Pas de la provoquation, mais de la taquinerie (PV: EITC)

Il ouvrit les bras en signe d'impuissance,ou peut-être de sarcasme caché.Envers lui et envers elle.Ils se targuaient tous deux d'être au dessus de la foule,d'être mieux que tout le monde.Mais tous ces masques ne servaient qu'à cacher la terrible véritée : il ne dépassait personne,étant affreusement banals,impuissants,imparfaits.

-Que faut-il donc faire,je vous le demande ? La perfection n'est pas de ce monde,on ne peut que l'approcher,l'espérer.Dans quel sens agir ? Se voiler la face,fermer les yeux ? Ou au contraire affronter le monde de face,en savant très bien que c'est peine perdue ?

La plus pure des neutralités avait repris place sur son visage.

-Un conseil,si je le puis : arrêtez de vous torturez,et oubliez.Tout.Passez à autre chose,ne regardez plus le passé,omettez le futur,vivez le présent.

Oriona ne souriait pas.

Mais parfois fermer les yeux sur son passé est pire que de l'affronter. Et mieux vaut faire face au monde, essayer... car rien n'est pire que d'abandonner.

Oriona avait toujours persévéré de cette manière. Elle gardait toujours ses idées, ses motivations, tout en gardant les nouvelles...

La discussion suivait son cours,bien que n'étant pas voulu à la base.Beckett trouvait cela fort intéressant de plonger dans l'idéologie de la nymphe,de la voir sous un autre jour et de percer un peu ses barrières.
Il la faisait parler,car on vainc mieux un adversaire mis à nu.

-Alors pourquoi votre sourire s'est-il effacé,mademoiselle...? Nos deux attitudes mènent à un mur infranchissable.

Tout dans sa posture ne dénotait pas la curiosité et l'envie de tout savoir.Cutler était calme,strictement,tellement,infiniment calme,un peu réservé sur ses propres réflexions.

-Cela dit,l'un de nous deux peut au moins tenter de faire bouger les choses : un ouragan,une bourasque....

La remarque n'avait rien d'insidieux,d'ironique ou un caractère de critique.Juste une remarque.

Je ne sourit plus parce que je me sens impuissante face à cette situation...

La remarque de Beckett lui avait fait retrouver le sourire.

Si seulement un ouragan pouvais changer les choses... Ce serait trop facile...

Cutler aprouva en concédant un bref signe de tête condescendant.

-Je suis d'accord avec vous.Une armée,une armada,des fonds,un pistolet,un coup de canon....Tout cela est trop basique.Il faut viser plus haut,quitte à décrocher les étoiles.La force de la volonté semble un bon début.

Mais pour certain cas,un mélange des deux était le plus approprié,notemment pour Sparrow : tous les moyens immaginables pour l'arrêter,une corde pour en finir une bonne fois pour toute.

Oriona était d'accord. Elle acquiéça avec un sourire chaleureux, voir amusé.

Mais parfois, une aide de la part des canons, des fond etc n'est pas superflue. Le problème, c'est que parfois la personne ou la chose que l'on cherche à avoir arrive, par des moyen inimaginable, des moyen completement fous, à nous échapper...

Finalement,la nymphe,sous ses airs supérieurs et orgueilleux de petite peste,pouvait être parfaitement supportable...Le point de vue arrêté par Beckett à son sujet pouvait-il changé ? Peut-être,mais certainement pas en se basant uniquement sur un échange de banalités.

-Ou alors cette chose tant désirée est à portée de main,mais vous vous compliquez l'existance en regardant trop loin,passant à côté de bonheurs simples en recherchant la grande Joie de l'existance qui,comme par hasard,s'éloigne à chaque pas que vous faîtes dans sa direction...

Dans son coer s'imposait l'image d'une belle corsaire,plus rebelle que l'océan...

-Trop éloignée pour ne point user de la force,trop sensible et imprévisible pour être un jour obtenue sur seule présentation de bonne foi....

Oriona pouvait se montrer supportable, et même gentille quand elle le voulait. La elle se voulait rassurante et amicale.

Comme quoi, on peut se compliquer l'existence...

Puis elle continua:

Une fois j'ai cherché une chose importante à mes yeux, comme tout le monde un jour je pense, je cherche encore et toujours, mais plus je crois m'en rapproche, plus je m'en éloigne en réalité. Ca à peut-etre un rapport avec le fait que je sois si prétentieuse et prisonnière de ma prétention et ma colère meurtrière dont je fait parfois preuve.

Puis, d'un ton nostalgique:

J'ai toujours cherché la liberté. Ma plus grande peur étant d'être enfermée. Pas physiquement, mais psycologiquement. Prisonnière de barreaux invisible...

Elle aurait bien voulut tressaillir, mais elle n'y arrivait pas...

Mais malheureusement pour elle,la nature profonde de Beckett n'était pas encline à plaindre,proposer une épaule sur laquelle verser des larmes,ni à geindre en concert.
Fort de son point de vue terre-à-terre,Cutler répliqua,amère,mais pas pour autant méprisant.

-De toute manière,qui pourrait vous enfermer ? Vous lisez dans nos pensées,devinez le moindre de nos actes,savez tout avant tout le monde et tirez de votre savoir millésime des conclusions plus que brillantes.

Il trouvait cela un peu fort qu'une créature comme elle,puissante et destructrice,se rabaisse ainsi pour se mettre au mêmem niveau qu'un humain.Pitoyable,indigne d'elle.

-Auriez-vous peur d'affronter les conséquences de vos actes,mademoiselle...? Car il faut bien que je sois franc avec vous : un jour ou l'autre,vous vous trouverez face à un choix dont les possibilités seront détestables,toutes autant qu'elle seront.Mais vous serez au pied du mur.Apprenez vite,voilà tout.

-De toute manière,qui pourrait vous enfermer ? Vous lisez dans nos pensées,devinez le moindre de nos actes,savez tout avant tout le monde et tirez de votre savoir millésime des conclusions plus que brillantes.

Oriona pensait:

*Mais moi-même...*

Puis lui répondit:

Je ne lit pas dans les pensées. Je lit dans les faits. Après, tout le monde pourrait tirer ce genre de conclusion.

Auriez-vous peur d'affronter les conséquences de vos actes,mademoiselle...? Car il faut bien que je sois franc avec vous : un jour ou l'autre,vous vous trouverez face à un choix dont les possibilités seront détestables,toutes autant qu'elle seront.Mais vous serez au pied du mur.Apprenez vite,voilà tout.

J'apprend vite, Beckett. Et j'affronte les conséquences de mes actes sans résistance. Dumoins, c'est ce que j'ai toujours cru. Maintenant, j'y arrive moins. Je suis déjà face à ce mur et j'essaye de grimper. Mais celui là, est plus coriace que les autres. A chaque fois que je crois être au bout, le mur s'agrandit. Je n'ai pas encore trouver le remède qui me permettrait d'en trouver la fin.

Puis, quelques seconde plus tard.

En fait, j'ai l'impression que dans peu de temps, je vais toucher le fond... Et maintenant deux murs sont face à face, et moi au milieu. Chacun des mur semble prêt à faire s'écrouler l'autre. L'un est plus facile d'accès, mais il est plus haut, plus escarpé, et plus fragile. L'autre est moins facile d'accès, moins fragile, mais incombe des tas de respionsabilités, et je n'ai aucune garantie que ce n'est pas celui ci qui va s'écrouler... En fait , les deux revienne au même, mais si je ne me décide pas, les deux vont s'écrouler sur moi avant que je n'ai eu le temps de choisir...

C'était un sacré dilemme qu'elle avait. Le dilemme du choix du camp. Rester au milieu ne lui apportait rien, apart un choix décisif. derrière chacun des mur pouvait se trouver la liberté des océan, sa liberté. Mais les murs était tellement haut et compact qu'elle ne pouvait savoir derrière lequel se cachait cette liberté...

Deux murs.Métaphore inétressante qui trouva un certain échos dans le coeur et l'esprit du Lord.Les choix étaient devenus sont métier,certes,mais ses paroles lui rappelaient autre chose...Plus lointain...
Une lande couverte de brume,à des centaines de miles des Caraïbes,non loin de Glasgow,dans la majestueuse et froide Ecosse de son enfance.Un manoir sombre,immense,au silence tombal.Un père orgueilleux,nerveux,sans cesse à la recherche d'une nouvelle épreuve pour évinsser son fils,une mère qui se taisait et laissait passer l'orage.Un rabaissemnt continue,des cris que l'on devait étouffer,des larmes que l'on devait ravaler,une haine chaque jour croissant que l'on devait cultiver afin de devnir un jour son propre maître.
Le choix d'un camp,une tête haute et fière le jour,face à son père,à tous les autres,mais le soir,la rancoeur éclaté dans la chaleur des bras maternelle.Et un jour,plus rien.Un départ préparé depuis le premier jour.Débarassé d'un poids,Lord beckett père l'avait envoyé à Bristol.Sa mère n'avait rien dit,baissant la tête.Le soir même,un jeune garçon collait son oreille contre la porte de la chambre qui l'avait accueillit tant de fois auparavant pour écouter ses malheurs.Des larmes,des sanglots.Mais il ne fit rien.A l'aube,ce fut comme si la demeure familiale n'avait jamais connu sa présence.Les années passèrent,un retour sur la terre des siens était enfin possible.Mais quelle décoverte : mort,trahison,tout un monde d'espoirs brisés.Celui qu'il considérait,malgré sa colère,comme son modèle,la cause de tous ses sacrifices et de tous ses efforts,son père,ce Dieu capricieux jamais rassasié de la faiblesse d'autrui,abaissé à cotoyer,à aimer ce qu'il avait enseigné à son fils comme la plus ignoble des races.
Pirate.
Et le goût du sang que l'ancien Lord Beckett avait mis tant de temps et de passion à enseigner à son héritié fit son oeurvre.L'incarcération de son père dura sept jours.Sept journées à tout mettre en oeuvre pour le punir,étude de texte de Loi,préparatifs;sept nuits de remords: faisait-il le bon choix ? Cent soixante-huit heures de doute.Pour un résultat.Mais Cutler n'avait pas ressenti le soulagement ou la joie qu'il escomptait ressentir,non.Juste du vide,de la déception,encore un peu de doute.Sa vie changerait-elle du tout au tout ? En voulant conjuguer son amour sincère pour sa mère et le profofond respect dû à son père,n'avait-il pas commis de faux pas ?
Ses parents ne s'étaient jamais vraiment aimés.Un mariage de raison parmis tant d'autres.Cutler avait toujours espérer un îlot de calme et de tendresse,des bras ouverts quand il n'en pourrait plus,le regard brillant de fierté de sa tendre mère,le sourire satisfait de son paternel....

-Un pont entre deux Mondes....

Deux mondes trop différents,aux buts trop éloignés,aux caractères opposés que rien ne pourrait réunir.Et lui au milieu.Les peirres des murs tenaient lieu des reproches,des doutes,de la peur et des erreurs.Mais la lumière,dans tout ce chaos ? Un troisième monde bien trop lointain pour être approché.Sans compter les cauchemars.Des rêves atroces,des réveils brutaux,en sueur,glacé,le regard fixe,l'esprit plongé dans les bribes de souvenirs.Un échafaud,sa mère montant gravement les marches.Et lui qui observait.Il aurait aimé crier,hurler qu'on l'arrête,que tout cela s'arrête.Mais ses lèvres ne bougeaient pas,comme si son esprit n'avait plus de rapport avec son corps.Elle,dans uen robe d'un blanc immaculé,se laissait faire sans protestations.Elle le regardait en souriant,pleine de douceur et d'amour.Un bruit mat suivi du réveil pénible.
Que devient une larme qui se brise ?
Une poussière d'étoile.

-L'Ombre et la Lumière ne font qu'Un,Oriona...

Une pluie fine se mit à tomber.Encore un tour de la nymphe ? Beckett leva la tête,l'eau de pluie coulant sur son front,ses joues,sous son jabot,jusuq'à son coeur.

-Nous nous sommes endormis dans un enfer polaire où la clarté ne nous parvient plus.Pourquoi trouver une solution ? Pourquoi seulement la chercher...? Je sais que mon coeur n'est plus qu'un bloc rouge et glacé.Je ne me connaitrai qu'une seule échappatoire : la délivrance de la mort.Mais jusque là,je me battrai de toutes mes forces pour ce en quoi je crois,mes valeurs,ce qui ont cru en moi et vu en ma personne quelqun qui pouvait changer leur vie.Pour eux,je vaincrai des briques,quitte à finir mes jours enmuré vivant dans les ténèbres et le plâtre des jugements faussés ou véridiques.

Il frissonna soudain.Le froid,après avoir malmené son esprit,prenait possession de son corps.

-Rentrons.Il n'y a plus rien à voir içi.

Et de son pas habituel,faisant encore taire sa douleur,sa rancoeur et le fond de sa pensée,il ouvrit la voie vers sa cabine,pensif sous l'averse de plus en plus drue.

HJ: C'est profond ce que tu dit. C'est super mélancolique. J'en ai les larmes aux yeux...


La pluie n'était pour une fois, pas un tour d'Oriona, mais bel et bien un fait tout ce qu'il y avait de plus naturel. Pourtant, en voyant la pluie tomber alors qu'Oriona était triste et compatissante, elle pensa que ses pouvoirs n'avait fait que traduire cette émotion. En réalité, lui et elle n'était pas si différent. Oriona avait beau être nymphe, toute sa vie se résumait à faire des choix et en réveil pénible. Les deux se trouvait dans l'ombre et n'arrive pas à en sortir, tant et si bien qu'ils se demandait si ça valait la peine de chercher une solution. Ils franchiraient tous les deux des montagne pour les leur, ce qu'il défendait. Mais ils se posait la même question: Avaient-ils fait le bon choix? Oriona n'en pouvait plus de cette question. Il lui arrivait même de penser parfois si il ne valait pas mieux qu'elle se fasse tuer par qui que ce soit afin de la délivrer de cette question. Mais depuis ce sentiment avait changé. Elle l'avait troqué contre une vengeance, une vengeance mortelle. Mais elle se demandait si elle en valait la peine. Après tout, puisqu'ils était pareils tout les deux, pourquoi elle ne s'associeraient-ils pas. Non. Oriona ne pouvait s'imaginer abandonner son monde pour celui de quelqu'un qui lui ressemble un peu. Mais au moins elle savait une chose: Si elle devait se faire tuer, elle préfèrerait que ce soit lui qui le fasse. Elle ne permattrait même pas au capitaine Jack Sparrow ce privilège, qu'il en soit capable où pas. D'ailleur elle avait écarté cette option depuis des années. Elle savait que la seule personne que Jack avait tué c'était Barbossa, sur l'île de la Muerta, et qu'il ne recommencerait peut-etre jamais. Non, si quelqu'un devait avoir le privilège de la tuer, c'était Lord Cutler Beckett, la seule personne peut-etre qui comprendrait ce sentiment qu'elle éprouvait, car lui aussi avait du y faire fasse un jour.Ces choix était de véritable torture morale.
Elle avait froid... Pas froid à cause du temps qui se gâtait, mais froid à l'interieur. Si elle avait pu, elle se serait recroquevillée sur son sort. Mais la vie sous l'eau lui avait appris que cela ne résoudrait rien, que baisser les bras n'était pas une solution. Elle continuerait à défendre la mer et ses valeur même si elle devait se rendre au pôle Nord pour ça.
La pluie tombait toujours. Oriona écoutait le Lord, et s'écoutait soi même. Il avait un peu raison, la Lumière et les Ténèbre n'était qu'une seule et même entité. Alors pourquoi chercher de quel côté on va? Elle reterait donc au milieu toute sa vie, n'étant du côté de personne, ne se battant que pour elle et la mer. C'était un triste bilan de sa situation (et j'arrive encore à insérer du Jack Sparrow... ). Elle seule face au monde et aux conséquence de ses actes. Elle aurait voulut verser une larme. Mais la pluie tombait sur son visage et se chargeait de les remplacer.
Le Lord lui proposa de rentrer. Elle ne bougea pas. Il rentrait en tout cas, lui. Dans un élan inconnu, la pluie sans doute, elle s'écria, peinant à cacher sa mélancolie et sa pensée (attention, roulement de tambour... la folle):

Attends-moi Beckett!

Elle alla vers lui, puis lui dit (il est même pas obligé de la regarder...) plus calmement:

Attends-moi, s'il te plait.

Hj : merçi...C'est l'effet PDC 3 : je le regarde et je me mets à écrire des romans noirs "-_- Je sais que je vais paraître encore plus folle que d'habitude mais...Ils sont vraiment trop mignons tous les deux ! *part se planquer dans son bunker souterrain*


Cutler se retourna lentement vers elle.Un timide sourire apparut.Mais pas pour se moquer,pas pour blesser,rabaisser,railler,critiquer.
Elles étaient désormais trois.
Feu Lady Beckett,Carlotta et elle.
A l'avoir compris.
Dans la glace de ses yeux se dessinait peu à peu une sobre reconnaissance.Enfin la considération si rare accordée à ceux que le Lord considérait comme ses égaux.La nymphe avait gagné sans le savoir son respect.
Il n'avait plus besoin de parler.Plus besoin d'énoncer des vérités déjà connues.Plus besoin de se justifier,de se défendre,d'argumenter.
Cutler avait perçu dans la voix de la nymphe comme une prière.Une prière qu'il avait entendu tant de fois résonner dans les suppliques de ses victimes,dans la voix de Cate qui tentait de le ramener dans le droit chemin,dans sa propre voix qui essayait de lui faire tourner les talons et fuir tout ça.Mais Beckett l'avait réalisé.L'ombre était son monde.Son âme,son esprit,une partie de lui,toute sa personne.Pas moyen de résister,de changer,d'espérer.D'ailleurs,il savait parfaitement qu'il ne pouvait se changer,lui et sa nature profonde,plus sombre et froide que les abysses d'où venaient tous les démons inétrieurs qu'il fuyait si vainement depuis tant d'années.
Lui,la nymphe,et le monde.ce qui savaient et les autres.Les réalistes,ceux qui avaient vécus et enfin compris,et puis les candides qui s'immaginaient que le monde leur réservait encore de délicates attentions.
Il savait,tout comme elle,que la chance n'existait pas,que la réalité vous poignarde dans le dos plus souvent qu'on ne le croit.Identiques,et pourtant si différent...
Sa main pâle tourna la poignée de la porte.L'eau de pluie ruisselait le long des escaliers en de petites cascades.Au loin,le tonnerre gronda,au large.
D'un geste du bras,il lui offrit d'enter avant lui,suivant l'étiquette d'un monde dont il condamnait la moindre des fautes.

-Vous êtes içi chez vous,Oriona.Bien que cette cabine doive vous paraître bien peu confortable comparée à l'immensité des mers.


Hj : cela te dérange si on ne change pas de sujet..? "^^

HJ: Mais en aucun cas cela ne me dérange. On peut garder ce sujet le temps que tu voudras. Mais dit, t'aurais pas une place dans ton bunker souterrain?

Oriona souriait faiblement. Mais ce sourire était rempli de respect, de compassion, de reconnaissance, de remerciement. Ils se respectait mutuellement, clé de la confiance. Oriona ne la cherchait pas, ne l'avait même peut être jamais gagnée. Mais se sentir respectée était en soi déjà un bon début, quelque chose de rassurant. Elle se sentait maintenant comme son égal sans savoir si ce sentiment était réciproque. Elle se savait son éternel ennemie, mais en même temps, c'était aussi sa meilleur allié, son amie.
Elle souriait aussi pour ce merveilleux compliment qu'il faisait sur les mers, qui effectivement était immense. Mais ce n'était pas sous l'eau qu'elle se sentait chez elle. Loin de là.
Au contraire, elle sentait que sa place était sur terre. Sur terre elle se sentait chez elle, sous l'eau, elle se sentait inutile, en pays inconnu.
Pourtant elle savait qu'un jour, il lui faudrait retourner sous l'eau, s'éloigner de ce pays où elle se sentait en sécurité, chez elle.
Ca lui faisait toujours un petit pincement au coeur, mais il lui fallait accepter que l'endroit où elle est née, que l'ombre des abysse devait être son domaine de prédilection, même si au fond d'elle elle n'en voulait pas.
Elle fit une petite révérance très gracieuse puis tout en lui souriant lui dit, avec une grande reconnaissance:

Merci, Beckett.

Puis afin de ne pas le laisser trop longtemps sous la pluie, elle rentra assez vite et attendit le Lord.

HJ: Bon, alors si tout le royaume d'Angleterre n'est pas déjà arrivé, tu peux me réserver une place? Je sens que bientot, je vais devoir venir...Le temps d'écrire le message, et j'arrive.



Oriona prit timidement le verre de Brandy. Elle n'avait effectivement jamais gouté à l'alcool et se contentait de boire du jus de fruit, car -je sais c'est difficile à croire- boire de l'eau lui donnait la nausée... -_-"
Elle bu une gorgée de cet alcool et le senti descendre dans le fond de sa gorge. Elle ne le montrait pas, mais comme à chaque fois que l'on boit de l'alcool jeune -et la en l'occurence 16 ans- on pouvait quelque fois sentir l'alcool brûler un peu, mais au fond, ça réchauffait et comme le disait le Lord, ça consolait lors de grande mélancolie dont on arrive pas forcément à sortir...
Elle alla se poster plus loin, mais devant la fenêtre, derrière le Lord et elle aussi contemplait l'océan, qui cette fois n'était pas calme. Elle aussi d'ailleur réfléchissait. Elle se demandait si, finalement, elle aimait l'océan. Elle, contrairement au Lord, y pensait pendant moins de dix heures par jour. Peut-etre trois en accumulant toute les fois où elle y pensait en le regardant. En réalité, elle se demandait à QUOI elle pensait, si ce n'était pas l'océan. Elle pensait à la liberté, cela allait de soit. Mais à laquelle? A celle des océan -ce qui ferait d'elle quelqu'un d'à peu près similaire aux corsaire et au Lord- ou à la sienne -ce qui ferait d'elle ni plus ni moins qu'un pirate-?
Toujours aussi triste à dire mais elle se pensait l'égal aux vents, qui souffle quand ça les arrange, sauf lorsqu'on a trouvé le moyen de les dompter.
Ce moment fut donc marqué par le silence, et par la réflexion. On entendait que les gouttes de pluie qui s'abattait sur le pont du navire et l'orage qui grondait tout la-haut.

Hj : Oriona/Beckett, couple 2008 ? (sans rire,je me pose la question...à mes risques et périls XD)


Beckett,quoi que toujours absorbé dans sa morne contemplation,avait senti la présence d'Oriona dans son dos.Etrangement,sentir son regard lui donna un frisson,qui parcourut son échine.Quelle étrange créature...Aussi passionnante que dangereuse.

-Ma défunte mère avait une vision du monde tout à fait équivoque...Elle disait qu'à chaque question que l'on se pose,il y toujours deux réponses,celle du savant,et celle du poète.Tenez,par exemple,ces nuages que l'on aperçoit,glissant sur l'horizon.Le savant aurait dit que les nuages sont poussés par le vent d'Ouest.Or,nous ne bougeaons pas,voilà pourquoi il vont dans un sens contraire au nôtre.Le poète,lui aurait suggéré la chose suivante : les hommes sont comme des nuages.Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants.Ils croivent maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages,mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut.

Assez fort pour rassembler des êtres que tout oppose et créer une harmonie sans précédent.Avec un sourire rêveur qui se refléta sur la vitre,plongé dans les souvenirs de son enfance,Cutler continua :

-Dans ce cas précis,je préfère la réponse du poète.Je n'aime pas que l'on me pousse en cachette.Cela dit...Je serai très honnoré si vous acceptiez de bien voloir m'aider à apporter des réponses aux questions que nous nous posons tous deux,Oriona.Et qu'importe que ce soit le savant ou le poète qui parlât...

HJ: Alors on a les même risques et périls... Je me suis aussi posé la question... et tu veux que je te dise... enfin, je t'enverrais un MP, on en discutera.


Oriona eu aussi un petit sourire. Elle écoutait attentivement le Lord, les propos de celui-ci ajoutant encore un peu de chaleur à celle qu'offrait le verre de Brandy. Elle aussi, contemplait encore un peu l'océan, toujours se posant les même questions. Pour cette colère qui dormait en elle, souvenir de la fureur des océans, Beckett resterait un éternel ennemi (pour ceux qui ont lu mon post avec Sarah, en gros, la Oriona rousse considère Beckett comme son ennemi), mais là, elle le considérait comme un ami. Et tout le monde sait que quand un ami est dans le besoin, il faut l'aider. Oriona était là depuis assez longtemps pour savoir ce genre de chose, et même plus.
Au fond tout au fond d'elle pourtant, une fureur dormait, ne demandant qu'à sortir. Cette colère userait d'un instant pareil pour avoir son ennemi à genoux, le faire plier, de sorte à ce qu'il la supplie de l'achever. Oriona avait jusqu'ici réussi à la contenir, mais (en supposant que mon post avec Sarah ce passe après celui-là) elle n'allait pas tarder à ce montrer. Cette colère lui donnait un soupçon d'humanité. Elle n'était plus la nymphe d'autrefois, mais l'humaine de maintenant.
Mais pour le moment, cette colère ne faisait que dormir, et Oriona souriait un petit peu. Elle répondit à Beckett:

Et je serais ravie et honnorée de vous apporter mon aide.

Elle n'avait pas prit garde à cette formule de politesse, mais elle ne le considérait plus comme quelqu'un d'inférieur, mais comme son égal...

Il se retourna,arborant une expression des plus surprises.Agréablement surpris,à vrai dire.Avec une sourire sincère et deux yeux pétillant d'une neutre malice,il répondit :

-Prenez garde,mademoiselle...Je ne souhaiterai pas que vous vous sentiez obligée de quoi que ce soit.Vous êtes libre,plus que n'importe qui içi...

Surtout qu'ils n'étaient que tous les deux dans la cabine.Une étrange impression submergea l'esprit de Cutler et il détourna les yeux.Percé à jour.Quelle chose étrange ! Jamais il n'avait connu cela,il avait toujours su garder une petite part de mystère,même avec les plus proches.Et pourtant,il n'avait pas peur.Il n'en était même pas inquiéter.Non,il était à des lieus de tout cela.De tout,en fait.

-Tout le plaisir,si vous me permettez cette expression,sera pour moi,mademoiselle...

Beckett avait de nouveau posé ses yeux sur elle.Il y avait quelque chose d'étrange au fond de son regard...Comme de la confiance,mais mêlée d'intérêt.Un intérêt nouveau.

Oriona, qui au départ, n'appréciait guère l'homme qu'elle avait en face d'elle, commençait à en penser tout le contraire, à apprécier la tournure de la conversation. Elle se sentait respecté, plus respectée que jamais. Elle aurait bien tourné elle aussi les yeux, mais elle n'y arrivait pas, et de toute manière, le Lord l'avait précédé... Elle n'avait pas peur, elle non plus, pour elle, plus rien n'existait. Elle non plus n'avait jamais encore connu cela, et elle se sentait un petit peu bizarre. Mais malgré l'orage, il n'y avait rien autour, si ce n'est elle, la nymphe mystérieuse, et lui, le Lord énigmatique. Elle arborait un sourire rempli de sincérité, et d'interet, un interet étrange, un interet nouveau...

Merci...

C'est tout ce qu'elle avait trouvé à dire. Mais pourtant, il n'y avait rien à dire d'autre. Alors pourquoi essayer de trouver des mots, là où il n'y en avait pas?

Beckett se rembrimit un peu,comme si son esprit naguère rayonnant s'était assombrit sous le coup d'une pensée désagréable.

-Cependant,je dois vous mettre en garde,Oriona : certains risquerait de voir en notre neutre entreprise une alliance et tenterai de vous faire du mal.Je pense notemment à Calypso dont la rage destructrice n'a pas de limite.

Il marqua une pause,comme cherchant ses mots.Puis Cutler murmura,le souffle court :

-Je ne supporterais pas qu'il vous arrive malheur par ma faute...

Son couer se serra.Mais pourquoi ? Lui si insensible et terre-à-terre,que lui arrivait-il donc ?

Effectivement, il ne fallait pas négligé ces "détails". Oriona se rembrimit elle aussi, un peu, sans pour autant se dire qu'elle avait tort. Mais elle ne pensait pas à Calypso, qui était quand même d'après ce qu'elle avait entendu, légèrement égoïste, mais quand il parlait de personne qui risquent de voir leur entreprise comme une alliance, et qui tenterait de lui faire du mal, ou de personnes ayant une rage sans limite, elle se sentait mal, parce qu'elle ne voyait pas Calypso dans la peau de ce genre de personne, mais elle se voyait ELLE! Elle se voyait comme la personne qui comprendrait un peu tout de travers, et comme la personne qui risquait à tout moment d'exploser, et de se faire du mal, à elle... ainsi qu'au monde qui l'entourait... et à Beckett.
Oriona, la nymphe qui semblait n'avoir peur de rien, se découvrait une peur effroyable: la peur de soi même, la peur de ne plus se maîtriser, de perdre le contrôle. Elle détourna les yeux, comme pour essayer de la contenir, ou de la jeter au sol, essayer de l'oublier, cette peur...
Elle releva la tête, avec une étrange mélancolie dans le regard, les mot et le souffle lui manquant:

Moi, non plus, je ne voudrais pas qu'il vous arrive de mal... à cause de moi...

Plus de sincérité, c'était peu probable...

Beckett se trouvait dans une situation délicate.Le ton de la voix de la nymphe avait fait naître en lui une petite voix,cette même petite voix qui lui avait sussuré de fairele premier pas vers Carlotta,d'inviter Elizabeth sur la plage.Une impression diffuse et précise à la fois,quelque chose d'étrange et d'inexplicable.Comme un appel auquel on ne peut résister.
Il aurait dû tenter de le combatrre,de retenir cet élan incontrôlé.Mais il se sentait à l'âme un besoin impérieux,presque vital de s'attendrir,d'être embrassé et consolé.Consolé de quoi ? Cutler n'aurait su le définir,mais il était dans une de ces heures de lassitude et de faiblesse où tout est possible.Tout.
Il fit un pas hésitant vers la nymphe.

-Que pourrait-il bien m'arriver que je n'aie point mérité...? Je ne suis qu'un pauvre hère sans coeur,seul...Mais vous êtes là.Je n'ai plus peur de rien désormais.

Ce que Beckett disait la rendait triste, mais c'était une tristesse spéciale, qui ressemblait plus à de la mélancolie qu'à de la tristesse pure. Elle partageait, en ce moment, toute ses émotions, se voyant encore plus proche de celui qui ce trouvait devant elle. Elle aussi avait une petite voix qui lui disait ce qu'elle devait faire... Mais cette voix là, elle l'avait en permanence, et elle lui disait tout le contraire de ce qu'elle voulait. C'était une toute petite voix, la toute petite voix de sa colère, qui lui disait d'étripper le monde entier. Mais Oriona refusait d'écouter cette voix. Mais plus elle essayait, plus la petite voix lui pompait de l'énergie.
Mais elle ne pouvait se résoudre à l'écouter, et il fallait qu'elle résiste le temps qu'il faudra pour ne pas faire de mal au Lord. Mais plus elle s'en sentait proche, plus cette petite voix était forte et lui prenait de l'énergie. Mais il fallait qu'elle tienne, ne serait-ce qu'une heure ou deux.
En prenant la déscision de sortir de l'eau pour venir sur terre, Oriona se sentait horriblement seule, éloignée de tout monde, ne vivant que dans le sien. Mais là, il y a peu de temps, elle venait de découvrir qu'en réalité, dans le monde où elle vivait, il y avait une autre personne: Lord Beckett. Mais pourtant, le Lord se sentait seul, comme elle, il n'y a pas si longtemps. Elle ne pouvait le laisser comme ça!
Elle fit un pas à mi-chemin entre l'hésitation et l'assurance, vers le Lord et lui dit, en le regardant droit dans les yeux, sans une once de mensonge:

Sachez que vous n'êtes seul...

Puis après une courte pause:

... et que je n'ai plus peur non plus...

Cutler Beckett avait,depuis son milieu d'adolescence,priser les belles inconnues et s'était passionner à déchiffrer leur existance.Il avait collectionner les sourires volés,les regards mystérieux et les demis-mots car il se savait capable de mettre à jour ces délicieuses créatures,de lire au plus profond de leur coeur et,à son tour,se faire désirable,innaccessible.Un jeu d'ombre et de lumière où l'on ne montrait que ce que l'on voulait dévoiler,des tours de séduction qui demandait autant de charme que de tactique,de vérité que de mensonge.
Il en avait vu défiler,des jeunes damoiselles voulant accélérer leur assenssion à la Cour ou ces vieilles aristocrates lassées de leur maris...Mais jamais il ne les avait touchées,toujours usant de leur attirance pour lui pour servir ses intérêts.Jamais il n'avait ressenti quelque chose pour ces femmes qu'il avait trompées.Après tout,n'était-ce pas la Loi du plus fort ? Il n'y avait eu que Cate,la toute première,puis Elizabeth et enfin...Non,Beckett ne pouvait s'avouer ce nouveau coup de coeur,ce nouveau penchant affectif qui,en mettant de côté les deux autres,pouvait lui coûter sa tête,dans tous les sens du terme.
Et elle,cette nymphe qui lui retournait l'âme ? Elle avait dit qu'elle ne pouvait rien éprouver...Mais peut-être avait-elle menti,peut-être avait-elle voulut se protéger...? Mais jusqu'à quel point peut-on se protéger ? A quel moment cède-t-on à la tentation,uniquement pour voir ce que cela fait ?
Maintenant.

-Tenez,ma chère,j'avais ramassé cela il y a quelques temps,ne sacant trop pourquoi...Mais il est temps que cela retourne à son véritable propriétaire...

Mesurant chacun de ses gestes,Beckett atteint son bureau.Un tiroire,ouvert,puis refermé,un objet entre ses doigts et un sourire aussi énigmatique que séduisant.

-Permettez...

Avec d'infinies précautions,lentement pour ne pas l'effaroucher,Cutler se plaça devant elle à quelques centimètres,et passa ses bras autour de ses épaules afin de nouer autour de son coup un lacet de cuir portant un pendentif de nacre en forme de larme.
Cefaisant,leur visage était devenu terriblement proches.cependant,le noeud terminé,Beckett ne recula pas.Au contraire,les yeux mi-clos,il détailla le visage d'Oriona dans ses moindres détails,comme pour les figer dans sa mémoire,larespiration ralentit,le coeur battant un chamade langoureuse.

-Plus peur...de quoi que ce soit...?