À l'heure du départ {pv Sarah Ledermann & Lord Beckett}

Hj: Sujet court,sans doute extrêmement court... Car je n'ai pas grand chose à y dire... Mais fallait que je le fasse ♥









Une bien belle matinée,pour une bien triste occasion.N'importe qui aurait dû au moins se sentir bien,avec un temps pareil,avec un ciel où seuls quelques nuages d'un blanc laiteux se promenaient,tels de petits moutons ayant perdu leur troupeau le temps de batifoler gaiement dans le vaste bleu limpide des cieux.Quel que soit le visage sur lequel le regard couleur encre de David se posât,juché en hauteur sur une caisse,son sac en bandoulière toujours suspendue à son épaule,c'était des expressions admiratives,satisfaites,simplement heureuses.Les villageois attroupés sur le quai observait avec une fascination presque enfantine le fier Endeavour dont les voiles se gonflaient d'orgueil sous la douce poussée d'une bise venue de la terre,visiblement désireuse de voir le fier vaisseau quitter le port;les marins dans la mâture commençaient à entonner des chansons vantant la liberté et le grand large;des vendeurs ambulants tâchaient de refourguer leurs marchandises aux villageois attroupés alors que les sentinelles étaient plus occupées à faire les belles devant les demoiselles désireuses d'assister au grand départ qu'à vérifier les autorisations des dits marchands.Seules quelques mères de famille paraissaient délaissées par la bonne humeur générale,pressentant un malheur,craignant que leur fils parti sur les flots ne revienne pas.Ces derniers,haussant les épaules à ces histoires de bonnes femmes supersticieuses,partaient dans de grands éclats de rire avec leurs camarades,impatients de s'arracher à cette terre qui depuis trop longtemps déjà les coupaient de leurs rêves d'aventures,tandis que leur génitrice tâchaient de maîtriser des sourires attendris,sachant pertinememnt que rien au monde ne pourrait empêcher leur enfant de prendre la mer au nom de l'Angleterre.À croire que lui seul sentait les heures tragiques se prédessiner,le froid succéder à la tiédeur de ce matin plein d'effervescence.
Quoi que.Le Lord,très tôt,avait quitté le fort,après avoir laissé à l'Amiral Norrington la liste des directives à respecter scrupuleusement durant son court séjour en un endroit dont il ne connaîtrait pas le nom,la liasses ayant été rédigées au cours d'une trop brève nuit d'insomnie aussi fébrile qu'organisée.Court,ce serait dans le meilleur des cas.Dire que tous,sauf le tueur et son employeur,connaissait la destination réelle du navire,et de ses occupants... Brrr.Mais il y avait pire.Dave ne pouvait se résoudre à quitter Port Royal sans revoir Sarah,sans savoir si elle avait réussi à surmonter le choc terrible qu'avait produit l'annonce du voyage vers l'antre de Blackheart.Et donc,depuis que Beckett avait disparu à la vue de la populace et de ses gens,barricadé dans sa solitude et sans doute tout à ses plans,Mercer scrutait la foule,à la recherche du fin visage qui occupait ses pensées presque autant que celui dont il devait assurer la protection.Personne,personne... La voleuse n'aurait-elle pas trouver la force de venir voir l'homme qu'elle aimait partir vers de bien incertains horizons ? Le temps s'écoulait,et le soldat se voyait déjà séparé de la berge par une distance grandissante sans avoir pu ne serait-ce que prononcer un seul mot.Peu importe la joie des plus jeunes -de smoins aguerris-,peu importe le fait que désormais,il doive plus que jamais calquer se spas dans ce du directeur de la EITC.L'assassin voulait voir miss Ledermann,point.Tétu dans son genre,je sais.
Soudain,perdue au milieu des badauds,la silhouette si bien connue.En quelques pas,l'anglais fendit le massif attroupement,pour poser la main sur la frêle épaule de la citadine.

-Sarah,je vous trouve enfin...! lui glissa-t-il,et pour une fois,la neutralité de sa voix trembla pour mieux dévoiler un certain soulagement.

C'était qu'il avait tant à lui dire avant que les amarres ne soient largués... Plus qu'elle ne pourrait l'imaginer.Plus que lui-même se serait figuré.Mais tout ceci était nécessaire,n'en doutez point.Si Cutler avait passé ses heures de temps libre nocturne à inventorier des solutions afin de régler chaque possible problème qu'il rencontrerait éventuellement en Enfer,son homme de main,lui,s'était repassé la scène qui allait suivre en boucle.

[HJ: huhu ]




Seule sous le soleil commeçant petit à petit à briller de plus en plus dans le ciel bleu, les bras dénudés et croisés sous sa poitrine, le regard de Sarah était fixé sur le port, se trouvant à quelques mètres du mur sur lequel elle était assise. Une jounée s'annonçant si belle, mais en même temps si sombre... C'était l'un de ces jours où elle pouvait se balader, oubliant ses tracas quotidient. S'allonger dans l'herbe, regarder les nuages et ne penser à rien. Fermer les yeux et se vider l'esprit... Ou même chaparder quelque passants inconscients... Mais pourtant, son coeur était à tout autre chose que la tranquilité d'un instant. En effet, toute son intention était, depuis très tôt ce matin et même beaucoup plus tôt, entièrement dédiée au départ de l'Endeavour. La jeune femme avait observée absolument tout: des préparations jusqu'à l'arrivé de la foule curieuse. Mais quelque chose lui avait manqué, et ne lui était pas encore apparu: David. Si elle était venue ici, c'était principallement pour le voir lui, et rien d'autre. Comme si voir un navire quitter le port pouvait être quelque chose d'exceptionnel ! Quand on savait pour quelle destination, aussi... Brr.
Vêtue ce jour là d'une robe bleutée, la miss avait un air neutre, montrant quelque fois des instant d'excitation lorsqu'elle croyait avoir apperçut l'homme de main. Si elle s'approchait, elle aurait certainnement beaucoup plus de change de le voir, mais bizarrement, elle n'osait pas. Peut-être ne souhtait-il pas la voir ? Je veux dire pas... ici. Où alors il était déjà à bord du navire dela Compagnie des Indes. Bouh. Non. Insoutenable. Que l'idée de ne pas le voir une dernière fois avant qu'il prenne la direction des Enfer, sans être certaine qu'il revienne sains et sauf ne lui traverse même pas l'esprit ! Là, c'était sûr, vous le verrez paniquer jusqu' son retour. Juste entendre sa voix... Le voir... Le sentir ! Let's go miss !
Faisant tomber les bras le long de son corp, Sarah posa ses pieds à terre et marcha en direction du troupeau de vache, ses iris toujours en quête de celui qui faisait battre son ceur. Finallement, ce fut lui qui la trouva. En sentant sa main ur son épaule et le sons de sa voix, la voleuse se retourna et sourit en voyant son visage.

-David... ! s'éclama-t-elle. J'avais peur que vous ne soyez déjà à bord.

Bon sang ! L'envie de le serrer contre elle était si forte, si oppressante même ! C'était un véritable combat qu'elle mena pour ne pas le faire. Surtout au milieu de tout ce monde... Cela ne la dérangeait pas, mais peut-être que Dave si. Et le mettre mal à l'aise n'était pas son but.

-Je suis contente de vous voir. Lâcha tout de même la jeune femme.

Très, très contente même ! Depuis ce fameux instant dans le bureau de Lord Beckett, elle n'avait cessée de penser à ce jour "tant attendu". Elle aurait tellement voulu qu'il arrive plus tard... Mais en même temps, cela permettrait de rammener Carlotta de Neufchâtel, chose qu'elle désirait par dessus tout. Les choses avait si changées depuis que son amie était avec BlackHeart. Trop de choses. Pas quand mal, si ? En tout cas: vivement que cette histoire ce finisse et qu'elle retrouve une vie calme ! Calme ? Si seulemnt on pouvait qualifier la vie de Sarah comm telle !

Après la proposition de l'homme de main, un blanc s'installa entre eux alors que Miss Ledermann regarda en direction de la dite plage, qu'elle arrivait à voir à peu près à travers les nombreuses personnes présentes sur le quai. Ce blanc n'était pas pesant, ni désagréable comme ils peuvent parfois l'être, mais suffit à donner des frissons à la jeune femme. Dans à peine une heure... Une heure, ce n'était pas si court que ça. Regardez maintenant: une heure de cours parrait de temps à autres durer une éternité ! Mais là, alors que David allait s'absenter pendant je ne sais combien de temps... Tout dépend de la manière dont on voit les choses. Cette heure... Une dernier moment à passer avec lui avant le grand départ... Le passer, rien qu'avec lui, et non entourés de tous ces gens se pressant pour savoir ce qu'il se passait. Profiter de ce moment et ne se soucier de rien d'autre que lui. Lui, lui et re lui <3.
Revennant les pieds sur Terre, Sarah haussa les épaules, un petit air malicieux sur le coin de ses lèvres, comme si c'était une évidences des plus flagrantes.[/]

-La réponse ne peut-être que oui à cette proposition.

[i]Oh que oui ! Je vous prie de me croire: elle allait profiter un maximum de ce dernier instant avant le grand départ. Ne vous faites pas tout de suite des idées, bandes de petit coquin que vous êtes: profiter un maximum, j'entends par la découvrir encore plus de chose sur cet homme qui, mlgré qu'elle lui est ouvert son coeur, reste encore bien mystérieux à ses yeux.
La marche vers ladite plage ayant débutée, la jeune femme tena d'une main l'un des bout de sa robe, cette dernière servant de "ramasse poussière". En effet, mettant rarement des robes, la miss n'avait pas vraiment fait attention de savoir si elle allait lui aller comme un gand ou pas. De toute façon, l'important était qu'elle la rende jolie, non ?
Une fois éloignés du "troupeau de vaches", Sarah ne put s'empêcher de lui demander:

-Savez-vous combien de temps vous resterez... là-bas... ?

Le "là-bas" désignant bien évidemment l'Enfer. Moins elle pensait à cette endroit, mieux s'était.
Mais comment pouvait-il le savoir, franchement ? Beuha, ça ne devrait pas être trè long tout de même... On espère.

Bon,là,je vais me montrer extrèmement gentille.Je suis sur le point de vous épargner tout le blabla romantico-gimauve comme quoi machin,c'était si calme qu'on aurait dit qu'ils étaient seuls sur une planète simplement là pour leur offrir un hâvre de paix,que l'osmose entre eux n'avait jamais été aussi parfaite,et que franchement,on assistait à la plus belle histoire d'amour depuis les contes pour bambins des frères Grimm.Je sais qu'au fond,il n'y a rien de plus à dire,les sentiments purs et au bon fond se suffisant sans mal à eux-mêmes.Mais bon... Voilà... Ce ne serait que répéter une évidence.Et vous savez à quel point votre dévoué narrateur n'aime pas rabacher.
Le sable crissait doucement sous leurs pas,tout comme la première fois où tous d'eux s'étaient retrouvés sur la lagune,à la lueur des étoiles.Sarah semblait peiner un brin avec sa mise en pli,et David en sourit intérieurement : elle ne s'en rendait peut-être pas compte,mais elle était belle.Même avec une robe à sa taille,et parée des plus beaux bijoux,elle ne l'aurait pas plus été qu'à cet instant.Sans doute car il connaissait sur le bout des doigts la nature des sentiments habitant son âme : envie d'être au plus près de lui,et en même ailleurs;avoir froid et chaud en même temps.Ne savoir que dire,que faire,que penser.Le tueur en était conscient,car il avait resenti la même chose,avant que la Raison s'en mêle.Voilà donc pourquoi il s'y prenait si tard,alors que tant d'après-midi ensoleillées auraient pu faire l'affaire.Ahlàlà,les bonshommes...

-Je ne sais trop... Tout dépendra du Lord,répondit Mercer avec sérieux.Je ne sais trop ce qu'il fera en cette terre inhospitalière.Mais j'imagine que terrasser un démon pour lui arracher la prunelle de ses yeux ne doit pas constituer une mince affaire.

Tu l'as dit,bouffi... On ne savait même pas en quoi compter cela : jours,semaines... Mois... Glups.Superbe perspective,passer le reste de l'année à bavasser avec le Cerbère.Mais ce qui comptait,c'était que Cutler soit soutenu.Tout comme la jeune femme près de l'assassin à cet instant.Car si Beckett se sentait prêt à braver le Démon pour récupérer sa belle,il y avait fort à parier que David en aurait fait de même à sz place.Cependant,sa dose de courage -autant qu'un homme capable de tuer dans le dos une personne désarmée pouvait en posséder- se voyait tout accaparée par autre chose,ahem,que vous découvrirez bientôt.Un peu de patience.De nouveau,un ange passa.Sans doute Cupidon,en mal de coeurs à transpercer.

-Ecoutez,Sarah... Si j'ai demandé à vous parler,c'est pour évoquer votre situation.Elle s'avère déjà précaire.Et avec mon départ... Je ne dis pas que je crains que vous recommenciez à voler en mon absence.Vous avez dépassé ce stade,du moins j'en ai l'intime conviction.Non,ce que j'évoque,c'est ce qui se passera après que je sois revenu à Port Royal.Et même plutôt ce qui se passera si je ne rentre pas.

Oulà... Super sujet pour mettre à l'aise.Après s'être humecté les lèvres,l'anglais reprit,mais cette fois en s'arrêtant de marcher,et en faisant face à la demoiselle.Mon Dieu,on l'avait jamais vu comme ça...

-Je vous ai promis de vous sortir de ce milieu vous poussant au déli.Et je compte tenir parole.Je pense savoir ce qui nous permettrait à tous,à vous,comme à moi,de relever enfin la tête.Pour de bon.Et non pas parce que je respecte mes engagements.Mais parce que vous laisser sans vous avoir dit ce que je compte vous annoncer me coûterait plus que de vous décevoir.

Alors là... Par tous les Saints,je sais pas ce qu'il allait lui sortir,mais ça promettait d'être délirant ! Sortez le pop corn !
Et comme je suis votre narrateur préféré-adoré-sadique,vous ne saurez ce que c'est qu'au prochain message...



Hj: C'est sans doute le post le plus bidon de l'histoire du rp... Mais ton kit est simplement magnifique !!!

HJ: Perso, j'adore ! La suiiiiiteuuuuh ! XDDD
Merci, mais c'est en partie grâce à miss Watson




Pour la énième fois depuis maintenant plus de quelques semaines, la culpabilité gagna la jeune femme avec une rapidité des plus effroyable. Une culpabilité qui se fit sentir grâce (ou à cause, à vous de choisir le terme qui vous convient le mieux) à un point dans le ventre. Un point de mal être, douloureux. Carlotta. Ce nom se répéta par dixène dans son esprit, déjà bien assez préocupé pour le moment. N'arrivera-t-elle donc jamais à se mettre en tête que toute cette histoire n'avait pas aboutit à cause d'elle, mais bien à cause de ce démon venu des Enfer nommé BlackHeart ? Non. Impossible. En même temps, si la corsaire n'avait pas accepté de le suivre, aussi... Argh. Il fallait qu'elle pense à autre chose. A ce grand retour. Un retour tant attendu avec tellement d'impatience. Le retour de son amie, certainnement l'une des seules personnes à qui elle pouvait faire confiance. Sa confidente, celle qui savait pratiquement tout de sa vie, de son caractère. Oh oui, vivement ce jour ! Qui sera le même que le retour de David à Port Royal....
Ah, la fameuse situation de Sarah. Si je vous disais qu'elle était déjà désespérée, vous me croiriez ? Oui, bien sûr. Il n'y avait qu'à regarder les faits en face: la jeune femme ne possédait rien. Mais rien de chez rien du tout. A part quoi... Quelques shillings, hérités de sa défunte tante, des vêtements, des livres et autres babioles. Oh, ils n'ont peut-être pas grande importance pour vous, mais pour elle, si. C'était des souvenirs, des choses auxquelles elle tenait particlièrement. Voilà la raison pour laquelle elle ne els avait pas encore vendu, histoire de se faire des sous hônnetement, pour une fois. Est-ce que cela va changer au retour de l'homme de main, autant morallement que matériellement ? Non. Certes, elle avait arrêtée de voler depuis quelques temps (depuis qu'elle s'était d'avantage rapprocher de Mercer, il fallait bel et bien l'avouer), mais ce n'est pas ça qui allait tout arranger. Bon, d'accord, les ennuis avec la justice était quand même à effacer (ou pas). Quand à son non-retour... Hé bien, il est évident que la miss Ledermann ne sera plus pareil qu'avant. Dans tout les domaines. Je peux vous l'assurer, la connaîssant comme si je l'avais moi-même mise au monde (ce qui était en soit un temps soit peu vrai). Sa vie deviendrait un cauchemard... L'amour disséminé en elle deviendrait colère et peine, et je peux vous dire que ça fera... mal. Erreurs ? Bêtises ? Il y avait tant d'adjectif pour exprimer les choses que Sarah serait capable de faire face à cette nouvelle perte d'un être cher. Très cher. Mais aucuns d'eux ne seraient assez fort pour l'exprimer exactement... Sa mère. Son père. Sa tante. Et maintenant, lui ? Hors de question ! Elle le suporterait pas. Jamais. Never.
Vous pourriez voir ça comme du pathétique, voir même du ridicule... Mais mettez-vous voir trente secondes à sa place et essayez de la comprendre... Que feriez-vous, vous, si l'homme pour qui vous feriez tout et n'importe quoi venait à disparaître de cette surface du monde ? Qu'il ne revienne jamais. Que vous ne revoyez jamais son visage, celui s'inscrivant à chaques minutes, chaques secondes de votre excistence, aussi miteuse soit elle, devant vos yeux. Et vous fait rêver... L'homme que vous aimez encore plus que votre propre vie... L'unique homme ayant réussit à conquérir votre coeur, chose la plus difficile et la plus rare à obtenir... Alors ? Est-ce toujours aussi ridicule, hum ?
L'ancienne voleuse s'arrêta à son tour de marcher et regarda cet fameux homme avec une étrange perplexité. La main serrant sa robe lâcha celle-ci (c'est qu'elle commençait à s'engourdir, à force), qui tomba sans un bruit sur le sable recouvrant la plage, et vint rejoindre l'autre afin de jouer avec leurs doigts respectifs. Nerveuse, la petite ? Pas vraiment. Elle était juste... Impatiente. Impatiente de savoir ce qu'il voulait lui dire. Mon Dieu, mais quel suspence ! Intenable, si vous voulez mon avis.

-Je vous écoute...

Cette phrase encourageante fut accompagnée d'un léger sourire timide et confiant. Crache le morceau, que Diable !
Sa robe traînait à présent sur le sable sec et volait quelque peu au rythme du vent venant la heurter, silencieux. Heureusement, ce n'était qu'un tout petit souffle. Il venait de la mer et avait quelque chose de particulièrement aggréable lorsqu'il vous châtouillait le visage et venait caresser vos cheveux. Cela avait pour effet d'être... Comment dire... Plutôt appaisant. Calmant. Comme l'atmosphère qui reignait autour des deux jeunes gens.

Alors là... C'était.... Comment dire... Incroyable ! Improbable même ! Davd qui la demandait en mariage... Elle ! La jeune femme mit du temps avant e se rendre compte de ce qu'l venait de lui annoncer... Ou plutôt, elle eut du mal à y croire. Si elle s'était attendu à ça... ! Mon Dieu ! Ses yeux furent d'abord bloqués sur l'homme demain, comme paralysés. Oui, sasurprise était immense, comme vous pouvez le constater. Par la suite, sa tête se baissa et un nouveau sourire apparut sur son visage. Un sourire qu'elle n'avait jamais eut en sa présence: le bonheur, mélangé à l'amusement. Oh, pas qu'elle trouvait cet instant drôle, loin de là cette idée. C'est juste que sa joie était d'une si grande intensité qu'elle en perdait les pédales. Sarah Mercer... Han ! Et dire qu'il y a quelques semaines, elle aurait déjà dû obtenir ce patronime. Mais là, ç'allait être différent. Ils allaient être tous les deux consentents. La prespective d'un mariage souhaité n'était-elle pas plus enthousiasmante qu'un mariage arrangé par un certain Lord Beckett ?
Relevant efin la tête, les yeux brillants (de larmes ?), la miss répondit avec un entrein plus que certain:

-Ce serait avec plaisir !

Ce qui équivalait à un "oui" de la taille du Texas, ma foie.
Et la boutique de feu sa tante. Tout ce qu'il avait dû faire comme dépenses pour permettre à Sarah un avenir meilleur... Elle ne le décevra. Elle lui montrerait à lui et à tous les autres ce dont elle est capable de faire. Y arriverait-elle seulement ? Oui. Quand on veut, on peut. Et elle le voulait.

-Je ne saurai comment vous remercier de ce que vous avez fait... Vous prenez tellement de votre temps pour... moi.

Quand on pensait e cela n'aurait jamais été envisageable, avant. Mais pourquoi fallait-il toujours regarder le passer et ne pas se concentrer uniquement sur le présent et l'avenir ? un aveir qui prévoyait d'être baucoup plus radiex qu'ils ne s'étaient imaginés.
L'ex-voleuse vait complétement perdu la notion du temps. Combien de temps s'était-il écoulé deui leur arrivé sur la plage ? Dix mnutes ? Trente ? Un heure ? Non, pas déjà. Ou alors cete dernère était passée bien plus vite que désirée. Un frisson envahit son corp.
Ses mains se joignirent derrière nuque et décrochèrent le collier qu'elle portait autour du cou et dont le pendantif était un "S" en or. Sara prit ensuite la main gantée e Dave et le mit dans celle-ci.

-J'ai eu ce collier à ma naissance et... et il m'a toujours porté chance. Ce n'est peut-être pas grand choe, mais je pense qu'il en fera autant à vous qu'à moi... Du moins je l'espère.

Oh, comme c'était mignon tout plein ! La demoselle qui donnait un de ses objets au prince de son coeur en espérantque cela lui portera chance dans ses prochaines avantures. Refermant sa main sur se présent, elle ne la lâcha pas.

Bon sang. Mais que cette scène pouvait la rendre particulièrement nerveuse. Je veux dire, pas le fait de lui parler, mais plutôt de pense rà ce qu'il va se passer après cette discution. Plus le temps passait, et plus la jeune femme pensait à l'heure du départ qui ne saurait tardé. Mais David était quelqu'un de fort et d'imbatable dans tous les domaines, si je puis dire. Il reviendrais, et sans domages, il en était certain. Mais même avec des certitudes, il arrivait que l'on est des doutes, même minime. Rien était gagner. Et qui pouvait savoir ce qui les attendrait ? Il fallait simplement y croire, et espérer.

-Quoi qu'il advienne, j'attendrais. Promit la jeune femme, autant pour elle que pour l'homme de main. Je viendrais attendre ici à la fin de chaque jours jusqu'à appercevoir les voiles blanches annonçant votre retour. Et à ce moment je serais là.

Tout en disant ces paroles, les yeux de s'embumèrent d'une fine couche de liquide que l'on appelle communnement larmes. Ces dernières ne coulaient et ne couleraient pas. Du moins pas en présence de David. Pleurer était bien l'une des choses qu'elle détestait par dessus tout faire en public. S'avouer avoir une partie en soit de faiblesse... hors de question ! Surtout qu'il l'avait beaucoup aidé ces derniers temps. Peut-être même un peu trop... Alors s'il fallait lui montrer encore quel point son départ de quelque temps l'attristait... Sarah pouvait certes montrer un caractère de feu et se faire croire sans limite, il n'empêche qu'au fond d'elle même se cachait une fille extrêment sensible. Dans tous les sens du therme. Mais si peu de gens le savaient. Beaucoup trop s'arrête à la première facette, et ne cherchent pas à en savoir plus, à chercher beaucoup plus loin. Ils devraient, pourtant.

-Une qui m'ira peut-être un peu mieux que celle-ci. Continua-t-elle, un sourire amusé aux lèvres, tout en montrant sa robe dans tous ses aspects.

Cependant, elle reprit vite son calme et dirigea son regard sur la mer, poussant au même moment un soupire. Puis, elle le dirigea vers le port.

-Il semblerait qu'il y est de l'agitation. Peut-être devrions-nous retourner près du navire.

L'idée même de laideur ne pouvait décemment survivre en l'esprit d'une personne lorsque cette dernière s'ouvrait à de nobles sentiments comme l'amour.On pourra dire ce que l'on voudra,que la tendresse rend obscurément aveugle et misérablement partial,mais il n'empêche que cette émotion,ce pouvoir de percevoir les choses différemment avait quelque chose de... Magique,tout simplement.Il transformait le monde,si bien que même si Sarah s'était vêtue de la pire des guenilles que l'on puisse jamais trouver dans le grenier d'une sorcière millénaire,elle aurait été tout simplement belle aux yeux de son fiancé.Pouvait-elle imaginé que la perfection se voyait désormais sienne,elle la voleuse,l'enfant des rues n'ayant jamais vécu dans le luxe,les manoirs superbes ou les toilettes hors de prix ?
Et pourtant,comme toujours,Dame Réalité venait repointer le bout de son nez.David le savait : si l'on s'activait du côté du navire britannique plus que tantôt,touchant au paroxysme des préparatifs,c'était que l'heure du départ approchait.Les derniers tonneaux emportés.Les dernières caisses embarquées.Les dernières embrassades.Séparation.Quel cruel mot ! Et un bien insoutenable état pour un homme ayant,paradoxalement,infligé d'insoutenables tortures à bon nombre de prisonniers enfermés dans les prisons de Port Royal.Pour lutter contre l'afflux massif de morosité menaçant de glacer ses veines et amollir sa volonté quant à à l'idée de laisser miss Ledermann seule,l'agent EITC opta pour voir les choses sous un angle un peu différent,et un brin moins démoralisant : certes sa belle demeurerait sur le quai lorsque l'Endeavour s'éloignerait,mais elle savait se défendre,et resterait à l'abris du besoin grâce aux dispositions prises par le mercenaire.De plus,Mercer se tiendrait aux côtés du Lord,pouvant aisni s'assurer à tout moment qu'il allait bien.Se savoir seul allié de poids du bien né emplit Dave d'une résolution de fer.Tout se passerait comme ile le désirait car il en avait décidé ainsi.Grossière erreur,je vous l'accorde ! Pourtant,il fallait bien pouvoir se raccrocher à quelque chose.
Se détournant bien vite que la vue qu'offrait la plage sur le grand large,l'anglais eut tôt fait de rattrapée sa future épouse,son pas rapide ainsi que ses longues jambes rompues à des exercices autrement plus complexes.Durant quelques instants,il resta là,à avancer près de la jeune femme,tandis que le silence refermait ses bras appaisants autour d'eux.Mais ne les croyez pas rêveurs pour autant ! Il y avait de grandes chances sur que le couple pensa,chacun de son côté,à la déchirure sur le point de survenir.Que dire,dans des moments pareils ? "Allez,souris mon ange,ça passera vite !" ? Je vous en prie.Ils avaient tous deux passé l'âge qu'on leur raconte des sornettes.Même si ça aurait peut-être pu alléger un peu leur coeur si lourd.
Mercer proposa alors son bras à Sarah,sans grande élégance dans le geste -c'était sans doute la première fois qu'il agissait de la sorte avec une demoiselle-,mais dans cette certaine rudesse que le désir de protéger la villageoise étiolait se trouvait une sincérité pareille à un roc.

-Pour le peu de temps qu'il nous reste... mumura-t-il de sa voix si grave et profonde.

Jusqu'à ce que la mort vous sépare,leur dirait le pasteur,après cette séparation ! Une vie serait sans doute suffisante pour vivre leur idylle;pour le moment,le laps de temps entre cette phrase et le "larguez les amarres !" du maître d'équipage paraissait mince,si mince... Presque irréel.
Et finalement,comme dans un mauvais rêve,et sans que leurs voeux conjugués aient pu enrayer l'inexorable marche du temps,ils se trouvèrent à nouveau tout près du vaisseau de la Compagnie.Quelques pas les séparaient de la foule,cette masse bruyante au sein de laquelle,lorsqu'il y pénètrerait,David ne pourrait plus sortir,happé par son destin.

Que dire,en des instants pareils...?

Sans hésitations, aucunes, la jeune femme s'accrocha au bras que lui tendis son fiancé, non sans un sourire pour l'accompagner. "Pour le peu de temps qu'il nous reste", avait-il dit. Un temps qui passera sans doute beaucoup plus vite que voulu, et leur pas les guidant vers l'imposant navire en témoignait. Le chemin se raccourcissait, la distance aussi. Trop vite. Cet instant s'était déroulé bien trop vite. Et pourtant, n'avait-il pas été... intense, pour eux deux ? A son retour (et il allait revenir !), ils se marieraient, et cette séparation ne serait qu'un souvenir, effacé ou non. Bon comme mauvais. Car après tout, pendant que David sera absent, elle aura du pain sur la planche pour remettre la boutique de feu sa tante en route ! Et qui sait, peut-être trouvera-t-il une nouvelle Sarah... Enfin, nouvelle, pas trop quand même. Disons qu'elle sera sans doute un peu plus épanouïe, et responsable. Une femme, quoi ! Mais n'avançons pas trop vite, voulez-vous. L'Endeavour n'avait pas encore quitté le quai, et le couple était toujours l'un à côté de l'autre, profitant des dernières minutes qui leur restaient. Mais alors qu'il était plus proche que jamais de la fin (la fin... drôle de mot pour exprimer une séparation...), une bouffé d'émotion monta dans le corps de la future mariée. Ses mères enlaçant une dernière fois leur fils, quelques-unes en pleure et anxieuse de leur sort une fois en mer... Des pères de famille en compagnie de leurs enfants et de leur femme. C'était un véritable troupeau de pleurnicheurs qui se trouvaient en face d'eux ! Et à croire que c'était contagieux..

Sarah sentit les larmes lui monter aux yeux, mais réussit à ne pas en faire couler quelques-unes le long de ses joues rosies par les éclats du soleil et évènements passés. Sa main glissa du bras du mercenaire, tandis qu'elle s'avança de quelques pas. Retenir ses larmes pouvaient donner un horrible mal de crâne. Imaginer en plus ça, plus les rayons de soleil des caraïbes tapant malicieusement sur votre crâne. De quoi exploser ! Elle tourna sa tête sur elle-même, les yeux fermés, et prit une grande inspiration. Dans la seconde d'après, elle se retourna et alla directement se blottir contre le torse de Mercer, en proie à un véritable sanglot.

-Je vous en prie, faites attention à vous..., murmura-t-elle, presque dans un souffle..

On pouvait entendre une pointe de sous-entendu... N'y allait-il pas surtout pour prendre soin du Lord, quitte à mettre sa propre vie en danger, si la sienne en dépendait.. ?

Une larme échappa à sa résistance. Bientôt rejoint par d'autres ? Par pour le moment. Elle se détacha alors un peu de lui et approcha ses lèvres des siennes, pour enfin s'en emparer, ses mains toujours positionnaient sur son torse. Peut importe que quelqu'un les voit. Peut importe ce que l'on pouvait dire ! Tout ça n'avait aucune importance pour la villageoise. Cette dernière avait déjà dépassée le stade de frustration en entendant des rumeurs (vraies comme fausses), circuler sur elle. Ce baisé, c'était comme un réconfort. Savoir qu'elle pourrait compter sur lui... Quelque chose qu'elle n'aurait pu faire passer avant son départ, bien qu'elle se soit retenu depuis le début de leur discussion. Si ça se trouve, c'était même le dernier... Naooon ! Il reviendra, Sarah en avait l'intime conviction ! Et ils resteront ensemble, sans que l'on ne puisse les en empêcher...

Ce baiser surprit moins David que le premier qu'il ait échangé avec la demoiselle.Bien plus à même de savourer cet instant,il ferma les paupières,laissant de petites étoiles envahir le noir,alors que ses sens s'unissaient en silence pour capter chaque facette de ce moment magique.Aimer,quelle chose incroyable.Son esprit s'ouvrait à la volupté,celle que l'on touche avec l'autre,et non en pourfendant sa chair,en extirpant de la pointe du couteau son dernier souffle au creux de sa poitrine.Même son corps prenait de nouveaux réflexes : celui de rechercher la chaleur de Sarah,de goûter ses lèvres,de se laisser aller contre elle.Pour un tueur,ainsi abaisser ses barrières,aussi bien psychologiques que physiques -et qui c'est le génie qui pense à le poignarder dans le dos alors qu'il enlace sa fiancée,je vous le demande ? personne,mais il ne faut jamais dire jamais- pourrait s'avérer dangereux.Miss Ledermann constituait une cible qui,si elle s'avérait atteinte,ou même détruite,toucherait plus sûrement au coeur l'anglais qu'une balle tirée à bout portant.Cependant,comment dire... Il s'agissait sans doute tout bêtement de la montée d'adrénaline,ou d'une quelconque hormone du bonheur,mais Mercer se sentait fort.Inébranlable.Le fait que quelqu'un croie en lui... Croie vraiment en lui...

Lorsque chacun reprit sa respiration,le mercenaire,de son pouce ganté de noir,écrasa une des larmes perlant sur le délicat visage de la miss.Demeurant encore immensément proche d'elle,il pouvait sentir le sel sur sa peau.Ellle pouvait être si superbe.Même dans le malheur.Une phrase d'un poème lui revint alors en mémoire : "je voudrais être une larme pour naître dans tes yeux,vivre sur ta joue,et mourir sur tes lèvres".À l'époque,quand Beckett,alors jeune Lord,avait tâché de lui communiquer le goût de la littérature,il n'y avait rien entendu,trouvant désuet et stupide de pareilles paroles.Il n'y avait que les faibles pour écrire de telles inepties ! À cette époque,David était aveugle,comme un nouveau-né découvrant avec peine la lumière du soleil.Comme pour toute philosophie,il fallait de l'expérience pour comprendre.Il fallait grandir.S'élever et admettre l'improbable,comme devrait le faire au cours de son voyage l'infortuné Lord.

-Il n'existe qu'une seule manière de le savoir ,lui répondit Mercer.

Une seule façon de voir si ces années passées à tuer et à survivre se montreraient ou non profitables.Un seul moyen de prouver sa fidélité à son pays,à son seigneur et maître.
L'Adieu.
S'arrachant aux bras de la britannique,Mercer ramassa son paquetage,le jeta sur son épaule,et déposant avec force un dernier baiser sur le front de la brunette,finit par s'en aller.Assez vite d'ailleurs,pour ne pas être tenté de rebrousser chemin pour une dernière étreinte.Son pas rapide l'amena bientôt à fendre les derniers badauds restant encore là.Contre toute attente,l'âme damnée de Cutler était la dernière personne à monter à bord du vaisseau amiral de la EITC.Seraient-ils partis sans lui ? Allez savoir.L'aristocrate se conduisait de manière si étrange,ces temps-ci.Si pressé de partir.À peine ses pieds eurent-ils touché le pont que la passerelle se voyait remontée,lex voiles larguées.Et alors que l'immense bâtiment commençait à peine à bouger,emporté par un favorable vent arrière,Mercer gagna la dunette.En effet,là-haut,les officiers étaient bien trop occupés à discuter du cap à suivre ou à tenter d'évaluer le nombre de jours de la traversée qu'ils ne feraient pas attention à un homme accoudé au bastingage -alors qu'en bas,parmi les simples marins eux aussi attroupés au pied du garde-corps,on n'aurait point manqué de repérer le seul être qui théoriquement n'avait personne à saluer.

Ce ne fut pas un mouchoir blanc qu'agita le tueur,non.Ni même la main.Aucun cri ne fut poussé,aucun prénom hurlé,nul "à bientôt" ni "au revoir".Pas de rired non plus,pas de promesses de rapporter gloire et richesses de la mystérieuse contrée où le géant de bois les emmenait tout droit.Il remua les lèvres,sans émettre un son.Les yeux rivés sur une jeune femme,là en bas,dans sa robe un peu trop longue,et à l'air si triste,et en même temps si résolu.Une femme que personne ne remarquait,sauf lui.Et qui comprendrait son message.

Je t'aime.

Tout se passa alors si vite. Tellement vite. Trop vite. Tant mieux. L'instant ou leur baiser prit fin, où il essuya une de ses larmes, sentant ainsi la texture de son gant, si dure, contre sa peau, si frêle... Sarah aurait tellement voulu rester là, contre lui. Que le temps s'arrête, se mettre sur pause pour l'éternité et les laisse là, sur cette plage. Elle se sentait bien. En sécurité. Comme si rien ne pourrait lui arriver aux côtés de cet homme qu'elle affectionnait plus que tout au monde. Ses paupières se fermèrent un court instant. Oh oui, ils étaient tellement proches que la miss pouvait sentir son odeur... Et tout comme le goût de ses lèvres, elle ne s'en lassera certainement jamais. Cette unique odeur qui nous ferait reconnaître entre mile la seule personne que l'on recherchait, même entre des milliers de clones.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce fut pour sentir le baiser de Dave sur son front et le voir partir vers son devoir. Bien qu'elle le perdit de vu alors qu'il traversait le troupeau de vache amassé devant le fier navire de la Compagnie des Indes, prêt à partir, la jeune femme su vite le retrouver lorsqu'il monta à bord. Et ce vent souffla, gonflant les voiles et caressant son visage, lui apportant des frissons en plus de ceux dû à la séparation de l'instant même. Ses bras s'entremêlèrent pour ainsi la protéger quelque peu de ce souffle idéal pour un navire, bien que cela ne servait pas à grand-chose, ses bras étant eux-même à l'air libre. L'air était chaud au caraïbes, pourtant. Est-ce le fait de se voir séparer de l'homme de main qui lui procurait cette sensation de froid et de... vide ? Un froid qu'elle avait ressentit que peu de fois: lors de la mort de sa mère, entre-autre. Un manque ? Ou une sensation que plus rien ne serait jamais comme avant après ça ?

Une larme vint se nicher dans le creux de son oeil, une nouvelle fois, tandis que Sarah observait son fiancé sur la dunette de l'Endeavour. Mais pourtant, elle sourit. Inconsciemment, sans doute. Mais avec bien plus de force qu'on ne peut l'imaginer. Et comme si ses pas étaient seuls maîtres de son esprit, elle s'avança jusqu'à avoir les pieds dans l'eau, ses ballerines trempées, tout comme sa robe. Peu importe. Pour l'instant, tout ce qu'elle voulait, c'est apercevoir le plus longtemps possible ce navire, devenu petit à petit un point noir, s'éloigner au loin. Les autres citadins s'éloignaient, résolu à voir leurs proches partir, tout en se disant qu'ils reviendraient plus vite qu'ils ne le pensent. Telle une statue, l'ancienne voleuse resta là, à observer l'horizon qui s'arrêtait à cette mer bleue et sans fin, ni bout. Silencieuse. Et dans cette bulle venant la recouvrir, elle murmura un "je t'aime", que seule elle pouvait entendre. Et peut-être cet homme, déjà loin ? Qui pouvait savoir. Mais sentant ses pieds s'engourdirent et son esprit s'apaiser, miss Ledermann tourna le dos à cette immensité et rebroussa chemin, ses dents serrant ses lèvres inférieures, comme si elle pouvait encore sentire les lèvres de David contre les siennes. llusion.




HJ: Fini pour moi

Hj: Alors je clos;merci d'avoir participé <3




Du haut de sa cabine,habrité derrire la vitre donnant sur le quai et parée d'un épais rideau de brocard rouge pourpre,Beckett regarda Sarah et la terre ferme doucement s'éloigner,comme si c'était eux,et non lui,qui s'avéraient en mouvement.Sur son visage,aucune expression.Pourtant,dans sa mémoire,de nouveaux souvenirs venaient de s'ajouter à tout ceux existant déjà.Oui,il avait suivi des yeux le couple sur langue de sable,les regardant parler tout bas,se prendre la main.S'enlacer.S'embrasser.Et étrangement,nulle jalousie à leur encontre n'était née au fond de son coeur mort.Non.Il aurait pu rêver de vivre pareil instant en compagnie de Carlotta.Ou bien désirer que David,son fidèle homme de main,cesse immédiatement cette amourette déraisonnable pour ne se vouer qu'à la protection de son patron,quitte à éprouver en son endroit une véritable obsession,comme il s'avérait déjà être le cas.Pas de colère non plus.Ni de sentiment d'injustice.Le ciel avait voulu qu'il se batît contre le Diable en demeurant seul face à la mort,il était donc dans l'ordre de s hoses que son bras droit jusque là indéfectiblement fidèle à lui et à sa cause trouve un nouveau saint auquel se vouer.Tout cela faisait partie du plan de Blackheart.Il n'y avait pas à en douter.

Et en voyant les deux énamourés s'embrasser,se séparer avec difficulté et chagrin,le Lord ressentit un certain plaisir jubilatoire,froid cependant,incapable de ranimer le sang dans ses veines.Quoi qu'il arrive,il y aurait toujours quelque chose qui viendrait se glisser entre eux.C'était toujours comme ça.Pourquoi la fatalité devrait-elle constamment s'acharner sur le bien né privé de sa douce fiancée,oublieuse des autres millions d'êtres humains qui vivaient alors sans se douter que leur bonheur ne tenait qu'à un mince? Non,cette histoire entre Dave et cette voleuse ne pourrait ne pas rencontrer d'obstacles,son peu scrupuleux témoin le savait bien.Restait à savoir dans combien de temps l'orage arriverait.Et ce que lui ferait au plus fort de la tempête.Bien sûr,il serait là.David avait besoin de lui.N'ayant jamais pris d'aussi grande décision que celle de préférer la villageoise à la figure mythique lui servant de chef,le tueur allait vite déchanter.Mais l'anglais ne lui en tiendrait pas rigueur... On peut tous faire des erreurs,dans la vie...

Le froid qui saisit les pieds de la demoiselle,Cutler le connaissait.Cette solitude,qui s'abat sur vous tel un grand oiseau de proie.Et alors le quotidien devient fade,si fade.Le ciel plus aussi bleu qu'avant.Et les sourires des autres,mon Dieu.Des injures.Impardonnables.Abominables,au regard de votre déchéance intérieure.

-Entrez,Mercer,souffla-t-il,songeur,alors que l'interpelé se glissait sans bruit dans la pièce.Un long voyage nous attend.Un très long voyage...

Il avait été un temps où le bien né n'aurait absolument pas entendu son employé le rejoindre.Il aurait simplement attendu le signalement de sa présence -un toussotement,un salut- l'informant de l'arrivée de sa seconde ombre.Désormais,il percevait clairement les coups sourds résonnant dans la poitrine de l'assassin,témoignant de la courte course que ce dernier avait dû entreprendre pour se présenter,ni vu ni connu,auprès de son chef.Sauf qu'il avait également été témoin son pas,là-haut,sur le pont.Sa démarche si fluide.Reconnaissable entre mille.Comme lui,il avait regardé Sarah s'éloigner.

Il avait été un temps où David aurait juré sur tout ce qu'il y avait de plus sacré au monde que la seule personne pour laquelle il se serait senti prêt à se sacrifier était le directeur de la Compagnie des Indes qu'il servait avec zèle depuis des années.Désormais,une jeune femme entrait dans l'équation.

Quelle que soit l'issue de ce voyage,une de ces époques,voire les deux,allait devoir prendre fin.

The End