Le corsaire et la nymphe qui voulait parler au Lord

Beckett la regarda avec un profond sentiment de pitié.Que des mots,rien que des mots.

-Ils l'ont tous dit.Sans exeption,dans les même circonstances que vous.Le premier jour,leur première visite dans ce bureau,leur belle insouciance,leurs beaux serments...Ils se croyaient plus forts que tout,arrogants comme des cheveaux avant une bataille.

Avec un lèger soupir,Cutler détourna les yeux.

-Mais après tout,que puis-je faire contre cela...? Je ne puis monter une armée composée uniquement de gens de toute confiance.Je suis obligé de vous croire,Mlle Herwann,et quoi qu'il m'en coûte par la suite.

Tirya l'écouta. Elle regarda ses mains croisées et dit:

-Vous croyez vraiment que je ferai la même erreur qu'eux ? Si vous le pensez vous vous trompez complétement...

La demoiselle s'aventurait sur un terrain bien dangereux.En effet,Cutler ne supportait pas qu'on se croit plus fort que lui.De suite,l'immensité bleue glace des iris de Beckett commencèrent à luire d'une façon très peu rassurante.
croisant les bras sur son torse,il lança,singlant :

-Pour une jeune femme dont l'avenir de sa mère n'intéressait pas plus que sa carrière,permettez-moi d'avoir des doutes.Sachez cependant mademoiselle que c'est vous qui vous êtes présentée içi afin d'obtenir un poste.Nous ne sommes pas allés vous chercher,votre présence ne constitue pas une nécessité.

La porte était juste derrière elle,la corsaire n'aurait pas de mal à trouver la sortie.

Je regarda par la fenêtre puis le regarda et dit d'une voix calme:

-C'est pur sa que je resterai la... parce que je veut ce poste !

La compagnie de Tirya commençait à taper sur les nerfs déjà mis à rude épreuve du Lord.Par conséquent,il décida de se montrer favorable à la requête déposée tantôt.

-Soit,j'accepte de vous prendre,mais à l'essai tout d'abord.Votre solde sera identique à ce que touche une sentinelle.Vous n'aurez pour le moment aucun grade.

Tandis qu'il tirait d'un tiroir du bureau une liasse de document,identqiues à ceux proposés il n'y avait pas si longtemps à Mademoiselle Eva,Cutler continua sur sa lancée :

-Afin de cerner de suite vos possibilités,vous partirez dès demain matin pour Tortuga afin de mener une enquête en interne.Je vous ferai parvenir les détails en temps voulu.Des questions ?

Je bougeai la tête de gauche a droite et dit un simple:

-Non...

Cutler opéra un puissant travail sur lui-même pour ne pas lui cracher au visage son inconséquence : les détails de la mission étaient la seule chose qui devait l'intéresser,éléments qui décideraient ou non de sa survie en territoire ennemi.

-Monsieur Mercer vous fera parvenir les documents administratifs.Ils ne doivent en aucun cas retarder votre travail,mais essayer de nous les faire parvenir correctement remplis le plus tôt possible.

D'un bloc,il se tourna vers la nymphe,silencieuse.

-Quelque chose à ajouter mademoiselle Phantom ?

Enfin un réponse basée sur une forte conviction ! En temps normal,elle aurait fini sa course dans les geôles du fort.Mais après de longues minutes à tergiverser avec Tirya,Cutler était près à tout entendre,du moment qu'il ne s'adressait pas à une loque humaine.

-Dans ce cas,l'entrevue est terminée.Veuillez sortir,je vous prie,d'autres taches m'apellent,ne nécessitant aucunement votre concours.Mesdemoiselles,bonne journée.

Sans même leur ouvrir la porte,le Lord reprit sa place dans son fauteuil,telle une statue,et attendit que la nymphe et son amie sortâssent.

Oriona attendit que Tirya sorte. Elle regardait Beckett avec son sourire narquois.

En espérant que la prochaine fois, tu auras plus de courage qu'à notre dernière entrevue, au-revoir Beckett.

*Nous nous reverrons plus tot que tu ne le crois.*

Et elle s'évapora dans les airs.

Mais cette nymphe faisait-elle une fixation sur la témérité de Beckett ? cela le fit sourire : décidément,les passions se déchainaient autour de lui,ces temps-ci.
Tout en signant un ordre de réquisitions avec appui de forces armées,Cutler lança,comme à l'habitude,un salut dans le vide à l'attention d'Oriona déjà disparue.

-Et vous la finesse d'esprit d'aller jusqu'au fond de votre pensée et de ne venir içi que s'y vous y servez à quelque chose.

Plus le temps passait,plus le Lord trouvait la demoiselle inintéressante,vide,sans intérêt aucun.Il décida donc de la laisser à l'avenir bouillir et rager dans son coin,ne lui accordant qu'une écoute fort modérée.