Par une nuit sans Lune [Libre]

-Moi...? demanda-t-il avec un air faussement étonné,les yeux posés sur la demoiselle.

Sarah à la limite de l'inquiétude pour lui,on aurait décidément tout vu...Mais bon,au fond,David s'en réjouissait un tout petit peu,juste pour dire.Et le fait qu'elle ne l'ait pas formulé ouvertement lui ôtait le poids de savoir que sa possible mort aurait un impact sur elle.
Mercer,de nouveau tourné vers les ténèbres,continua avec un sourire que l'on aurait pu aisément qualifier de sadique,au possible.

-Je chasse.N'oubliez pas,au signal,vous savez ce que vous avez à faire.

Déléguer n'avait jamais été son activité favorite,mais içi,il ne pouvait être au four et au moulin en même temps.Laissant la voleuse sur place,le nez dans le sable,le mercenaire se leva lentement,et,courbé en deux,avança en un parfait silence vers la ligne de tronc,semblable à une armée faisant barrage.Le terrain quelque peu accidenté ainsi que la position voûtée ne facilitaient pas son avancée,un slalom vers son but.But qui ne comptait pas lui laisser l'avantage sans réagir.
Deux nouveaux tirs,venant d'un point légèrement décalé par rapport au premier.Les flèches fonçaient droit sur David,silencieusement mortelles.Il ne tenta même pas de les éviter : suprise ? Rapidité et imprévisibilité de l'attaque ? L'homme de main du Lord tomba à terre,pour ne plus bouger.Les secondes passèrent.Puis devinrent minutes.Et Mercer ne bougeait toujours pas.Etant parfaitement à mi-chemin entre le bord de l'eau et le palmiers,et la Lune se voilant de nuages gris,il était impossible de percevoir si son flanc battait encore.Dave mourrait-il ainsi,dans le froid et la solitude,un trépas à l'image de son existance...? Au bout d'un moment,l'archer sortit de l'obscurité et marcha vers sa cible,sans même jeter un regard à Sarah.Du bout du pied,il voulut retourner le cadavre...Qui,d'un sublime croque-en-jambe,le fit perdre l'équilibre.

-Maintenant,Sarah !!! cria l'assassin,aux prises avec son "meurtrier" dont la surprise se dissipait peu à peu.Courez !!!

Oui,il faudrait bien plus que deux misérables bouts de bois pour venir à bout de David Mercer ! L'un de leurs adversaires s'était mis stupidement à découvert,et en payerait le prix fort : la dague de l'âme damnée de Beckett sortit de sa botte,et lui ouvrit la gorge avec rapidité,et sans aucune hésitation.
Il se releva prestement et,cette fois,courut en ligne droite vers les palmiers.En effet,l'homme qu'il venait de tuer n'était pas seul,la provenance diffférente des tirs le prouvait.Le second comparse,pris de panique,abandonna son matériel et courut dans la même direction que la voleuse.Uniquement pour sauver sa vie ? Ou pour pouvoir dire à son employeur qu'il avait au moins réussi à faire couler du sang cette nuit-là ?

En se laissant tomber au sol,du sable s'était glissé entre les lèvres de sa plaie,n'endiguant par pour autant l'écoulement de sang,inexorable,mais procurant une intense sensation de brûlure.La douleur était insupportable,lancinante.Mais Dave n'abandonnerait pas le combat de sitôt,porté uniquement par sa volonté désormais branlante.Et l'arc abandonné par le tireur bientôt sur Sarah en main.Une nouvelle course poursuite était impensable vu son état,et la voleuse était trop loin pour un lancer de couteau.Son pistolet ? Déchargé.Le mercenaire avait tellement peu de temps devant lui ! L'homme masqué,à plusieurs dizaines de pas de lui,avait ralenti l'allure,parfaitement conscient que celui qu'il avait voulu éliminer était dans une mauvaise passe.Et cette pauvre petite,à terre...Il lui briserait humblement la nuque,silencieusement,proprement.Elle ne souffrirait pas,pas trop.Encore une fois,il sous-estimait Mercer.D'une main tremblante,ce dernier encocha une flèche,la dernière.Lorsqu'il banda l'arc,Dave sentit un muscle de son épaule déjà mal en point se déchirer et sa souffrance atteint des sommets vertigineux,tels que des lueurs blanches dansèrent un instant devant ses yeux.Pourtant,il ne se permit même pas de chanceler,car déjà,l'autre se pechait sur la demoiselle.Allez...Un petit effort...Une seule et unique tentative...Être la dernière chance de la voleuse faisait peser une charge considérable sur les épaules de Mercer.Elle comptait sur lui,et il ne la déceverait pas.
La flèche décrivit une longue courbe parfaite avant de traverser le crâne du mécréant qui s'écroula d'un bloc sur celle dont il comptait faire sa victime,la Mort glaçant ses traits de surprise.L'homme de main de Beckett avait lâché son arme après avoir suivi la chute de son adversaire,sa dernière once d'énergie consumée,et son seul désir étant de se laisser choir sans plus de procès.
Tout en tenant son bras meurtri de sa main libre,il avança lentement,titubant presque,vers la jeune femme toujours sous le cadavre.

-Sarah...Est-ce que...ça va...?

Etrange question,compte-tenu de leurs positions respectives.Dave serra les dents,il était presque arrivé à franchir ses limites ce soir là.

Lorsque l'homme s'écroula sur elle, Sarah fut on ne peux plus surprise. En plus, il n'était franchement léger ! (xD) Du sang commença couller le long de son crâne pour sontinuer sa course sur les vêtements de la voleuse
D'un geste un peux brusque, enfin, vraiment brusque, mêler a du dégoût, la jeune femme poussa le cadavre vers sa gauche et se redressa pour ensuite le fixé assez longuement.
Sarah tourna la tête et dirigea son regard vers l'homme. Elle acquiesça d'un bref signe de tête et déclara:

-Oui... ça va...

Le regard de la jeune voleuse se dirigea ensuite vers le bras que tenait Mercer. Il avait l'air, non, il était mal en point.
Elle se mit a genoux et regarda le visage de l'homme de main.

-... mais c'est moi qui devrait vous posez cette question...

D'un geste de la tête, elle montra le bras meurtri...

Il sembla surpris de cette attention,son esprit si obnubilé par la tension douloureuse ne pouvant prévoir ou anticiper les pensées de Sarah.

-C'est moins grave que ça en a l'air.J'ai déjà connu pire,et ce ne sera certainement pas la dernière fois qu'on tentera d'attenter à ma vie.Par contre,je me sentirais immensément mieux si nous trouvions un refuge,et dans les plus brefs délais si possible.

Oh oui,c'était la grande forme ! Le Nirvana,l'extase,le bonheur,quoi...Mercer ne voulait pas lui montrer qu'il avait été poussé dans ses retranchements.L'homme,içi,c'était lui ! Le pilier,la figure que même les éléments ne pouvaient faire plier.Et jouer les malades,surtout devant une femme,et encore plus devant Sarah...Ego purement masculin l'obligeant à faire comme si de rien n'était.
Il fit un pas en avant,s'efforçant de se tenir bien droit,sûr de lui.

-Vous venez ? fit David en jetant un bref coup d'oeil en arrière,vers elle.

Comme si c'était elle la blessée,celle qui ne pouvait faire un pas de plus,celle que l'on attendait.Le caractère assez obtus du bras droit du Lord l'empêchait de voir qu'elle se faisait un brin de mouron pour lui.Qui en avait jamais fait pour lui ? Personne.Peut-être son patron,une ou deux fois,sans plus.Le reste du temps,Mercer était seul,totalement seul,et avait appris à se débrouiller sans l'aide de personne au point de ne plus voir la bonne volonté portée à son égard.

[HJ: Je suis complétement morte de rire, je sais même pas pourquoi xD]


-Oui...

Sarah continua de fixer son bras avant d'enfin se décidait a se lever.
Elle, se faire du souçis ? Mais non, pas du tout... ! Quoi que... Allô la terre, on demande la véritable Sarah ! (XDDDDDDD)
Non mais c'est vrai, quoi... elle ne s'était jamais inquiéter de personne, sauf des membres de sa famille, ce qu'il semble quand même assez normal !
Une personne connaissant bien Sarah aurait pût la qualifié de folle, tellement elle était... différente tout d'un coup... mais bref, passons...
La jeune voleuse suivit donc l'homme de main de Beckett...

Hj: Heu..Le type qui t'est tombé dessus était couvert de poil à gratter ? x)


Tant bien que mal,la marche se fit,bien que David regretta assez amèrement d'être passé en premier : la jeune femme cheminant d'un plutôt bon pas,il ne pouvait ralentir son rythme d'avancée,sous peine qu'elle découvre le pot aux roses : comme tout le monde,il avait mal et ne se sentait pas particulièrement bien.
Par bonheur,la demeure d'Eva Lederman ne faisait pas partie de ces résidences de la ville haute,là haut,près de l'imposant fort,mais se trouvait dans les faubourgs,tout proches,délicieusement proches.Ce fut d'ailleurs avec un soulagement certain que Mercer discerna dans l'ombre une porte cochère,alors que déjà,il ne sentait plus vraiment ses doigts,un filet chaud couleur grenat coulant entre eux.L'assassin ne savait si la porte était verrouillée ou non,et d'ailleurs,aucune lumière ne filtrait des épais rideaux de cotons qui cernaient les fenêtres grises de poussière.Visiblement,l'état de la maison ne s'était pas amélioré après le passage colèrique de Sarah...Mais déjà sa tête commençait à être lourde,et un rictus plissa ses lèvres : hors de question de faire un pas de plus.
Dave tourna vers la demoiselle un regard où l'attente se lisait malgré ses effots avant de s'effacer devant elle,après tout,c'était Sarah la résidente des lieux,et non lui.Bien qu'entrer par effraction,même avec un seul bras...Non,pour une fois,il laisserait la main.

[HJ: Faut croire XD]


Sarah regarda l'homme de main puis se dirigea vers une fenêtre pour ensuite regarder a travers, enfin, éssayer plutôt...
Apparement, Tirya et Eva dormait encore... elles étaient si fatiguer que ça ? Tirya, sa pouvait se comprendre... mais Eva ! Elle était resté toute la journée dans sa chambres... comme d'habitude en faite...
La jeune voleuse ouvrit la porte doucement et entra, puis, elle s'écarta pour laisser passer Mercer. Une fois celui-ci rentrer, elle ferma la porte et se tourna vers lui.

-Vous pouvez vous asseoir... si vous voulez... vous ête... assez mal en point...

Sarah lui adressa un petit sourire timide et regarda ailleur, comme gêner par sa propre hatitude... c'est vrai quoi, depuis quand elle s'inquiétait pour Mercer ?

Sans prendre la peine de la remercier,il pénétra à sa suite dans la pièce en désordre aux meubles couverts d'une fine couche de poussière grise.Mercer tira à lui un tabouret prêt du feu et ôta sa veste,son veston,défit la moitié des boutons de sa chemise avant d'extirper non sans une grimace douloureuse son bras de sa manche colorée par l'hémoglobine sur toute sa longueur.Ce n'était vraiment pas beau à voir : sous l'effort,la plaie s'était incroyablement élargie,la peau qui l'entourait était rouge et boursouflé,les tissus scindés profondément.Il était facile d'immaginer que cela faisait un mal de chien.

-Allez me chercher de l'eau,des linges et un nécessaire à couture si vous avez,je vous prie.Je vais essayer d'arranger cela.

C'est à dire,se recoudre.Jouer les bouchers avec son propre corps.Et face à cette idée peu ragoûtante,Dave restait maître de lui,respirant avec soin pour réguler les élancements de sa chair à vif.Ses brûlures au visage lui avaient causé bien plus de souffrance,mais il reconnaissait sans peine qu'il se serait bien passé de cette nouvelle future cicatrice.

-Il vaudrait mieux qu'Eva n'apprenne pas ma présence içi... dit-il à Sarah,le nez au plafond et immaginant la chambre de la jeune femme juste au dessus,qui se réveillerait au moindre bruit trop fort.

Puis il reposa les yeux sur la demoiselle.

[HJ: Sorry si j'écris pas beaucoup, mais je viens a peine de rentrée après 3h de routes -__-"]



Sarah regardait toujours ailleurs mais se résigna a le regarder lorsque l'homme de main demanda ce qu'il avait besoin et acquiesça d'un très bref signe de tête.

-Heu, oui...

La jeune voleuse s'éloigna dans une pièce voisine et y resta quelques minutes avant de revenir, avec tous ce que Mercer lui avait demandé, et les posa sur la table, a côté de lui. Puis, Sarah hocha de nouveau la tête. Oui, il vaudrait mieux qu'elle ne le sache pas...

Hj: T'inquiètes,c'est pas grave,je comprends tout à fait




L'aiguille débuta de lents allers-retours sous sa peau,rencontrant une légère résistance avant de percer l'épiderme encore intact.De petites gouttes de sang.Traçant des longues lignes parallèles sur le biceps au préalable rincé à l'eau.Le fil semblait dessiner des ponts entre les deux bords de la lésion.
Mercer arborait un air parfaitement calme,l'esprit tout à son ouvrage.Pour un peu,on aurait dit qu'il cousait une broderie sur un canevas,et non qu'il jouait les chirurgiens en herbe.Ce n'était certainement pas la première fois qu'il faisait cela,d'où la dextétrité avec laquelle l'ouvrage fut exécuté.Jugeant le nombre de points de suture suffisants,David tira d'un coup sec sur le catgut,et la meurtrissure se referma,laissant un seule ligne visible à l'oeil nu.Le mercenaire passa encore de l'eau pour s'assurer que la plaie resterait propre,puis banda le tout en veillant à ce que ce pansement de fortune ne lui coupe pas la circulation.L'aiguille rougie fut posée sur la table,près de la boîte à couture devenue nécessaire à suture.

-Vous êtes certaine que tout va bien...? Vous êtes toute pâle.Avalez donc quelque chose,ça ira mieux après.

Manger après un tel spectacle n'était certainment pas la meilleure chose à faire.Mais il n'en était pas conscient,lui qui était à toute épreuve,et se rhabilla tant bien que mal,en faisant attention à à ne pas aller trop vite.

David poussa de nouveau un long soupir,tout en se massant l'arrête du nez avec une attitude affectée.Sarah,il avait fini par quasiment la connaître par coeur,si bien qu'il espérait vraiment qu'elle ne lui cacherait plus qu'un nombre minimal de choses,celles ne le concernant pas directement.Et içi,alors qu'elle semblait si fermée sur elle-même,si soucieuse,c'était comme si la voleuse lui mentait ouvertement.

-Ecoutez-moi mademoiselle,je vais tenter d'être clair.J'immagine vous avoir prouvé assez de fois que je suis digne de confiance,en vous sauvant maintes fois la vie si cela a quelque importance à vos yeux.Puisque je suis toujours là et que visiblement,je ne suis pa encore sourd Dieu merçi,vous pouvez soit me parler de ce qui vous tracasse et arrêter de faire cette tête d'enterrement,ou bien tout garder pour vous et au moins tâcher de paraître heureuse d'être encore de ce monde.Mais bon sang,tranchez la question,s'il vous plaît...!

Non,parcequ'à la longue...Sa curiosité risquait de le titiller atrocement,et rien que le fait de ne pas savoir...Dave allait se crisper,voire être de mauvaise humeur,ce qui arrivait plus que fréquemment,sauf,étrangement,lorsqu'il était en présence du Lord ou de la demoiselle.

[HJ: Wahouuu, j'suis tombé amoureuse de ton kit ]


Sarah fixa intensemment Mercer. Que répondre a ça ? Sincerrement, la voleuse n'en savait iren, mais alors rien du tout...
C'est vrai qu'elle avait plus confiance en lui... beaucoup plus qu'avant en tout cas. Mais devait-elle vraiment lui accordé cette confiance ? Ne fesait-elle pas une... erreur ?
[Le moment tant attendut a sonné xD]
Sans trop sa voir pourquoi, Sarah se leva de sa chaise et alla s'asseoir sur celle qui était proche de l'homme de main et continua de le fixer. Puis, tout doucement, elle approcha son visage de celui de l'homme en fasse d'elle et possa, tout aussi doucement, ses lèvres sur les siennes.
Se rendant compte de ce qu'elle venait de faire, la jeune voleuse se leva assez brusquement et fit trois pas pour ensuite s'arrêter et passer sa main dans ses cheveux. Mais qu'est-ce qu'il lui avait prit de faire ce geste, bon sang ! Elle était pas bien ou quoi ? Et surtout pourquoi là ? Pourquoi maintenant ? Et pourquoi lui !?
Et dire qu'il y a quelques mois, Sarah ne supportait l'avoir a moins d'un mêtre d'elle... vraiment, qu'est-ce qu'il lui prenait ?

Hj: Oh,miçi,mais c'est le tien qui est une vraie oeuvre d'art ! *.*
Et bravo à toi pour cet exploit XD Miss Smith doit être morte de rire à l'heure qu'il est



Conclusion : ne jamais poser de question dont on est pas sûr de vouloir connaître la réponse.Mais vraiment jamais.Car cela ne vous retombait que trop souvent dessus.
Sarah...Venait...De...L'embrasser.Complètement perdu,immobile tel un roc,Dave remercia sans trop savoir pourquoi le Ciel de l'avoir fait s'asseoir avant de recevoir ce...Présent.C'était la toute première fois qu'une femme agissait ainsi à son égard,mais tout ce qu'il en resortit fut que c'était étrange,très étrange...Et mouillé (xDDDD).Bref,une expérience qui le dépassait de très très loin et qu'il n'était pas certain de vouloir revivre.Vraiment trop insolite.
Après de longues minutes d'un silence total,à se regarder avec une immense perplexié,Mercer parvint enfin à dir quelque chose.

-Non...C'est impossible...Ne me dîtes pas que vous...?

M'aimez ? Comment cela aurait-il pu être possible ?! Personne au monde,pas même sa propre mère,n'avait eu pour lui plus que de l'indifférence ! Et Sarah...Et ce baiser...David ne savait ce qu'il ressentait à cet instant,il avait toujours appris à vivre sans émotions,sans que son coeur ne soit jamais troublé par quoi que ce fût.Mais içi...C'était un cas à part,et encore d'avantage.
Une image d'une insolente netteté s'imprima soudain dans l'esprit du mercenaire.Un homme,portant une perruque,avec un énigmatique sourire aux lèvres...Si dérangeante qu'il dut fixer le sol,à quelques mètres de la voleuse.Trahison.Ce mot se répétait à l'infini dans sa tête,accompagnant la vision de Lord Beckett.Et pour la première fois de sa vie,l'assassin éprouva un semblant de culpabilité.

-Avez-vous déjà désiré quelque chose plus que tout au monde,Sarah...? Vous êtes-vous déjà sentie capable de tout sacrifier,de courir mille risques et mille trépas pour vous rapprocher le plus possible d'une personne...? J'ai passé ma vie à tout faire pour atteindre la conscience d'une personne qui ne me voit pas...Qui me respecte,m'estime un peu,mais n'immagine pas à quel point elle fait toute mon existance...Elle m'a sauvé,et je suis incapable de lui rendre la pareille,de lui signifier mon admiration inconditionnelle...

Et elle,elle qui le détestait naguère,venait de l'embrasser,nom d'un chien.Pourquoi tout ne devait pas se passer comme prévu,à la fin ? Etait-ce trop demander de ne pas croiser les routes devant soi pour ne pas s'égarer et ne plus savoir où on en était ? Tout ceci n'était que folie.
Ne se sentant plus apte à soutenir le regard de la jeune femme,il se leva et vint se planter devant une fenêtre,ses mains gantées posées sur l'encadrure de la vitre.Ciel,dans quoi avait-il mis les pieds...

-Je ne sais pas ce que vous essayez de me signifier,mademoiselle.Je ne saurais même trouver monceaux d'arguments pour vous faire admettre que vous vous trompez en agissant ainsi ou,au contraire,des mots tendres pour vous en remercier.Je ne sais pas où nous allons...Par le Diable,quelle soirée...

[HJ: Merchii
Mdrrr, depuis hier, on éclate de rire a cause de ça, c'est horrible quand même xD]


Si... si elle l'aimez ? Bien sûr que non, mais... peut être que... finallement... ah, non ! Quand Même pas !? Si ?
STOP !
Sarah ne savait plus comment réagir, et elle ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait a ce moment. Le regard sur le sol, les lèvres pincer, elle cherchait les mots pour expliquer son geste... mais comment l'expliquer ? Jamais elle n'aurait fait cela avant, oh non jamais !

-Je ne sais même pas... pourquoi je vous ai embrasser...

Sarah n'avait trouvé que ça comme justification et explication de son geste... si... innormale de sa part. Mais c'était vrai, elle ne savait même pourquoi elle avait fais ça !
Serai-ce encore une question sans réponse qui venait s'ajouter au je ne sais combien autres ? Mais après tout, peut être qu'un jour, Sarah trouvera bien une réponse...
La jeune femme poussa un soupire et se repinça les lèvres une seconde fois... tous ça n'était que pûre folie, vraiment !
La voleuse leva les yeux vers l'homme de main, dos a elle.

-... mais vous feriez mieux d'oulier ça... après tout, ce n'est pas tellement... important...

Hj: C'est décidé,quand je serais plus grande,je serais terroriste et j'irai placer une bombe à Forum actif "-_-




Une inexplicable tension enserrait le coeur de cet ombre de l'ombre toujours si sûr de lui.Et en même temps,un grand calme lui permettait de rester lucide,dramatiquement en phase avec la réalité.Cette histoire n'était certainement qu'une épreuve envoyée par l'Enfer pour évaluer sa loyauté envers les véritables personnes qui comptaient -du moins les seules,le croyait-il-,Beckett,la EITC.Etait-ce vrai,ou Dave tentait-il simplement de se mentir à lui-même ?
En tout cas,si une personne devait bien être sincère après avoir dévoilé une partie de son âme,c'était bien Sarah.Même si elle ne savait rien,elle devait répondre de son acte.

-Mademoiselle,je vous en prie,dit-il,à la fois amer et douloureux.il est trop tard pour vous cacher derrière de faux semblants...

ça lui allait bien,tient,de dire cela...Lui qui ne parvenait même pas à la regarder en face...Mais une question primordiale devait être posée,et David s'y résolut,si bien qu'il se retourna vers la voleuse,en restant toujours appuyé contre le mur jouxtant la fenêtre sale.

-Ou bien cherchez-vous à me manipuler ? Tout ceci fait-il partie d'une de vos stratagèmes ourdis pour faire trembler la Compagnie des Indes ? Pour malmener Lord Beckett,alors que vous me faîtes déjà souffrir....?

[HJ:Joup, tu m"etonne T.T Je sais même plus ce que j"avais mit O.o Bon,j"improvise....]

Sarah leva alors le yeux vers lui, les yeux seremplisanrt de larmes etlesmains tremblant legrement. Elle etait perdue et ne savait plus ou se mettre ni quel comportement adopter...
Pourquoi est-ce que tout ne pouvait pas être simple ? Pourquoi est-c qu"il fallait qu"il y est des situatiion comme celle-ci ?

ue tel-Je ne ferai jamais une tel chose... ! Declara la jeune voleuse. Et je ne veux en aucun cas vous faire souffrir, loin de la....

Mais quelque chose lui traversa alors l"esprit:

-Mais qui me dit que ce n"est pas le contraire ? Quime dit que ce n"est pas Lord Beckett qui se sers de vous pour m"avoir ?

Hj: Wééééééééééé,qui m'aime me suive....! "xDDDDD (se calmer,on avait dit...><)



La plus parfaite indifférence se peignit sur les traits de l'assassin.Dans le genre hypothèse totalement folle,celle-ci n'était pas trop mal...Cependant,aucune remarque acide ne lui vint.Il ne savait plus être ainsi avec elle,avec cette femme,si différente des autres,de par son caractère,son histoire,leur parcours commun...

-Alors ce serait lui qui vous aurait sussureéau creu de l'oreille de me donner un baiser pour mieux que je réussisse cette mission chimérique...? Il frôle la perfection,je l'avoue,mais pas encore à ce point.Allons,le bon sens vous allait bien mieux que l'immagination extravagante.

Visiblement,la demoiselle voulait se présenter comme une alliée,cherchant à sécuriser ces instants passés avec lui,mais une alliée tout de même.David voyait déjà la menace se profiler à l'horizon,insidieuse : Sarah tenterait un jour ou l'autre de lui faire admettre que Beckett était le mal,qu'elle-même pouvait l'aider à s'en sortir.Qu'elle était mieux pour lui que Cutler.
Fut-ce à cause de cette terrible idée qu'il détourna la tête ?

-Ayez au moins le courage de me dire que votre geste n'était motivé par aucun sentiment sincère à mon égard.Oh,dire que l'espace d'un instant,j'ai cru que vous pouviez m'aimer pour ce que je suis...! Le Lord m'avait prévenu,pourtant...Que mon existance ne pourrait jamais tourner autour d'autre chose quelui et la Compagnie...

Là encore,erreur.Erreur,erreur,erreur sur toute la ligne,Mercer ne verrait décidément rien si on ne lui mettait pas sous le nez le Vrai !

-C"est le cas...., laissa echapper Sarah, d"une voix calme et plus que douce.

Elle avait cesser de trembler, elle avait cesser d"être angoisser... elle n"etait pas encore totallement "zen" mais elle etait dans un meilleur etat.

-Je vous aime pour ce que vous êtes... David....

La derniere larme coula le long de sa joue et atterit sur le sol quelque peu poussiereux de la piece.
Elle venait de l"appellee par son prenom... pour la premiere fois...
La jeune voleuse fit trois pas vers lui, puis quatre... puis cinq... ect, pour se retrouver en fasse de lui et le fixer dans les yeux. Une sensation bizare envahit soudain son corp... une sensation etrange qu"elle n"avait jamais ressentit auparevent.
Puis, pour la seconde fois, Sarah posa ses levres sur celles de l"homme de main, fermant les yeux et posa doucement une main sur son epaule...

[HJ: No commentaire please XDDDD]

Hj: Ce sujet dépasse vraiment toute mes espérances,même les plus folles...Il devient même trop beau ;_; *chourre la boîte de Kleenex dans la salle de bain*



Certaines d'entre nous,certainement les plus rêveuses,ont sans aucun doute rêvé un jour où l'autre de leur premier baiser.Visualiser l'endroit où cela se produirait,l'heure du jour qui verrait ce magnifique présent,les mots qui l'auraient précédé,les serments qui le suivraient indubitablement,mais surtout le visage de leur prince charmant.rand,blond,brun,mince,noble,palfrenier....A chaque femme son idéal masculin,et sa petite scène romantique.La demoiselle Ledermann avait avec une forte probabilité dû immaginer autre chose que l'homme de main,ainsi que ces baisers volés après deux meutres,jute en dessous de la chambre de sa tante et de sa meilleure amie,mais visiblement,elle savait tirer profit de la situation.Le problème ne venait malheureusement pas d'elle.
David Mercer faisait partie de ses hommes qui,lorsqu'ils désirent quelque chose,ne le réclament jamais,et préfèrent l'obtenir par des moyens détournés,afin d'éviter tout refus cinglant et humiliant.Mais dans la vie,il est impossible d'avoir tout ce que l'on voulait,et l'assasin faisait partie d'un second groupe d'individus qui ne stoppaient jamais leurs recherches,se laissant peu à peu envahir par cette envie devenue besoin,puis bientôt obsession.Et s'il y avait bien une chose que Dave voulait,c'était bien,il fallait l'avouer,Cutler Beckett.Sa facination maladive l'avait poussé à commettre d'horribles choses pour son patron,tuer,voler,mentir,d'autres dont on ne connaitrait sans doute jamais l'horreur et la bassesse.Ce soir-là,il en fit une autre,d'un nouveau genre pour lui.Car bien qu'il ne put résolument décrire avec précision sa "passion" pour son employeur,ni non plus en toucher deux mots à l'intéressé,il fallait bien prendre son mal en patience et apprécier les petites joies que la vie vous offrait.
Si bien que lorsqu'il ferma les yeux sous le baiser de Sarah,ce ne fut plus la jeune femme qu'il tenait dans ses bras,mais réellement le Lord.Sa main,sur son épaule,était celle de l'homme qu'il cotoyait chaque jour,sans un geste compromettant.C'était tellement...Bon ! Enfin,pouvoir vivre un instant si fort,si passionné...! Pouvoir laisser libre court à cette douce châleur,née au creu du ventre...Lui-même enlaça la voleuse,car après tout,cette nuit,tout était permis....Une pensée,pourtant,troubla ces secondes tendres.Un soudain éclair de raison.Le mercenaire se rendit compte que la demoiselle n'était pas Cutler.Qu'elle pourrait sans aucun doute le combler,mais qu'inlassablemnt,ses songes inavouables le ramèneraient vers Beckett,vers ce continent qu'il avait quitté le temps d'une étreinte.Que s'il décidait de s'intaler sur l'île où vivait celle qui l'aimait,il ne reverrait plus jamais la terre ferme,et réduirait à néant le peu de chance qu'il avait d'un jour avouer ce qui le tourmentait à qui de droit.

-N...Non,Sarah...! s'écria soudain Mercer,livide,repoussant doucement mais fermement la jeune femme.Vous...Vous ne comprenez pas,vous ne voyez rien ! Nous sommes de deux mondes différents,et même si je ne puis que vous dire oui,accepter vos sentiments et tâcher d'éprouver les mêmes à votre égard,je sais que je n'y arriverai pas.Il y a trop de choses dans ma vie...Qui nous séparent...Vous n'avez aucune idée de ce que je suis,de ce que j'ai accompli pour en arriver là,et de ce que je suis capable de faire....Vous tentez de voir quelqun de bien en moi,mais vous vous trompez.Je...

Je suis désolé.Cette phrase si simple,comme un je t'aime,fut coupée par le bruit d'un plancher qui craque.Celui du premier,pour être exacte.Une faible lueur parvenait même du haut des marches.Eva,Tyria ! Le reste de tendresse et la désolation se muèrent en ce sentiment qu'ont toutes bêtes traquées : cette envie de fuir loin,très loin.Après avoir fixé les marches,en fin connaisseur de situations critiques,il lança un dernier regard à celle qui avait failli décrocher son cour...Ce bloc noir et mort dédié tout entier à l'homme qui causerait sa perte...Puis entrebailla la porte et se glissa au dehors.Rejoignant l'ombre d'une masure proche,il se demanda que faire : s'en aller,rester un moment pour s'assurer qu'on avait pas déceler sa présence,ou attendre Sarah ? La seconde hypothèse était la meilleure,même si Dave savait qu'il ne tiendrait pas éternellement le rôle de celui qui ménage les deux bords.Il faudrait trancher dans le vif,inévitablement.Pour passer le temps,il regarda les étoiles,se maudit d'être si bête et se demanda si Eva remarquerait que certains objets avaient bougé chez elle...Sans compter l'état de sa nièce.

[HJ: Je suis super d'accord avec toi, plus on écris de message, et plus ce sujet devient de plus en plus beau ]

Sarah s'était complétement laisser aller par ce baser qu'elle venait de donner a l'homme de main. Pendant un isntant, elle avait été ailleur, sur un petit nuage dont elle ne voulait en aucun cas redescendre, mais plutôt y rester, encore et encore, comme un rêve...
Mais ce rêve se brisa soudain lorsque l'homme de main la repoussa...
La jeune femme resta la, plantée, incapable de faire le moindre geste, de dire le moindre mots. Elle était comme figée, son visage ne laissant appraître aucune émôtion... sauf peut être ses yeux...
Dans ses yeux bleu, on pouvait voir comme une détresse, un mal être profond qui lui rongeait le corp petit aà petit. Oui, Sarah avait mal, plus mal que personne ne pourrait l'imaginer, plus mal que ne l'avait jamais eu aupparavant.
Quand un craquement se fit entendre, la jeune voleuse ne parût pas plus gener que cela. En faite, ce craquement était comme lointain pour elle... voir même inextistant... c'était comme si le temps c'était arrêter autours d'eux et que seul lesmots que lui adresser Mercer l'atteignaient, unique.
Mais la jeune voleuse repris vite contact avec la réalitée lorsque la porte se referma juste derrière l'homme de main, suvit une minute plus tard par le craquement de l'escalier.

-Sarah ?!

Là-dite Sarah se retourna vers la jeune femme qui lui fesait face: Tirya. Celle-ci la regardait avec un air interrogateur mêler a de la surprise.

-Que fais tu ici ? A cette heure ?

-Oh heu rien..., répondit Sarah encore un peu troublée par les événements. Je viens a peine de rentrer. Mais va donc te recoucher, j'ai encore quelque chose a faire, j'arrive bientôt... !

-Mais je t'ai entendu parler a quelqu'un !

-Hum... c'était... un ivrogne... mais je réussit a le faire partir... !

Tirya la fixa.

-Je t'assure qu'il n'y a rien !

-Bon, d'accord...

Les deux jeunes femmes échagèrent a un sourire et quand Sarah fût sûr que Tirya avait bien fermer la porte de sa chambre, elle alla a son tour a l'air frais de l'exterrieur.
Pas très loin, elle apperçut Mercer, mais n'alla pas le voir pour autant. Elle se contenta de se mettre contre le mur de la maison, tout en regardant le sol.

-David..., laissa t-elle quand même échapper, levant la tête vers lui.

Ce que Sarah ignorait, c'était que derrière els carreau poussièreux se trouvait la tête de Tirya, cachait par la nuit. Etant aussi curiseuse que son amie, elle n'avait pût s'empêcher de redescendre et de regarder ce qu'elle fesait. Ca aurait pût être prit pour de l'espionage, mais bon...

Hj: On réinvente le mythe du Prince Charmant,ptdrrrrrrrrrrrrrrrr XDDDDDD Rhooo,j'suis pas drôle...*à l'adresse de Sarah & David* Pardon mes loulous,j'vous coupe dans votre élan.Continuez,continuez... *plus folle que jamais *





Il n'aurait jamais cru avoir tant de mal à s'exprimer.Il avait maintes fois prononcé de brèves oraisons funèbres pour ceux prêts à tomber sous ses coups,des petites choses pleines d'ironie morbide,mais là...! C'était certainement à cause de la situation présente,du nouveau lui qu'il devait devenir l'espace de quelques heures pour la jeune femme.Un autre homme,quelqun qui n'était pas forcément formaté pour tuer,et uniquement cela,doté de la possibilité d'être libre,libre de penser,d'éprouver ce qui lui faisait envie,de sourire sans que cela soit pris pour une audace inadmissible.Ses fers,enfin ôtés,au bout de tout ce temps ! Dave ne savait même plus comment en profiter,sans gâcher ou que tout se rompe comme dans un éclair.Ne valait-il mieux pas rater quelque chose que se lancer dans une aventure qui se solderait par un échec ? D'un autre côté,qui ne tentait rien n'avait rien.
Au final,il se félicita de ne point avoir fait de longues études,la réthorique n'ayant pu que les ensevelir un peu plus dans le dramatiquo-comique de leur histoire.Leur histoire,tient.C'était étrange de raisonner comme cela.

-Et dire qu'il y a quelques semaines,un mois et demi à peine,nous étions en passe de nous marier...Le monde est drôlement fait.

Ah,ça aurait presque eu pu être divertissant,en y songeant ! Et dire que l'assassin avait fait des pieds et des mains pour que la voleuse conserve sa libeté,le résultat était superbe.Incroyable,surtout.Car enfin,tout tenter pour empêcher une union qui,en fin de comptes,survenait tout de même ! Et si le Lord avait tout prévu ? Et si leurs noces avortées avaient été organisées justement pour les emmener là,juste içi,dans cette ruelle,l'un près de l'autre ? En gros,Cutler Beckett pouvait-il se prendre pour Dieu ?
Si cela avait été le cas,il aurait vu,grâce à son don d'ubiquité présumé et à d'autres capacités divines le sage amusement provoqué par la remarque du mercenaire sur lui-même se dissiper subitement : désormais que Sarah était amoureuse de lui,son opinion sur l'idée de devenir son épouse avait certainement un brin été modifiée...Il en déglutit tellement ce projet était totalement glaçant.Être marié ! Et amoureux ! Des mots qui ne se conjugaient pas avec lui.Pas...Encore....?

-Ahem,bref...Je voulais vous demander...Puisque vous êtes encore là,et moi aussi....Qu'attendez-vous de ma personne ? Avec des mots,si possible,car sinon...Je crains de ne pouvoir suivre le fil de votre pensée.Et puis vous semblez tellement adroite sur cette question que je préfère,pour une fois et rien qu'une,vous laisser les rênes.

Des expressions simples,qu'il suive ce que la demoiselle allait lui raconter...Mercer ne pouvait résister à cette opportunité de la taquiner un peu,même si sa réponse serait déterminente pour la suite des évènements,tout de même...En faisant cette demande,il avait plongé son regard dans le sien...Des secondes d'éternité,dans le silence de la nuit,que même la corsaire devait percevoir,derrière la vitre.Des choses que l'on ne ressent pas avec sa peau,comme la châleur,ou avec ses sens,comme une odeur,mais avec le coeur.Cependant,un petit détail devait être mis au clair.Vite.Mais c'était si important et en même temps si destabilisant d'évoquer pareille chose en un instant si romantique que le tueur fixa ses bottes.

-Mais ne me demandez pas de démissionner de la Compagnie des Indes,Sarah.C'est impossible.Je ne peux pas le laisser comme cela,seul,sans appui...Ce serait criminel de ma part.Il m'a tant apporté...Comme votre tante pour vous.Bien que nos avis divergent un peu moins souvent,et...Que vous êtes bien différente de lui.Profondément.Agréablement...Sans doute...

Dans le genre "déclaration",il ne se foulait pas des masses...Bon,il se rattraperait sans doute un jour.Mais le problème en restait intact.Pire : enfin révélé.

[HJ: *met la musique de Blanche Neige à fond pour les mettre dans l'ambiance ^^* Uuuuuun jouuuur, mon priiince, viiiiendraaaaaaa ! Hum hum, pardon, j'arrête XDDDD Non sérieux c'est la première fois que j'ai autant de mal a faire réagir Sarah... (Je raconte pas un peu ma vie là -___-" xD)]



Une phrase que lui disait souvent sa mère lui vint en tête, la phrase qui disait qu'à chaque problème, il y avait une solution. Mais Sarah commençaitt vraiment à croire que là, il n'y aurait jamais de solution. Mais une solution à quel problème ?
Hé bien, tout simplement, Sarah bloquait. Bloquait sur quoi ? Sur le fait qu'elle ne savait plus où elle en était. Tout était vraiment devenue flou pour elle. Mais le pire, c'était qu'elle ne savait pas exactement ce qu'elle ressentait pour l'homme de main à ce moment. De l'amour, certes, mais était-ce du véritable amour ? Tant de questions se posait sur ce qu'elle ressentait qu'on aurait put plus qu'aisément en perdre la tête.
La jeune femme tourna la tête pour «contempler» le sol, laissant un instant de silence après les paroles de Mercer. Bon, c'était maintenant ou jamais !

-Je n'en sais rien en faite... je pense que c'est a vous de voir. Je ne tiens pas a ce que vous ayez... une réaction ou une manière d'être qui soit différente de maintenant.. Jamais je ne vous demanderez de quitter la Compagnie des Indes, je sais très bien que vous tenez au poste que vous avez, tout comme je sais que vous... tenez à Lord Beckett, et je ne m'opposerai jamais a vos choix, c'est vous qui décidez de votre vie, ce n'est pas a moi de changer ça... et de toute façon, je ne le ferai jamais...

Sur le coup, Sarah pensa que ce qu'elle venait dire était un peu... ridicule... même beaucoup ridicule non ?
Malgré cela, elle continua sur sa lancer:

-Je ne sais pas vraiment ce que je ressent pour vous... je dirait plutôt que je le sais, mais que je n'en suis pas sûr... en faite, ce qui me dérange, c'est justement... Beckett...

Elle releva la tête vers Mercer et dégluti avec difficulté. Dire tout ce que l'on pense, tout ce que l'on ressent, ce qui nous mais mal l'aise était tellement difficile a faire sortir, mais cela faisait aussi un bien fou d'enfin tout libéré ! Ça vous ôte un poids plus ou moins lourd dans le votre esprit et vous libère l'esprit.

-Certainement pour la première fois, je crois que j'ai peur de lui... de toutes les atrocités qu'il pourrait faire si il savait que... que je vous avez embrassé, que vous m'avez aidé de nombreuse fois avant cette nuit et...

Et plein d'autres choses, encore, peut être...
Derrière la vitre, une ombre frémit. Finalement, Tirya ne regrettait pas d'être venue observer ce que faisait son amie si tard la nuit... et, contre toute attente, un sourire de malice se traça sur ses lèvres. Aurait-elle une mauvaise idée derrière la tête ? Ca, seul le temps nous le dira...

-Si seulement je n'était pas une voleuse..., murmura la jeune voleuse pour elle même.

C'est vrai, si elle n'était pas voleuse, peut être que tout cela serai plus simple. beaucoup plus simple. Pour la première fois de sa vie, Sarah regretta d'être ce qu'elle était...

Hj: Faut avouer aussi que c'est une situation peu banale...! "x) Mais c'est bien,ça fait évoluer les personnages,ça fait entrer l'imprévu dans le rp...Que des trucs de givrés XDDD *repasse en boucle "Sarah" de Kyo,si seulement Mercer savait chanter...*




-Certaines choses peuvent changer,même au prix de cruels efforts.Et d'autres pas... répondit Mercer,sa voix de baryton encore plus basse qu'à l'ordinaire,emprunt d'une telle gravité qu'on aurait pu penser qu'il allait lui annoncer le décès d'un membre de sa famille proche.

Oui,c'était à la Mort que songeait David,à cette faucheuse éternelle et invincible.Mais aussi à ce soir où il était entré dans la danse avec elle,pour ne plus jamais lui lâcher la main.
Automne,un soir promettant une nuit sans Lune -un peu comme la nuit présente-,à Londres.La capitale anglaise était encore plus lugubre qu'au cours d'autres soirées,sans doute à cause du brouillard opaque qui rendait chaque lueur fantomatique et chaque geste menaçant.Un petit groupe d'adolescents avançait d'un pas pressé le long d'un mur d'une rue principale,la tête baissée,portant de longs manteaux de bure sales et élimés,camouflant ainsi l'attirail qu'ils transportaient.Cette bande de mauvaises graines issus des bas quartiers mal famés se composaient de jeunes hommes,majoritairement entre seize et dix-huit ans,le meneur étant le plus âgé.Ce dernier avait accepté la semaine précédent cette sortie nocturne un petit nouveau dans leur clan,un garçon de quinze ans déjà bien charpenté pour son âge,et dont on disait qu'il avait déjà fait les quatre cent coups avec tant d'habilité que personne ne l'avait jamais pincé,ou seulement soupçonné.David Mercer,tel était son nom.On pourrait songer qu'à cet âge,on est plus insouçiant qu'inconscient,et que les mauvaises rencontres et associations illicites ne sont en fait que jeux pensés sans conséquences.Mais avec lui,plus vagabond que n'importe quel autre...Ses parents ? Ivres la plupart du temps,et lorsqu'ils parvenaient à se connaître un éclair de lucidité,c'était pour mieux hurler et fracasser la vaisselle contre les murs de leur maison aux limites de l'insalubrité.La rue était sa seule maison,et les faubourgs son territoire,en quelque sorte.Aucun pavé ne lui était inconnu,mais en grandissant,le besoin d'espace devenait de plus en plus grand,d'où son entrée dans le monde à proprement criminel aux côtés de ces lascars.L'objectif de cette nuit-là : une riche résidence à la sortie de la métropole,propriété d'un bourgeois cossu et âgé,et de son épouse.Un exercice des plus simples.Sautant par dessus les grilles de fer,puis pénétrant dans le salon par effraction en fracturant une fenêtre avec une facilité déconcertante,la troupe investit en un parfait silence les pièces du rez-de chaussée,évitant l'étage et les hambres des dormeurs.Tout cela,le jeune David l'avait fait des dizaines de fois,pour ne pas dire des centaines.Par la suite,ils partiraient sans que personne ne les aient vus,et ils se partageraient le pactole...Seulement il y eu un problème.Le couple accueillait pour la semaine la nièce du négociant,et cette dernière,éveillée par la soif,descendit l'esclalier de bois pour aller se rafraîchir aux cuisines.Les cambrioleurs,alertés par les légers grincements des marches,eurent le temps de se cacher et de voir passer la fillette.Cette dernière ne remarqua absolument pas l'absence de certains objets de valeur...Mais fut cependant surprise de trouver la fenêtre ouverte,laissant entrer le froid.Et bien qu'elle soit jeune,elle n'était pas sotte.D'un murmure courroucé,le chef de la bande ordonna au nouveau de se charger d'elle.Tous savaient ce que cela signifiait,la terrible tâche qui incombait à David,la besogne abominable à laquelle aucun d'entre eux n'avait encore jamais été confronté,à part leur chef.C'était son épreuve du feu,ce qui ferait de lui un éternel lâche ou un voleur hors paire.Il n'était pas pour cela,mais y était contraint.L'adolescent coinça la petite fille au bas de l'escalier qu'elle était sur le point de monter.Elle ne cria pas,parut seulement un peu affolée.Comme si elle avait su ce qui allait lui arriver.Amy avait dix ans,soit cinq de moins que Mercer,et aucune véritable chance de s'en sortir.Elle expira sans un bruit,alors que les mains maladroites du jeune homme l'étranglaient,ne se débattant même pas.Oh,comme il aurait voulu qu'elle se défende ! Il aurait ainsi eu une bonne raison de la tuer,et surtout d'agir vite,sans avoir à supporter ce regard posé sur lui,peu à peu privé de vie...
Ce fut ainsi que de petits larcins,David Mercer passa au niveau supérieur du crime.Il n'alla jamais fleurir la tombe de la gamine,appris son prénom ainsi que la peine et la colère de sa famille du bouche-à-oreille,et quitta quelques jours Londres,le temps que les choses se calment et que l'on oublie l'affaire,faute d'accusés à mener devant le juge.

-Ce que je veux dire,reprit-il moins sombre,c'est que ce n'est pas de votre faute.Ni de la faute de personne,d'alleurs.Nous n'y pouvons rien.C'est plutôt vous qui perdez en fréquentant une personne comme moi,plutôt que le contraire.Dans un sens,vous êtes ma voie de rédemption...Et moi votre chemin de Croix.Il est certain qu'avec un autre,vous auriez été assurée d'une vie tranquile,pour ne pas dire merveilleuse,avec maison,famille,tout le reste...Et pourtant,auriez-vous vraimnt choisi cette alternative ? Non.Parceque le Destin voulait que nous soyons réunis pour le meilleur comme pour le pire,surtout le pire.Et vous savez quoi ? J'en suis heureux.Car intimement convaincu qu'aucune femme au monde n'aurait agi comme vous,Sarah.

Amen...Comme disait l'expression,on pouvait mettre Paris en bouteille,avec des si.Cependant,il aurait été dommage de commencer leur histoire sur des mises à mal.Ils avaient de la chance,au fond,de s'aimer ! L'amour,c'est sublime,ça rend heureux,c'est le premier pas vers le Paradis !
En songeant à la Bonne Fortune qui enfin se rendait compte qu'il existait,Dave regarda la jeune femme,et lui sourit.C'était un autre genre de sourire que les sourires habituels,pas ironique,ni moqueur,ni sombre,juste...Dénotant un état d'esprit dégagé.Très dégagé.Voyant même la lumière au bout du tunnel.

-Vos craintes sont fondées,mais il ne fera rien.Sans me vanter,je suis son meilleur élément,le plus doué,sinon le plus fidèle...Et puis il sait que me renvoyer serait une erreur,de par ces facteurs.Sans compter que vous faire du mal ne serait pas le moyen le plus performant pour me faire plier.Je ne dis pas que vous savoir torturée et enfermée ne me ferait rien;au contraire,je vous ai sauvée bien assez de fois pour me convaincre que votre survie m'est indispensable;mais il connait par coeur mes points faibles,les plus simples à exploiter pour lui.

Peu importe la douleur morale ! Sarah serait là pour le soutenir...Et ça passerait.Pour elle,le mercenaire se rendit peu à peu compte qu'il était prêt à tout,comme pour le Lord.C'était extrèmement motivant,de se connaître une alliée,un rempart,une amie,une bien-aimée.
Il lui prit la main,la serra doucement mais avec assez de force pour lui signifier qu'il serait toujours à ses côtés,mais hésita fortement à l'attirer à lui,pour la serrer dans ses bras.D'une part,c'était ne attitude qu'il ne se connaissait pas,le résultat risquant donc d'être hésitant -un peu comme lors de son premier meutre,pour faire une macabre comparaison.Et d'autre part car peut-être,tout simplement,la demoiselle ne le souhaitait pas.La forcer aurait été tout sauf lui témoigner respect,estime,tendresse.

-Me faîtes assez confiance pour me croire lorsque je vous dit que tout se passera bien...? lui demanda-t-il en un souffle,souriant toujours,presque certain de la réponse.