sourire : sa mère et Cate.

hj: et moi j'ai pas le droit a de tel complimer, j'y est pas le droit je sios considérer comme de la merde hein!! SA*****!!!!! quand a toi Double M t'a intérert a te rattraper sur notre sujet!!!

Hj : Toi,tu as une bague,une robe blanche et la possiblité de fonder une famille ! Cest pas rien,non plus...

hj: le mot manipulation sa te dit un truc!! sa se trouve c'est que tu me fait!! et tu va voir celle que T'AIME VRAIMENt!! car jusqu'a maintenant euh sa se voit a pein qu'il préf Orionna m'en fou je vai le découvrire et lui pourrire l'existance!! la fille sadique XD

Hj : Mais il préfère aucune de vous deux : vous vous complétez !!! C'est comme la glace au chocolat ou à la vanille : les deux sont bonnes (ne pas prendre cela pour une allusion perverse de ma part "xDDD)

hj! la comparaison XDDDDDD j'adore la glace choco-vanille XDDD

HJ: Ouais... Mais moi j'aime pas réellement la vanille je dois dire... Mais bon, arrêtons nous, faut pas basculer et aller trop loin...


Oriona avait toujours pensé qu'elle était dépourvue de coeur. Mais elle découvrait en ces moment que finalement, personne n'échappait un jour aux sentiments, et que même le coeur le plus froid pouvait se révéler plus chaud que le plus grand des feux de cheminée...

C'est un très bon début...

Oriona sourit elle aussi pour répondre à celui de son bien-aimé.
Mais son sourire ne dura que quelques secondes, car d'un coup quelque chose la pris au coeur. Ca faisait longtemps qu'elle s'était tue! et pourtant il fallait que cette stupide colère refasse surface. Et une pensée lui traversa l'esprit:

*Cette colère ne trouvera de cesse que lorsque... Non! Je ne pourrais souffrir ceci... Ce pourrait-il que... Non! Non! NON!*

Elle lui dit:

Tu veux me protéger... Et moi aussi, je ne veux pas qu'il t'arrive malheur... Mais pourras-tu me protéger de toi... ou de moi?

*Et moi, pourrais-je en faire de même en le protégeant?... Absolument aucune idée...*

Maudit.Un jour,une baronne que le lord avait séduite sans le vouloir l'avait acculé seul,au fond d'un jardin,à l'heure où les ombres créent une douce intimité.Mais il ne l'aimait pas,avait déjà profiter de l'influence de son mari et souhaitait rompre toute relation avec elle.La dame,éplorée,folle de douleur et de rage,cette rage de femme plus forte qu'un torrent et dévastatrice qu'une tempête,s'était écriée que Cutler était maudit par le Ciel et qu'il détruisait tout ce qu'il approchait,sa vie ne serait qu'un champs de ruine où les tombes des êtres chéris mais repoussés seraient sa seule compagnie.Sur le coup,il n'avait pas pris garde à ces mots qu'il attribuait à un chagrin passager.Mais pouvait-elle avoir raison ?
Beckett aurait aimé frissoner,mais il ne voulait chasser l'emphase dans laquelle il se trouvait pour un sentiment bien moins agréable.

-Je crois que n'importe quel être vivant,où qu'il soit,doit vivre sa vie pleinement,complètement.Si chacun pouvait exprimer ses sentiments,formuler chacune de ses pensées,réaliser chacun de ses rêves,le monde y gagnerait quelque chose à côté duquel il passe depuis la nuit des Temps.Mais même l'homme le plus brave a peur de lui-même.Les mutilations que s'infligent les sauvages des civilisations passées se retrouvent dans nos refus de voir le fond de nos âmes,ce voile derrière lequel on se cache pour mieux s'y étouffer.Toute impulsion que nous cherchons à faire taire continue de vivre dans notre esprit et abîme notre vie.Le corps pèche une fois et c'en est fini de son péché,parceque l'action est un mode de purification.Rien ne demeure alors que le souvenir d'un plaisir rare ou le luxe d'un regret.Je pense que la seule manière d'échapper à une tentation est d'y succomber au moins une fois,voire de l'intégrer à son existance.Résistes-y,et ton âme tombe malade de la soif des choses qu'elle s'interdit,du désir de ce que les lois monstrueuses de l'Univers ont rendu monstrueux et illégal.

Capricieux,peut-être.Dirigé par des coups de tête et de coeur,certainement.Mais s'il arrivait à tenir la route,à se satisfaire et à combler ceux qui le suivaient dans son entreprise...
Il rapprocha de nouveau son fin visage de celui de la demoiselle,lui murmurant à l'oreille comme la Tentation personnifiée qu'il venait de vanter :

-Pour ma part,je ne possède qu'une existance.Et je la jugerais fade à mourir si elle passait à côté de toi.J'accepte les risques que cela comprend,si elle peut connaître quelques temps en ta compagnie...