Une nouvelle venue

[HJ: Dommage, si je meurt je pourrait parler a ta place pour l'expo en musique ]

Non mais pour qui elle se prenait celle-là ? Pour la princesse d'Angletrrer ou quoi ? Y en a vraiment a qui la noblesse leur monte a la tête, c'est pas possible. Sarah maintenait toujours son regard mais ne répondit pas a la question. En faite, elle ne savait pas trop quoi dire... Elle se contenta de regardait briévement Beckett. Elle était inquiéte au fond d'elle même, mais ne le montrait pas. D'ailleur, ce genre de sentiment, elle ne le montrait jamais, ou presque jamais.

Fidèle comme toujours à lui-même,Beckett ne fut ni surpris,ni inquiété,ni même ému par l'entrée en scène de Sarah.Du coin de l'eoil,il avisa d'un frémissement dans l'ombre,mais cette fois-ci Mercer ne pourrait venir la sauver,car elle était en pleien lumière et non dans sa Nuit noire.

-Quel curieux hasard...Sarah Ledermann,en ces lieux...Quel dommage,moi qui croyait pouvoir passer un excellent moment en votre compagnie,Milady...

Lady qu'il n'avait que momentanément lâcher du regard.Pas assez pour ne pas capter son sourire...Le tout premier,celui qui lui était directement destiné...
Le Lord fit glisser la bride de Soledad dans la main libre de la jeune femme.Un instant,leur peau se rencontrèrent...Oh rien qu'une seconde.Une toute petite seconde éphémère comme rien.Assez pour faire passer un courant électrique entre eux ?

-Auriez-vous l'aimable attention de veiller sur elle un instant...?

Petit sourire.Rien qu'une ombre,cette fois.Assez pour faire battre le coeur de Lucy ? Non,certainement pas.Cutler s'approcha de sa selle et tira d'une poche un long instrument de cuir aggrémenté d'une lanière qu'il fit passer autour de son poignet.La cravache cingla l'air avec un sifflement sinistre avant de s'abattre avec violence sur le genou droit de la voleuse...Puis sur le gauche,la forçant à tomber à genoux devant lui.La rapidité de l'attaque était telle qu'avoir pu suivre la courbe qu'avait décrit l'objet avant d'atteindre la jeune fille.
Cravache qui releva le menton de la demoiselle afin qu'elle puisse voir les yeux de son détracteur briller d'un plaisir pervers,cruel et soigneusement caché.Beckett ne résista pas à l'envie de faire plus : il passa une main assuirée le long de la taille de Sarah...Avant d'y arracher une bourse toute rebondie.Reculant d'un pas,il en observa le contenu et un nouveau sourire se traça sur ses lèvres.Des pièces d'argent et d'or...Ainsi qu'une petite broche ciselée faite de perles et de nacre.

-Ceci vous revient,Milady...glissa le Lord à Lucy en lui tendant le bijou sur le plat de la main tout en empochant le reste.Je vous remercie,Sarah,de ce généreux don à notre Compagnie.L'Angleterre vous est plus que reconnaissante de votre geste si altruiste...

Et Beckett savait qu'il venait de lui subtiliser tout ce dont elle pouvait espérer un repas chaud ou au moins un morceau de pain pour calmer sa faim.



Hj : La première qui dit pervers à cause de la cravache...A ma bénédiction !

[HJ: Une cravache ? Mais qu'est-ce qu'il fait avec ça hein ? XDDD]

Les larmes montèrent dans les yeux de Sarah, elle avait horriblement mal au genoux. Elle regarda Beckett avec un léger sourire et dit d'un ton ironique:

-Mais de rien, c'est tout naturel !

Super, elle n'avait plus de quoi pouvoir se poayer quelque chose amnger, et les les habitants ne vont pas tarder a rentrer chez eux, la nuit approchant.

[HJ: PTDR ^^]

Lucy regarda la scène avec un demi sourire sadic, tout en caressant douicement la jument. La jeune femme rosie légèrement des joues lorsque le Lord vint lui donner la broche qu'elle mit immédiatement dans sa poche. Elle fixa en suite Sarah et s'approcha doucement d'elle, lui releva le menton avec ses long doigts fin et lui glissa:

-La prochaine fois que je vous voit en train de voler... il vaux mieux que se ne soit pas moi, ou sinon...

Avec son ongle, elle fit doucement une entaille dans la joue droite de Sarah, une entaille assez profonde pour la faire saigner. Avec toujours le même sourire, elle se remit a sa place précédente. Le côté arrogant de la jeune femme avait prit le dessus.

Hj : Mais pour faire de l'équitation,pardis ! XDDDDD



Lord Beckett suivit les mouvements de Lady Smith en souriant,les yeux pétillants d'amusement.Cette femme était différente des autres,moins fardée,moins renfermée,moins souriante comme on leur demandait de l'être,bien sagement.Pas vraiment rebelle,plus...Démoniaque.Et cette qualité était bien plus féminine que masculine.

-Mademoiselle Ledermann connait très bien le sort que l'on réserve aux voleurs...Pourtant,je préfère laissez le peuple régler ses litiges.

Au lieu d'avoir une main tranchée,Sarah finirait bien par se faire lyncher par un groupe de commerçants en colère...Et la Compagnie ne pourrait même pas être incriminée.Une simple question de temps...Ou elle mourrait de faim,privé de quoi monnayer un peu de nourriture...

-Autre chose,Sarah ? Faut-il encore que vous donniez une image désastreuse de cette ville à notre nouvelle et charmante visiteuse ?

Sarah se releva doucement en fixant la jeune femme d'un regard plein de haine. Entre les deux jeunes femmes, sa n'allait pas être le grand amour, c'est sûr. Elle mit sa min sur sa joue et vit que le sang coulait. Elle regarda ensuite le Lord, non, elle n'allait pas partir comme ça !

-Je veux d'abord que vous me rendiez mon argent !

La voleuse aimait jouer les hypocrites ? Tant mieux,elle avait trouvé à qui parler,dans ce cas ! Le petit sourire ironique du Lord s'accrut un peu,les défis,cela le connaissait.

-Mais...De quel argent parlez-vous ? Du mien ?

Et oui,tout ce qu'il touchait lui appartenait...Bien évidemment,cela l'amusait beaucoup de la voir tempêter en sachant très bien qu'il ne lui donnerait strictement rien.Un petit jeu mesquin où la demoiselle ne gagnerait rien de plus que de la colère contre Lucy et lui.

-Vous n'êtes pas habilitée à exiger quoi que ce soit.Retournez donc à votre caniveau,peut-être qu'un mendiant aura pitié de vous...

Sarah serra les dents, a la limite de laisser éclater sa colère. Il vas commencer a la chauffer !

-De celui que vous m'avez... voler ! Parce pour moi, ce que vous avez fait est bien du vol, et pas autre chose !

Elle fit un nouveau petit sourire.

-Et je vais là ou bon me semble !

Le monde à l'envers,les voleuses faisant le procès des Lords...

-Dans ce cas,avez vous des preuves ? Car pour moi,ces pièces étaient dans ma poche depuis mon départ de mon navire.Je suis certain que le conseil de guerre sera du même avis que moi.

Si Sarah voulait aller porter plainte,libre à elle ! Si elle avait du temps à perdre...Et une sérieuse envie de terminer sa course derrière les barreaux...C'était comme si son argent était tombé dans un puit sans fond,irrécupérable,même avec la meilleure des volontés.

-Personnellement,je ne souhaite pas vous rendre ce que je considère comme mien.Passez donc votre chemin,mademoiselle.Ce n'est pas plus ardu que cela.

Sarah se tut, de peur d'être vraiment grossière. Il ne voulait pas lui rendre son argent ? Bien, elle trouvera bien un autre moyen, elle en avait même un en tête.

-Bien...

La joue en sang, les genoux lui fesant mal, elle passa a côté du lord et prit doucement sa bourse, espérant qu'il n'est rien sentit, et continua sa route.

Nouveau coup de cravache,cette fois carrément sur le séant de la demoiselle.Cette fois-ci,le coup claqua encore plus que les précédents...Certainement à cause de l'endroit anatomique touché...

-Tss tss,ma pauvre Sarah...reprit le Lord,doux-heureux à un point insupportable.Il en faudra plus pour me tromper,bien plus que cette grossière ruse de débutante...

Au passage,la pièce de cuir avait été récuppérée par un savant tour du poignet.Elle tronait sur le plat de sa main pâle,lancée à quelques centimètres de hauteur de temps en temps.

-Désirez-vous tellement que je m'occupe de votre cas ? Monsieur Mercer ne sera pas toujours là pour vous tirer d'affaire.Le temps de schevaliers servants est révolu depuis longtemps.

Sarah se retourna lentement.Elle avait tellement mal qu'une larme avait céder et commença a coulait le long de sa joue.

-Je ne vois pas ce que vous voulez dire...

Il secoua la tête,découragé par ce manque cruel de clairvoyance.Mais c'était que ça se voyait comme le nez au milieu du visage ! D'ailleurs,Cutelr allait en toucher deux mots à son subordonné,histoire de mettre les choses au clair...

-Vraiment...? Alors comment expliquez-vous de David Mercer soit toujours là,au moment vous avez besoin d'une main secourable,que malgré son poste,il vous permet de vous tirer des pétrins où vous fourrez avec tant de talent ? Même un esprit aussi succint que le vôtre devrait trouver une raison à tout cela,ces coïncidences qui n'en sont pas rellement,ces coups de chance plus forcés qu'autre chose.

Sarah le fixa pendant quelque minutes. Elle âvait été sûr qu'il le saurait bien un jour. Sarah savait la raison, enfin, penser savoir la raiosn de tout ça, mais voulait savoir si lui le savait.

-Je ne connaît pas la raiosn de tout ça... et je 'nai pas le courage de réfléchire... !

-Vous ne pouvez pas réfléchire... vus que la chose qui est a la place de votre cervelle n'ets rien d'autre qu'un petit pois...

Lucy n'avait pas put résisté a l'envie de dire ça, et se retint même de rire. Elle la trouvait tellement pitoyable...
Ene entendit alors des bruits de sa bots. Lajeune femme se retourna et vit son oncle sur un cheval, tenant les rênes d'un autre a côté de lui. Il descendit d eosn destrier et sourita Lucy.

-Lucy... ! Quelle joie de te revoir ! Comment vas-tu ?

-On-ne-peux-mieux, mon oncle !

Du coin de l'oeil,Cutler suivit la course effrénée de la jeune fille.Et pourtant,il ne fit rien pour l'en empêcher : Sarah finissait toujours par retomber sur lui ou sur des soldats...
L'arrivée de monsieur Smith lui fit totalement oublier la voleuse : un fin sourire se dessina sur sa bouche,et son regard luisit d'intérêt.Visiblement,le cavalier ne l'avait pas remarqué,ce ne serait que plus drôle.

-Bien le bonjour,monsieur Smith... lança-t-il soudain en détâchant bien chaque mot.

L'autre blêmit : Lord Bcekett,içi ? Et en comapgnie de sa nièce ? Son sourire s'effaça tandis que celui du Lord s'appuyait un peu plus.Oui,Cutler était craint en ces lieux,aussi bien dans les bas-fonds de Port Royal que dans les quartiers résidentiels aisés.Car qui savait quel mauvais coup Cutler pouvait encore formenter ! Il était étonnemment distrayant de remarquer qu'un homme,possédant déjà une plus haute stature que Beckett,et de surcroît plus grand de part le fait qu'il était à cheval,puisse ainsi pâlir de crainte face à lui.Distrayant et terriblement agréable.

-C'est un...Plaisir de vous croiser.Cela faisait longtemps que nous ne nous étions point vus...

Toujours ce même petit ton mi-figue mi-raisin qui semblait tant troubler l'oncle de Lucy.D'ailleurs,ce dernier déglutit avec peine.La tension se sentait désormais dans le trio.

L'oncle de la jeune femme avait le visage pâle et la peur se lisait dans ses yeux marron. Un petit sourire nerveux apparut sur ses lèvres.

-Oui... c'est exacte..., balbuta celui-ci. J'ai... j'ai beaucoup de travail en ce moment...

Lucy, qui se trouvaient juste a côté de son oncle, soupira silencieusement. Peur d'un simple humain, on auras tout vue décidément ! Elle fit un mouvement de tête (style l'oréal^^) et les regarda l'un après l'autre.

Oh,mais elle se trompait...Beckett n'était pas un simple humain.Il avait le pouvoir d'envoyer cet homme gras et se voulant maniéré à la potence d'un simple geste,il pouvait le cribler de dettes purement inventées,il pouvait faire doubler,voire tripler son impot,il pouvait prendre sa maison,son argent,sa renommée,le jeter plus bas que terre,faire de lui un renégat,un traître et transformer sa vie en pur cauchemar.....
Cependant,ce jour là,Cutler n'était vraiment d'une humeur massacrante.En fait,il s'amusait avec le pauvre homme et sa peur comme un chat avec une souris.

-Du travail...? Je ne savais que vous aviez de l'humour,mon cher,et j'en suis ravi.

C'était mesquin,ça...Très mesquin...Mais le Lord savait que l'autre en ferait autant à sa place,alors pourquoi se gêner ?

-Votre nièce et moi venions tout juste d'entamer notre remontée vers la fort,mais je vois,ou du moins décèle,que vous avez d'autres projets...lança Cutler en indiquant la seconde monture libre de l'homme,sans doute pour Lucy.C'est fort dommage,la compagnie de mademoiselle Lucy était assez agréable...Oh,mais je suis certain que vos petits souçis d'argent s'arrangeront très vite.Même un homme étant doté d'une jugeotte aussi relative que vous trouvera certainement un moyen de se tirer de ce muavais pas appelé "ruine".

Il prit alors un air faussemnt désolé,comme s'il venait de se rendre compte qu'il venait de dire une indiscrétion terrible.

-Ciel,peut-être en ai-je trop dit....Son petit sourire réapparut rapidement.Je ne voudrais pas effrayer votre nièce,monsieur.Toute ces mauvaises nouvelles,d'un seul coup...Ce n'est que trop dur.

Lui seul avait le pouvoir de faire de l'oncle de Lucy un Crésus ou un moins que rien.Et,bien entendu,Beckett était ouvert à tout argument substantif.

Lucy les regarda l'un après l'autre, sans rien comprendre. Son oncle, ruiné ? Elle se retourna vers lui et le fixa dans les yeux.

-Cela signifit t-il que vos lettre n'était que mensonge, mon oncle ? Vous m'aviez pourtant dit que vous aviez les moyens de m'accueilir pendants quelques mois, voir quelques année ?!

Son oncle la regarda, complétement perdue.

-Oui... oui, j'ai les moyens de t'accuelir..., dit celui-ci. Ne croit surtout pas le contraire !

-Justement, votre comportement me fais croire le contraire...

Les jeux d'apparence,tout ces mimes et ces faux semblant,Beckett les connaissait bien.Pourtant,ceux là n'étaient pas mis en oeuvre pour tromper,mais bien pour éviter un grande peine à la jeune femme ! Mais dans l'esprit du Lord,on ne pouvait changer,on avait toujours un geste qui trahissait qui l'on était et l'oncle de Lucy,quelles que fussent ses bonnes intentions,n'était qu'un petit bourgeois à sa coupe,comme tout le reste.Tout ces riches marchands,qui avaient ri en le voyant arriver à Port Royal...Désormais,Cutler les menaient à la baguette,sous le coup d'impôts,de taxes et de réglements.

-Oh,mais ce n'est vraiment rien...ajouta-t-il,toujours d'un ton joyeusement distant,quelques douze mille livres de dettes à peine,dont un bon quart perdu au jeu.

Avec prestance,il monta Soledad qui piaffa d'impatience,désireuse de mouvement.Après un bref regard vers sa monture,Cutler continua :

-Cependant,votre nièce m'est agréable et je me ferais donc bon prince : il se pourrait éventuellemnt que ma grâce vous soit accordée et et la somme dûe effacée.Cependant,vous comprendrez qu'un pareil investissement demande un certain temps de réflexion.Mais votre situation doit être prise en main,nous sommes tous trois d'accord là-dessus.

Une fois encore,on pouvait noter à quel point Smith était écrasé sous le poids de la présence de Beckett.Mais lorsque l'offre fut formulée,il releva un visagequi tenait de véritable supplique emplie degratitude.Pauvre fou...

-Un appartement vous attendra dès ce soir au fort,mademoiselle.Une maison en piteux état et en proie aux huissiers du justice n'est pas à votre hauteur.

Une nouvelle fois,le cheval tenta de convaincre son maître de passer à l'action.Cutler tira sèchement sur la bride,calmant immédiatement la monture,devenue aussi docile que l'oncle de Lucy.

-Vous n'y voyez pas d'inconvénients,bien sûr ? Non,bien sûr que non...Vous êtes un homme sensé,Smith.

Pauvre loque,aucune volonté,à part celle de toujours présenter une bonne figure autour de lui...

L'oncle de la jeuen fut soudain pris au dépourvut. Quoi ? Il comptait lui enlever sa nièce en plus ? Et dire qu'elle était venue pour lui rendre visite...
Lucy, quand a elle, gardait le même air neutre, voir un peu joyeux a l'idée de pouvoir éviter son oncle. Après tout, il lui avait mentit, et ça, elle déester par dessus tout.

-Je vous remercie Milord... je ne tarderai point a arriver...

A ces mots,Cutler détourna les yeux du parent de la demoiselle pour se focaliser sur cette dernière.Dans son regard pétillait une petite lueur,n'ayant qu'un sens avec lui : victoire.Mais cette fois-ci,ce n'était pas un accord financier,une rédition ou un coup de maître militaire,non.C'était...Autre chose.Quelque chose dont on est plus fier,quelque chose de bien plus agréable à vivre qu'une simple réussite matérielle.D'ailleurs,un sourire se traça sur les lèvres du Lord.Lumineux.
Les mots ne servaient plus à rien,tout avait été dit.Vraiment tout ? Beckett avait su dès le premier regard qu'il s'entendrait merveilleusement bien avec Lucy.Pourquoi donc ? Il ne savait trop...Peut-être leurs personnalités respectives...Et de ce fait,il sut que son onvcle lui portait sur les nerfs et qu'elle avait envie d'espace,d'air pur loin de cet honteux lien de parenté,de se vider la tête.

-Suivez moi...! lui lança l'anglais en éperonnant sa jument.

Cette dernière,avec un hennissement fougueux,se cabra au risque de désarçonner celui qui lui donnait un peu de liberté.Tous deux partir au galop,au mépris des dangers que recelait les rues d'une ville pour un tel exercice.Au fond,Cutler espérait qu'elle lui emprunterait le pas,en effet,il voulait lui montrer quelque chose,un endroit spécial...

Le bruit mat de sabots derrière lui informa Lord Beckett que la jeune femme avait fait son choix,le bon selon lui.Sentant la cavalière se rapprocher de plus en plus de lui,Cutler se coucha sur l'encolure de Sole qui,la bride totalement lâchée,se donna corps et âme dans cette course.
La vitesse rendait le paysage flou,les maisons ne semblaient plus faire qu'un...Tout s'enchaînait sans sens particulier,on ne pouvait que se laisser bercer...Le vent faisait claquer l'air aux oreilles du Lord et ce dernier ferma les yeux,le visage balayé par la crinière de Soledad.Il se laissait emporter comme une brindille prise dans un tourbillon...Le cheval savait exactement où aller,il n'avait aucun besoin de faire quoi que ce fût,juste se laisser aller...Ivresse d'une liberté de quelques instants,l'impression de voler,de quitter le sol...
Et puis ce fut fini.Tous quatre étaient arrivés à destination : les falaises de l'île.Cet endroit où la terre plongeait à pic vers l'océan était déserté de toute habitation,une lande d'environ deux kilomètres le coupait de la ville de Port Royal ainsi que deaal jungle sans cesse repoussée vers le centre de l'archipel.Peu à peu,sa noire monture ralentit et Beckett eut a sensation fugace de sortir d'un rêve,en même temps que le vent frais et salé du large lui parvenait et qu'il se redressait sur sa selle.Le lieu avait quelques airs de son jumeau à Douvres,loin là-bas,de l'autre côté de l'Atlantique,en Angleterre.Une paix semblable,un calme parfait,simplement rythmé par les allées et venues des vagues,bien plus bas sur la plage.Aucune trace de l'homme,où que l'on regardât,rien que la nature à l'état brut et pourtant si douce et si belle.
Beckett attendit un peu,le temps que Lucy parvienne à sa hauteur.Le regard porté sur l'horizon,le vide à quelques pas,il se sentit envahir par la tanquilité de ce lieu où il aimait tant venir réfléchir et noyer ses pensées.Mais là,le Lord n'était pas seul.

-Vous,içi...lança-t-il par dessus son épaule.Je n'aurais pas cru que vous viendriez,mademoiselle...

Menteur...