Lord Beckett Capitaine de L'Endavour-Dirigeant de la Compagnie des Indes au service de l'Angleterre
Messages : 1510 Date d'inscription : 23/08/2007 Age : 30 Localisation : Dans la Noirceur de la nature humaine...
| Sujet: Re: Vous revoir,Elizabeth... Sam 18 Oct - 19:01 | |
| Elizabeth était une comédienne née,il n'y avait aucun doute là-dessus.On pouvait même dire qu'elle était devenue une pointure au fil du temps dans l'art savant de mener les gens en bateau,en se faisant la main sur de pauvres personnes crédules ne méritant pas toujours d'être trompées,telles James Norrington ou encore Jack Sparrow.La fin justifiait cependant les moyens ! Plus que tout,d'ailleurs,et le Lord ne le savait que trop,pour être passé maître en ce jeu où la demoiselle se lançait de temps en temps.Lui,c'était tout le temps,sans interruptions,même lorsque le besoin ne s'en faisait pas sentir.Mais pourtant,certains détails faisaient que sa démarche,quoi que légèrement astucieuse,ne fonctionnerait pas. Premier point,ses hésitations.Soit elle voulait savoir de quelle manière Weatherby Swann était traîté,soit elle ne voulait pas.Or,pour être pirate,mieux valait avoir la tête sur les épaules,et éviter de changer d'avis toutes les cinq minutes.Elle était réputée pour être une grande flibustière,au tempérament fort,ce qui rendait son attitude intrigante,tant elle en faisait. Second point,l'eau,sur son visage.Les larmes traçaient ordinairement des lignes salées sur les joues des pleureuses,et non des éclaboussures disparates.Elle aurait très bien pu les avoir essuyées.Mais sa peau,de nouveau mouillée par de véritables perles lacrimales,étaient humides,ce qui prettait à confusion. Enfin,troisième point...Et certainement le plus capital...Beckett n'avait jamais rien éprouvé pour les femmes qui se pendaient à son cou.Ni qui pleuraient pour lui,d'ailleurs.A fortifiori lorsqu'elles en faisaient trop,vraiment trop,comme Elizabeth à cet instant.Il était comme cela,inflexible,insensible,hautain,froid,tout ce qu’il vous plaira,mais parfois,il fallait l’avouer,ces traits de caractère servaient.Se montraient même plus que fort utiles. Avec la plus grande indifférence,il monta à l'étage,observant les moulures aux teintes passées des plafonds,et,une fois au premier,n'alla pas directement à la chambre de la jeune femme.Bien sûr que non,voyons ! Se montrer empressé,ou seulement même intéressé par quoi que ce fût n'était pas considéré comme bienséant.Un vase,abandonné sur une commode,attira son attention : qui sait,un objet de valeur oublié par les pillards ? Après examen,une simple copie d'un Ming dont l'original devait,lui,valoir son pesant d'or.En serait-il de même avec celle dont les sanglots maquillés s'étaient déjà arrêtés...? Beckett reposa l'objet avant de se décider,après dix bonnes minutes qu'ils espéraient avoir été longues pour Elizabeth,à venir frapper à sa porte.N'attendant pas une éventuelle réponse,il déclara :
-Avez-vous retrouvé vos esprits,mademoiselle...?
Là non plus,Cutler ne fit pas silence.S'adossant au mur,à droite du panneau de bois toujours hermétiquement fermé,il reprit,toujours aussi "naturel" :
-C'est un détail amusant,il y a quelques temps,je disais à votre père,justement,que tout homme est prêt à accepter un prix...Alors...A combien estimez-vous Weatherby Swann,dîtes moi ?
Voilà qu'il lui faisait du chantage pur et simple ! Pour un membre de sa famille,en plus ! Cela...Fonctionnerait-il....? | |
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