He is Mine...! {Pv Sarah,et peut-être Mercer ^^}

Un...Deux...Trois jours depuis les meutres sur la plage.Cutler Beckett y repensait,ou plutôt songeait au récit détaillé que lui en avait fait son homme de main,David Mercer.La description parfaite à l'exatitude pointue avec laquelle le mercenaire travaillait d'ordinaire,avec le sérieux de celui qui n'omettait et n'avait içi rien omis.Les yeux dans les yeux,il lui avait narré sa promenade sur la grève,l'attaque suprise des hommes en noir,le type d'armes qu'ils avaient utilisé,la blessure qu'il avait reçue.Mercer avait ensuite abandonné les cadavres sur le sable afin de rejoindre une maison abandonnée qui lui servait de cache à l'occasion et où il laissait toujours un minimum de matériel en cas d'imprévu,et où il s'était raccomodé.L'expliquation tenait parfaitement debout,l'argumentation ne recellait aucun défaut ni aucune hésitation,et aucun homme doué de bon sens n'aurait réfuté le témoignage de Dave,ni cherché à voir plus loin.
Seulement le Lord avait une sorte de pressentiment.Et depuis quelques temps,on pouvait attribuer ses impressions non plus à son flair,mais aux instincts de la chose qui l'habitait,de cet hôte né des Enfers et fruit des ténèbres.Il était clair que les mensonges,la Marque connaissait bien.C'était après tout un des vices les plus humain...Même le plus beau baratineur ne pouvait cacher les faits : il ne disait pas la vérité.
Debout devant une fenêtre,le jour déclinant peu à peu,Becket songeait à ce message que son "don" tentait de lui envoyer,de cette irrépressible envie de giffler son employé lorsque celui-ci lui reparlait de l'affaire,et de l'obsession qui commençait à naître en lui à propos de cette histoire.Il lui fallait savoir ! Un craquement,si feutré que personne -de normal,s'entend- n'aurait pu le percevoir attira son attention sans pourtant qu'il se retourne.Un sourire ironique et lugubre se traça sur ses lèvres : un visiteur...

Debout, dans l'encadrure de la porte, les mains dans les poches, ce tenait Sarah, le visage arborant une expression des plus neutre. Ayant abadonné les robes, les trouvant peu pratique pour une voleuse, elle avait revêtue ses habils habituels, a savoir Chemise, pantalong et avait détachés ses long cheveux châtins, devenue un peu plus grand qu'avant, pour ensuite rajouter un bandana orange. Ce qui donnait le résultat suivant:



Mais pourquoi donc était elle venue ici, alors que cela n'était pas très conseiller pour une jeune femme comme elle ? Contrairement à son habitude, Sarah n'était pas venue pour "chercher" Beckett, mais plutôt pour quelque chose de beaucoup plus sérieux et d'assez important pour elle... : le testament de sa tante. (aucun rapport, mais j'avais aucune idée de pourquoi la faire venir xD) Elle savait pertinemment qu'Eva en avait rédigée un, elle l'avait vue l'écrire devant ses yeux, mais elle n'avait pas réussit à le trouver, malgré des minutes, voir même des heures de fouille dans ses affaires. La voleuse avait donc pensée que, comme elle avait travailler pour la Compagnie des Indes, le lord l'avait gardé dans ses papiers. Peut être qu'elle se trompait, mais il vallait mieux vérifier, afin d'être sûr. Tirya l'avait fortement déconseiller de venir, mais têtue comme elle était, il fallait s'attendre à ce qu'elle suive son idée.
Regardant Beckett, Sarah ne daigna pas bouger, ni même dire quoi que se soit. Se sera à lui de faire le premier pas.

Bien qu'elle soit la plus connue et la plus répandue,l'intuition n'était pas que féminine.En effet,les hommes aussi avaient ces genres de coups de génie intempestifs les poussant à se trouver là au bon moment au bon endroit,à agir sans réfléchir,tout cela afin de mieux servir le Hasard et le Destin.
Etait-ce un pressentiment de cette sorte qui avait fait que Mercer s'était trouvé là alors que Sarah tournait dans le couloir voisin,celui menant vers le bureau du Lord ? Ou plutôt un dossier à lui remettre ? Cette particularité qu'il avait de toujours apparaître au moment où Beckett avait besoin de ses services ? Nul n'aurait su le dire...Mais ce qui était certain,c'était que le mercenaire l'avait vue et qu'inexpliquablement,il s'était posé des questions,à propos de ses raisons d'être là.Bon,pas totalemnt niais,David savait que ce n'était pas pour venir le voir,les risques étaient bien trop importants et la jeune femme en était consciente.Et malgré qu'il ait pu poursuivre sa route,il l'avait discrètement suivie.Mais alors que l'ex-voleuse se stoppait d'un bloc dans l'encadrure,son bien-aimée passait,toujours aussi silencieux,dans son dos afin de ggner les appartements privés de son patron,qui se connaissaient une porte communicante avec le bureau où l'anglais travaillait.Ces pièces,peu de personnes les connaissait,car elles étaient tout ce qu'il y avait de plus privé.Mais pour Dave,pratiquement aucun détail de la vie de Beckett à Port Royal n'était inconnu,si bien que chaque recoin lui était familier.La grande armoire,la table circulaire de chêne patinée par la cire,le lit à baldaquins...Tel un fantôme,il passait,sans jamais laisser de traces.
Arrivé devant la fameuse porte,un prémisse de scrupule le prit : être ainsi indiscret,alors que son employeur se trouvait juste de l'autre côté du panneau...Ce n'était pas très joli.Mais Mercer ne faisait pas vraiment dans la dentelle,et la curiosité,quitte à être un vilain défaut,était bien souvent utile.La joue collée au bois,il se concentra pour que sa respiration soit aussi imperceptible que possible.
L'homme de main ne savait ce qu'il ferait s'il était découvert,ou si Sarah se mettait en une position compromettante,mais il ferait ce qu'il faudrait au moment venu,oeuvrant sous le coup de son instinct.

Le silence perdurait,comme si personne dans cette pièce,sur cette Terre,dans cet Univers n'était capable de le briser.Les choses qui se fissurent,s'écaillent,se fracassent,voilà bien en quoi le Lord était expert.Et pas seulement parceque détruire était un de ses passe-temps,mais bien parceque lui-même en avait pâti,avait été la victime un jour,il y avait bien longtemps.
Lentement,ses doigts fins et blancs effleurèrent le carreau,sans vraiment le toucher,sans pour autant qu'il ne sente pas le verre frais.Frais...Pas encore froid...Pas aussi glacé que lui,que son âme,que sa peau...De la buée se forma sur la vitre,encore un de ces petits faits inexplicables et remarquables uniquement si on y prêtait attention.L'attention de Cutler,voilà ce qui manquait encore à la visiteuse.Mais elle n'aurait plus attendre,car Cutler prit la parole,de la voix monocorde et lasse de celui qui n'a plus rien à perdre et que tout indiffère au plus haut point.

-Le vent tourne,le temps refroidit,le ciel va se couvrir...Un orage se prépare...Et sans doute quelques uns sentent en leur coeur poindre l'étrange angoisse oppressante d'être prisonnier sous les nuées grises et chargées d'eau...Les abris seront rares,et la pluie n'épargnera pas celui resté au dehors alors que le tonnerre grondait déjà...

Pourtant le ciel était bleu,bien que des nuages se forment de manière nette et cotonneuse à l'est,poussés par un vent dirigé vers Port Royal.Certes,ses sens aiguisés l'avaient prévenu.Mais l'orage n'était-il pas plutôt le temps des secrets révélés ? Ces temps-ci,Beckett prononçait pas mal de maximes incompréhensibles,mais non moins philosophiques et immagées.Des bonheurs de casses-tête.Ou...De sombres prédictions...?
L'anglais se retourna lentement vers Sarah,le regard vide comme toujours depuis une nuit fatidique,et reprit,toujours aussi flegmatique.

-Que puis-je faire pour vous aujourd'hui,mademoiselle Ledermann...?

Ces accents presque lugubres,cette façon de faire traîner la phrase avec un ennui plein de retenue et d'austérité...On ne pouvait pas vraiment dire qu'il état différent.Juste...Cela se sentait,était désagréable.Une impression d'être en présence de quelque chose de pas net,et de pas recommandable.Cela,David l'avait déjà un peu remarqué,mais là,cela devenait quasiment frappant pour lui.Et Beckett se fichait de ce que quiconque en pensait,car il était au dessus de tout,à présent.

Sarah avait tourné légèrement la tête vers le bureau du Lord, comme si elle était en train de chercher cette feuille de papier qu'elle cherchait désespérément, en attendant que celui-ci prenne la parole. Dès que cela fut fait, elle le regarda de nouveau et sortit les mains de ses poches.
En faite, ela jeune femme ne comprit pas ce qu'il voulait dire... mais elle s'en fichait un peu. De toute façon, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire de chercher la signification de cette phrase bien mystérieuse ? Rien,vraiment rien, bien sûr. Elle avait d'autre chat à fouetter.

-Je viens juste vous demandez quelque chose...., dit elle, tout en marchand vers le centre de la pièce et ce mettre dos à la porte derrière laquelle se trouvait l'homme de main. Auriez-vous en votre possésion, par pure et simple hassard, le testament qu'avait rédigée ma tante, il y a de cela quelques mois... ? Je sais qu'il y avait quelques lignes me concernant...

Hj: Rhooo,il est super,ton post




Evidemment,si elle avait fait le déplacement,ce n'était certainement pas pour lui demander comment il allait.D'ailleurs,qui s'en serait soucié,sa fiancée partie ? Le néant,songeait Cutler.Et c'était bien là d'une des rares fois où le Lord était dans l'erreur,en son coeur,même.

-En effet,c'est fort probable,répondit Beckett d'une voix monocorde,bien qu'une pointe d'intérêt y fut soudjacente.Quel dommage qu'elle nous ait quitté.

ça,c'était de la pure forme.Une petite voix narquoise au fin fond de son crâne -toujours la même-,aurait ajouté que la soldate avait su ranger les papiers et attraper la poussière à rester planter là comme personne.Oh,c'était si agréable de dire des horreurs ! ça détendait... Mais pourquoi ne cédait-il pas à son appel ? L'anglais savait bien qu'elle était là,qu'elle attendait son feu vert...
Après une dizaine de secondes silencieuses,le bureaucrate tira d'un des tiroirs de son bureau deux petits feuillets,l'un étant la lettre manuscrite de la lieutenant,et l'autre un résumé chiffré et comptable de ce qu'elle possédait et de ce qui revenait de droit à la voleuse,moins déduction de ce qui était dû à la EITC.C'était monstrueusement vil,mais en effet,la Compagnie gardait sur chaque dossier une somme sous forme monétaire,immobilier ou autre afin de se dédommager suite à l'embarras causé par la perte d'un employé.Dans le cas d'Eva,il s'agissait des trois quarts de l'argent qu'elle avait mis de côté,laissant à la nièce de cette dernière cent livres sterling et la boutique de bijoux allant à vau-l'eau.Après,si Sarah avait le sens du commerce... Ce qui aurait été étonnant,mais bon... Elle remonterai la pente.
Alors que le britannique tendait à la visteuse le tout,quelque chose lui passa par la tête,un quelque chose bien mystérieux qui traça un lointain sourire mesquin sur ses lèvres.Les feuilles changèrent de position pour passer à la verticale,l'encourageant à se décoller du bois pour venir les chercher.

-Êtes-vous bien certaine que vous ne voulez rien d'autre,Sarah...? Ou plutôt... Que vous n'avez rien oublié,la dernière fois que vous êtes venue... ?

Cutler adopta un air contrit,presque chargé de regrets amers,comme si avoir à s'expliquer là,maintenant,tout de suite lui causait bien du tracas.Mais son appitoiement n'avait rien de pathétique,loin de là.Tout était soigneusement calculé,et son esprit se chargeait déjà de réunir assez de... Talent pour continuer.En réalité,pour faire une comparaison avec notre époque contemporaine,le Lord aurait été un Président sur le point de lancer l'arme nucléaire sertie de la totalité de sa puissance de feu sur un état rival,certes attristé de devoir en arriver là,mais appuyant tout de même sereinement et fermement sur le bouton rouge,sans regrets aucun.

-C'est que c'est un peu ardu à expliquer... Je connais les détails,évidemment... Mais vous,peut-être les ignorez-vous... Il serait vraiment et sincèrement regrettable de que vous choque alors que mon seul désir reste celui de vous informer.Là est tout le problème,je ne sais où m'arrêter,quelles frontières apposer à mes dires... Que taire... J'aimerais vous dire tout ce que je sais... Rien que pour voir...

Que révéler,que cacher ? Mais après tout,si l'information concernait la voleuse,mieux valait tout évoquer non ? Elle le savait sans doute déjà... Quoi que...
Le bureaucrate laissa l'extrémité des feuillets se poser sur la paume de la visiteuse,sans pour autant qu'il les lâche... Le regard couleur hiver de Beckett s'attardait sur les lattes du plancher,et les pensées semblaient défiler sur ses iris.Son expression était toujours lasse,mais la contrition était plus présente,bien que la sollicitude soucieuse hypocrite ait disparu.

-Quelque chose qui ne vous appartenait pas... Dont vous n'avez pas conscience... Mais qui existe pourtant,oh... Vous ne vous êtes certainement même pas rendue compte que vous... L'égariez ? La donniez ? Je ne sais pas… Je n’aurais pas dû l’apprendre… C’est plus fort que moi,vous savez,Sarah.Je ne cherchai pas à vous espionner,tous les deux.Je passe tellement de temps avec lui qu’il m’aurait été difficile de ne pas lever le jour sur certaines choses vous concernant,vous et lui.

Des soupçons se rapportant à la villageoise.Et vu que le seul lien entre elle et la EITC portait le nom de David Mercer,le sujet de la conversation avait de lourdes chances de tomber sur la question épineuse de leur… Couple ? Duo ? Tandem ?
Toute expression quitta les traits du bureaucrate.Ses yeux impassibles revinrent sur Sarah.Mettant tant de distance entre eux.Lui l’adulte,elle l’enfant.Insouciance face à la réalité de la vie,dure et cruelle.Tant de vide,pourtant.

-Une odeur… Laissée sur une peau qui n’était pas la sienne… Il est vrai que pain dérobé réveille la faim,mais venant de lui… Tsss.La nature humaine est plus dépravée que je n’aurais su le prédire.

Moue de dépréciation.Qui retroussait aussi subtilement que légèrement sa lèvre supérieur,touchant quasiment au dédain.

Dans la pièce voisine,Dave respirait de moins en moins,tant son esprit était obnubilé par les révélations de son patron.Il aurait aimé accélérer le rythme de sa diction afin d’arriver plus vite au point capital.Soif de savoir.Soif de réponses.
« Que taire… Rien que pour voir… «
Il sentit quelque chose s’immiscer en lui,langue glacée le long de sa colonne vertébrale.La crainte,sûrement.Mais pourquoi avoir peur… Alors qu’il était en sécurité…
« Quelque chose qui ne vous appartenait pas… »
Immobile,le mercenaire se rendit compte qu’il s’était figé.Ses muscles tendus ne répondaient plus.Tout son être tendait vers la scène cachée à sa présence.Attente.Longue.Seuls les mots du Lord lui permettait d’avoir conscience du temps qui s’écoulait.Des mots à double sens,à double tranchant.Qui l’atteignait en plein cœur,le captivait.Il s’exprimait si bien… Comme toujours… Et David ne pouvait qu’attendre la phrase suivante…
« C’est plus fort que moi,vous savez… »
Oui,le tueur savait.C’était aussi plus fort que lui,il voulait tout entendre.La voix de l’autre côté faisait désormais tout son monde.Comme par le passé.Mais de manière plus preignante.Inconsciemment,Mercer retint son souffle.
« Je passe tellement de temps avec lui qu’il m’aurait été difficile de ne pas lever le jour sur certaines choses vous concernant,vous et lui. »
Un sursaut de raison troubla un court moment le brouillard confortable dans lequel il s’était abîmé pour mieux se concentrer.Aller,une petite inspiration,rien de détectable.Rien qu’une.Ses yeux s’arrondirent de stupeur,et son sang s’immobilisa dans ses veines.Il n’y parvenait pas.David n’arrivait plus à respirer.Idiot,songea-t-il.Impossible qu’il s’étouffe tout seul,comme cela,derrière une porte,alors que la litanie de Cutler approchait de son final.Pourtant,quelque chose bloquait.L’air ne passait plus.Comme si,à l’instar d’une gorge serrée par l’émotion,ses poumons refusaient de s’ouvrir.Cinq secondes,déjà.L’employé de la EITC les compta mentalement,tout en recueillant les propos de Beckett.Aucune impression de perdre le contrôle,de paniquer.Au contraire,la brume dans sa tête se faisait plus épaisse,endormant ses sens,comme un anesthésiant.Bien sûr,il était à des lieux d’imaginer que l’homme qu’il écoutait avec tant de ferveur était à l’origine de son état.Que cela était en fait un petit test.Pour savoir si cette fameuse Marque pouvait avoir des avantages.Tout ce que sentait Mercer,c’était qu’il se passait quelque chose de pas très normal.Et Sarah ? Devait-elle être inquiétée ?
« Une odeur… Laissée sur une peau qui n’était pas la sienne… »
Sa main,sans ordre de la part de son maître,se posa sur la poignée.La tourna,tandis que ce dernier se demandait si au fond tout cela n’était pas un rêve.Le battant s’ouvrit,dévoilant un homme de main semblant un peu perdu,alors que le silence reignait dans le bureau.Une situation déconcertante.Instantanément,Dave recouvrit toutes ses facultés,sans même ressentir le moindre essoufflement,et attribua son malaise passager à la tension qu’avait fait peser le discours de son employeur,l’excitation du danger,le plaisir d’être le témoin d’une des tirades du britannique,pour mieux trouver une excuse,une explication,n’importe quoi qui lui éviterait de passer pour un imbécile fini.Alors que l’anglais relâchait simplement son emprise.

-Je…

Ah,enfin,plus besoin de distribuer sa concentration ! Visiblement,Cutler avait trouvé une nouvelle utilisation du don démoniaque.Une de plus.Les petits exercices auxquels il s'astreignait chaque jour,une fois seul,ne cessait de le suprendre agréablement,bien que ses "pouvoirs" soient fort limités,et fluctuants.S'il avait essayé le petit coup de la simili possession avec miss Ledermann,le Lord aurait parié que cela n'aurait pas fonctionné.Tout simplement parceque la demoiselle était un esprit vif et combattif,alors que David était totalement à sa botte.
Le visage de Beckett reprit vie.Il se tourna vers le nouvel arrivé,et lui sourit.Affabilité.

-Et bien vous voilà enfin...! Nous n'attendions plus que vous,mon cher.Votre présence manquait au tableau.

Pas une once de colère,de frustration ou de réprobation.Le patron de la Compagnie des Indes paraissait même... Heureux de le voir.Bien sûr,cette impression était pur maquillage -avec une substance infernale en soi,comment être heureux,enthousiasmé ou seulement de bonne humeur-,et laissait présager une suite des évènements plutôt grave,et dangereuse pour les deux enamourés.Le fonctionnaire capta le regard interrogateur de Mercer à l'adresse de la voleuse,comme pour lui demander ce qui se passait.Il semblait avoir un ou deux trains de retard,et le sourire de son patron s'accrut,en tirant un peu sur le pernicieux.

-Sarah et moi étions justement en train de discuter sur le point aussi mystérieux qu'épineux de votre petite cachotterie commune.J'escompe bien avoir tous les détails...

Même plus encore.J'obtiens toujours ce que je veux,d'une façon ou d'une autre,sussurait son regard.Pour avoir réussi à tirer l'assassin de sa cachette,le Lord commençait plutôt bien.

Oh,mais la voleuse n'avait nullement à être gênée.Elle et David étaient pour zinsi dire dans la même galère,le même bateau en train de prendre l'eau.Après,quitte à savoir s'ils savaient nager tous deux... Mais dans ce bureau,c'était surtout le mental qui allait être sollicité.Le mercenaire connaissait parfaitement le don qu'avait Becket pour tirer les vers du nez sans que la personne en face de lui ne s'en rende compte.Il était également conscient qu'à ce même exercice,il n'était pas aussi brillant que son patron,et risquait fort d'aller trop loin,commettant un terrible faux-pas que Cutler utiliserait dans la seconde.
Mon Dieu,ce que cet homme pouvait être doué... Le temps passait,leur relation évoluait,mais il en revenait toujours à penser la même chose : le Lord ne cesserait jamais de l'étonner.Bon,trève de constats admiratifs.Tel un soldat,Mercer se fixa des objectifs,par ordre chronologique et d'importance.En premier venait Sarah,c'était évident.Là encore,il calcula qu'elle était "son principal point faible",faille qu'il n'aurait voulu combler pour rien au monde,mais qui faisait de lui une proie facile.Quand on a pas de sentiments,on est inattaquable.Mais dans le cas contraire,c'est une autre paire de manches... Désir de protection.Etrange,comme on revenait toujours à la figure de preux chevalier.Encore une fois,le tueur allait sauver sa demoiselle en détresse.Ce dernier aurait presque pu trouver cela comique,s'il n'était pas en un tel état de concentration.Frapper vite et bien.Mettre les as de son côté.Vite.
Sans jamais lâcher son employeur des yeux uen seule seconde,il se rapprocha de la visiteuse,se mettant entre le britannique et elle,ne laissant au dirigeant de la EITC que les trois quarts de la jeune femme visible.Ainsi,il détournait l'attention de Beckett de sa bien-aimée,et était aux première s loges pour encaisser les coups.Au profiter pleinement du spectacle,au choix.De ce fait,et sans que leur détracteur puisse le voir,David prit délicatement la main de Sarah dans la sienne,avant de la serrer doucement,comme ce fameux soir,dans la ruelle.Un regard vers elle les aurait trahis,à coup sûr.Mais il voulait lui signifier qu'il était là.Et qu'il ne se laisserait pas faire.L'amour rend idiot,songea l'homme de main.Nul ne sut jamais à quelle personne dans cette pièce son esprit faisait référence.

-Miss Ledermann a raison,Milord,renchérit Mercer avec cordialité.Ces informations relèveraient du domaine personnel,domaine dont la Compagnie des Indes n'a pas besoin de s'encombrer.En partant du principe que ces informations soient véridiques.Je serais néanmoins curieux de savoir la nature de vos sources,monsieur...

Jamais,au grand jamais Dave ne se serait permis une telle outrecuidance en temps normal.Une petite voix intérieure le suppliait même d'arrêter tout de suite ce jeu de force stupide et dangereux,sans quoi elle avait le pressentiment que tout allait mal tourner,que des choses seraient brisées sans espoir d'être réparées.
Non,ce qu'il attendait,c'était qu'il le traite de menteur.Qu'en affirmant avoir raison -ce qui était le cas-,Cutler l'accuse de lui avoir caché quelque chose.La répartie serait sanglante.Dave avait en tête tous ses arguments minutieusement preparés.Il ne manquait plus que son interlocuteur tombe dans son piège.

Contre toute attente,Beckett sourit un peu plus.Mais avec une grande patience,le genre d'expression que les parents adoptaient lorsque leur petit dernier revenait couvert de terre après avoir joué avec ses camarades durant une après-midi entière.Bien qu'ils pensent que leur enfant aurait pu être plus soigneux,et que de longues heures de nettoyage s'annonçaient,ils restaient souriants,attendris par cette jeunesse enfantine et libre de toute contrainte.
Cependant,Cutler et David avaient quasiment le même âge et,aux dernières nouvelles Dieu merçi,le Lord n'était nullement le père de son homme de main.Mais il l'avait formé,l'avait "receuilli" pour ainsi dire,avant de lui inculquer les bons trois quarts de ce que le tueur savait.Chacun avait influé sur la vie de l'autre de manière si constante,que si l'un d'entre eux avait dû désigner quelqun qui le connaitrait mieux que personne,ils se seraient sans doute choisis mutuellement.La colère et la vexation qu'attendaient donc Mercer ne vinrent jamais.Trop de froid dans l'âme pour qu'elle puisse bouillir.Trop de venin pour qu'une piqure soit douloureuse,ou même sentie.Un mieux,alors que tant d'attaques avaient été portées conte lui,et que tant d'assauts se préparaient dans l'ombre... ? Qu'importait,au fond... Puisque Beckett était intimement persuadé de maîtriser chaque ficelle,à l'instar de son employé.Réalité ou fiction ? Qui aurait l'avatage ?

-J'ai mes mystères,vous avez les vôtres... répondit le bureaucrate.Mais admettons que les miens aient moins d'incidences,pour ainsi dire,sur l'existance,et surtout l'honnorabilité de la société à laquelle j'appartiens.Enfin... Je ne suis point à votre place,ni vous à la mienne,alors de quel droit m'immiscierais-je dans votre vie... Surtout pour vous dicter des règles que vous connaissez déjà...

Les yeux braqués dans ceux du tueur,le britannique savait parfaitement que cela le destabiliserait.Même un tout petit peu.Rien qu'un brin... Il était cependant impossible qu'il ait deviné les plans de Dave,surtout ceux le concernant personnellement.... Il n'était pas médium... Et ne lisait pas dans les esprits.Juste légèrement dans les coeurs.ça fonctionnait sur des impressions.Comme l'anglais avait instiller à son homme de main l'impression de suffoquer,là,il lisait en lui une sorte de rébellion diffuse.
Autant parer à toutes les éventualités.

-Cela dit... Si vous tenez tant que cela à connaître mon secret... Faisons un pacte.Dîtes-moi d'abord le vôtre,mon cher.Puisque nous sommes entre hommes d'affaires,entre gentilhommes.

Et Sarah ? Bah oui,elle était une femme,elle ! Visiblement,elle ne comptait pas.Et pourtant,ce fut sur la demoiselle que se posèrent les yeux de l'aristocrate.Comme s'il n'avait rien à cacher.Comme pour lui dire que ceci n'était pas un piège,mais un défi.Après tout,David serait le plus simple à convaincre.La curiosité le rongeait déjà assez comme ça.Mais que ce soit lui,si dévoué,si manipulable,qui dévoile le pourquoi du comment ne serait pas une vraie victoire.
Et il savait aussi que miss Ledermann aimerait bien,inconsciemment,rompre le lien étrange qui retenait son cher et tendre à son patron.Temps que Dave n'aurait pas ses réponses,il resterait là.Fatal engrenage...

[HJ: Graaaaaaa, ça fait 5 fois que je retape mon post parce que ce ****** d'ordi bug >.......<" Désolé si il y a quelques fautes, mais là, j'en ai marre à chaque fois de le copier sur "Bonpatron" puis que ça me plante tout ! ]


Cette main... cette poigne... on peut dire qu'elle avait un certain donc pour se montrer rassurante... appaisante... réconfortante... ce fut même cette dernière qui réussit à redonner le calme dont la jeune femme faisait preuve au début de cette rencontre. Le regard de celle-ci, alors aucunement dirigé par quoi que se soit, glissa sur la main qui tenait la sienne si doucement. Il s'attarda dessus pendant une bonne minute, avant de glissé lentement le long du bras du mercenaire, puis arrivé sur son visage (qu'elle voyait à peine), et enfin, finir sa course au-dessus de son épaule (qu'elle dépassait de quelques millimètres/centimètes), dans le vide.
C'était peut être étrange, mais Sarah avait la très net impression que David une idée dans la tête pour évité à tout prix ce petit interrogatoire sur ce qu'il se passait entre eux deux. C'était comme si... comme si ce contact (assi indirect soit-il) faisait passé une sorte de courant électrique jusqu'à l'esprit de la miss Ledermann. Cette dernière ne voulut pas tellement chercher la nature de cette idée. Non, elle avait trop confiance (peut être même un peu trop confiance, au point de lui cachait la vue sur le dangé qui les guettait ?) en lui. Elle était sûre qu'il savait ce qu'il faisait. Mais quand même... la façon dont il avait parlé à l'adresse de Beckett, cette homme qu'il admirait tant et pour qui il avait un certain respect... n'était-ce pas un peu... gros ? Ce n'éait pas que, mais la voleuse, autant qu'elle puisse le connaître, ne l'aurait jamais cru capable d'une telle chose ! Enfin, elle n'allait pas tellement s'en plaindre, au fond... non, voir que Mercer était en "opposition" face au Lord la réjuissait un peu... c'est vrai, car elle espérait un peu, quelque part, qu'il se décolle de lui. Mais elle ne voulait pas non plus le forcer à le quitté, ça, c'était à lui seule d'en décidé. Qu'il soit encore ou non avec lui, Sarah n'en avait pas vraiment grand chose à faire, soyons franc, bien que ça soit quand même mieux, celon elle...
Être comme un fantôme, un objet dans cette pièce, la villageoise n'aurait pu rêvé mieux. En effet, elle ne voulait pas tellement avoir affaire à ça. Pas que menner ce petit "combat" avec le britanique lui était indifférent, ou encore ne l'intéressait pas, mais cette air, cette position la mettait fort mal à l'aise. Il n'avait suffit qu'elle regarde un court instant le Lord, qu'elle sente son regard posé sur elle pour qu'elle se sente nerveuse.
Et dire que Sarah n'était venue en ces lieux uniquement pour venir chercher le testament de feu sa tante... cela n'aurait dû prendre que quinze minutes au grands maximum, et elle serait déjà chez elle, le lisant, fesant le tris dans ses idées. Mais voilà qu'elle se retrouvait condamnée à rester ici, sentant les ennuis ou problèmes arrivés avec très grand plaisir, pour elle, comme pour celui à qui elle ne cessait de pensée, jours comme de nuits. A celui pour qui elle serait prête à tout, même au pire.

Hj: Rhaaa,mais rien ne pourra empêcher la marche du Destin ! *sort XD*



Bien malgré lui,et ce sans que sa volonté puisse avoir un quelconque rôle à jouer là-dedans,un frisson parcourut son être sous le coup de la caresse de miss Ledermann.Leur relation semblait évoluer vers quelque chose de bien plus... Comment dire... Intime ? Physique ? En même temps,ils avaient déjà échangé quelques baisers,goûtant chacun à leur tour aux lèvres et à la peau de l'autre,ce qui était au fond bien plus qu'un simple effleurement.Alors pourquoi cette réaction ? Pourquoi sentit-il une force semblant vouloir pousser son diaphragme vers le haut jusqu'à ce que ce dernier touchât sa gorge ? Et que la seule chose dont il fut capable,ce fut de rompre l'apparence insensible qu'il avait voulu dès le départ faire sienne,fut de regarder Sarah,durant deux ou trois secondes,qui lui parurent bien longues,ses iris sombres expriment l'interrogation silencieuse,et également un léger dénuement,ne sachant bien ce qu'elle voulait lui signifier par ce geste ? Leurs regards se croisèrent,et il pinça imperceptiblement les lèvres : pas possible,comment il s'était trahi tout seul... Et sans réfléchir,de surcroît... Il était désormais certain que l'élève ne dépasserait pas le maître,certainement pas avec une telle prestation ! Dave aurait aimé pouvoir bloqué une poignée de minutes la situation,figeant le monde en une pose éphémère,le temps de reprendre ses esprits,et de repartir aussi décidé et fort qu'au début.Mais personne ne pouvait freiner l'égrenage de l'Univers,il lui fallait continuer.
Inconsciemment,il aurait tant apprécié que Cutler mette fin à ce bras de fer.Le remercie simplement pour toutes ces années d'asservissement.Et s'excuse,pourquoi pas.Le retienne.Lui demande de rester,de ne pas totalement l'abandonner.Avec cette expression face à laquelle le mercenair savait qu'il fléchirait.Que le Lord implore sa clémence.Au fond,il ne s'agissait que d'un fantasme de pouvoir parmi tant d'autres,perdu au sein d'espoirs de titres et de rêves de richesses.Pour une fois que l'un d'entre eux était légèrement mérité ! Tuer pour quelqun,mentir,et... Et quoi ? Pourquoi son patron ne lui accordait-il que ce regard lointain ? Aucune expression ? Des palabres,encore et toujours ? Mais bon sang,s'était-il depuis le début fichu de lui ? De ce qu'il éprouvait,lui qui était censé avoir un coeur de pierre ?! C'était trop fort.Dave ne demandait qu'une réaction,même infime.Pour enfin être au fait de la réalité.Et là,rien.Il brûlait de savoir,de quérir ne serait-ce qu'un geste.Au final,il restait donc totalement à la bote de son supérieur.Qui avait sans doute déjà tout calculé d'avance.Habile stratégie.Sans le savoir,Mercer se croyait maître d'un piège dans lequel il était en train de s'enferrer.

-Des hommes d'affaires ? Des gentilshommes ? répéta le tueur,mâchoires et poings serrés,une inexplicable sensation de perdre le pied menaçant de déferler en lui.C'est donc ainsi que vous qualifier Blackheart ? Il ne parvint même pas à installer un court silence dans son propos que tantôt il avait jugé décisif.Oui,je suis au courant.Pour tout.Les pouvoirs de cette chose.Le pacte que vous avez passé avec lui.Et les nouveaux dangers qui vous menacent.

Dieu,mais la colère allait l'emporter ! Sa morgue le dépassait.Cependant,si sa collaboration lui avait bien appris quelque chose,c'était à se servir de son intellect plus que de sa force.Se remettant parfaitement droit -la force de ses paroles l'ayant fait un brin ployé en avant-,l'homme de main respira profondement avant de reprendre.Il savait bien que le britannique lirait en son coeur,et démêlerait le vrai du faux.Cela le rassura : même s'il était peu doué avec les sous-entendus et autres tournures de phrase,ses inquiétudes,ses désirs,tout ce qu'il attendait ne seraient pas mal interprêtés.

-Vous m'avez chargé de votre sécurité.Depuis le départ.Cela fait des années que j'exerce cette charge,et ai-je failli une seule fois ? Je vous laisse juge vis-à-vis de cette question,car mon avis importe peu.Mais si jamais vous estimiez,dans votre sagesse,que la réponse était négative,je ne puis que vous demander quel élément en ma défaveur vous a encouragé à ne pas m'informer.À ne pas avoir toutes les cartes en main pour vous épauler comme je l'ai toujours fait.

Hj: Je dirai même plus : rien ne pourra empaler le manche du Festin ! (petit délire sur les Dupont et Dupont... Ahem "xP)





Beckett leva les yeux au ciel,brièvement,accompagnant ce geste d'un très léger soupir.La nouvelle que son garde du corps semblait penser de poids glissait sur lui comme de l'eau sur une plaque de verre.Du moins en apparence.D'un point de vue extérieur,un enfant issu d'une famille cossue et lassé par un cours particulier ne se serait pas comporté différemment.Vous savez,ce genre de bambin qui,bien qu'il soit poli et bien élevé,voyait ses quatre volontés réalisées sur un simple claquement de doigts... Ce qu'avait été un peu Cutler,et ce jusqu'à présent...
À l'intérieur,il en allait tout autrement.Oh,ne vous dîtes pas que les mots de son employé l'avait blessé,mis hors de lui,attristé ou simplement ému.En réalité,en temps normal,l'anglais aurait été d'abord pris de cours,avant de se murer dans un mutisme buté.Là,Mercer aurait pu trouver les mots pour renverser la situation,ou du moins la faire basculer un peu plus en son sens.Mais là... Le fait qu'il ait découvert une bonne part de la véritée n'inquiétait même pas le bureaucrate.Son flgme était-il décuplé par son hôte clandestin ? Au contraire,son respect -le peu qui était resté intact au sein du désert émotif instauré par la Marque- envers Dave se trouvait monté d'un cran.Il fallait avouer que son employé avait du talent.Remarquez,sans cela,il ne serait jamais entré à la Compagnie des Indes,et certainement pas placé à un poste stratégique,comme actuellement.Pourtant,Cutler n'avait jamais vraiment imaginer le panel des coups par derrière que pourrait lui porter son homme de confiance dans le dos.Gardez vos amis proches de vous,et vos ennemis encore plus près,disait le proverbe.D'accord,mais il fallait bien donner sa confiance un jour à quelqun ! Et même dans ces cas d'extrême nécessité,il arrivait un jour où la trahison noircissait de son ombre le tableau.La tactique et surtout les recherches de l'assassin n'en demeuraient pas moins brillantes,rendons à César ce qui était à César.Ah,si tout cela pouvait être un peu grâce à lui... Le bureaucrate se retint pourtant de sourire à cette idée,car son expression aurait pu être mal interprêtée : l'attaque à peine lancée ne devait point passer pour amusante ! Même si au fond,c'était légèrement le cas.

-En effet,répondit posément Cutler,je traite bien avec un dénommé Blackheart.Cependant,compte-tenu du fait que nos discussions ne concernaient en aucun point la Compagnie des Indes,je vous ai jugé n'ayant aucune raison d'en être informé.Vous avez d'autres obligations et d'autres tâches auxquelles vous atteler,mon cher.Vous distraire aurait été fort mal avisé de ma part.Car enfin,notre but n'est-il pas de réussir dans la mission que nous a confié Sa Majesté le Roi ? Enfin,vous pensez bien que j'arrive à veiller sur moi-même...

Et David ? Savait-il encore regarder où il mettait les pieds ? La conclusion traînante de cette ultime phrase posait indirectement la question.Il n'y avait là-dedans aucune tentative pour se montrer blessant ou pour clore l'entretien.Au contraire,Beckett faisait mine de jouer en transparence.Hors de question de nier ou d'user de son autorité pour étouffer des questions au fond justifiées.L'homme de main n'aurait attendu que cela,une attitude défensive et butée de la part du Lord apportant de l'eau à son moulin.Il fallait avancer un pion plus finement que cela.Pour le moment,l'aristocrate était intimement persuadé de pouvoir remettre son subordonné sur le droit chemin,du moins lorsque Sarah aurait débarrassé le plancher.Ainsi,Mercer pourrait n'avoir que lui entête à loisir...

-Cela dit,je serais ravi d'en débattre plus avant en votre compagnie,comme toujours,reprit-il avec une ombre de sourire bienveillant à l'adresse de Dave -jolie imitation,qu'il savait parfaite pour le tromper.Mais voyez-vous,il y a dans cette pièce des personnes qui ne doivent pas apprendre certaines choses... Je ne vous apprends rien,prudence est mère de sûreté.Puisque vous tenez tant à ce que ceux qui doivent être au courant le soient.

La seule personne qui n'avait rien à faire là ? Miss Ledermann,bien sûr.Mine de rien,c'était comme s'il lui demandait de trancher son fatal dilemme dans le vif : elle ou son patron.Pas de manière définitive,cela viendrait par la suite.Bref coup d'oeil à la demoiselle,lui disant clairement qu'elle n'avait plus sa place dans ce bureau.Puis nouveau petit sourire.

[HJ: XD Vive Dupont et Dupont et leurs chapeaux melon ]




Rien que le fait que leurs regards se croisent mit la jeune femme hors d'elle même. Pourtant, cet instant si agréable avait été si court, si rapide... ! Elle aurait donner tout pour qu'il dur éternellement. Et ce fut plus fort qu'elle, elle n'arriva pas à s'empêché de rougir légèrement au niveau des joues. Heuresement, sa peau quelque peu bronzée permettait de ne pas trop le distinguer, sans oublié que sa tête s'était tournée de l'autre côté, en direction du plancher. Mais pourquoi rougir ? Et surtout là, maintenant ? Quand il ne fallait pas, en gros ? Encore une fois, elle n'avait pas pu se retenir. Petit déglutissement et la voilà repartit, pas totallement dans son état normal, mais un peu mieux. Du moins dans un état qui lui permettait de suivre le petit "duel" entre les deux hommes d'une façon beaucoup plus clair et de ne pas parraître perdue parce ce qu'il se passait. Mais en faite, dès que la voleuse était en présence de l'homme de main, elle n'était jamais dans son état normal. Elle était tout simplement... amoureuse. Profondemment. Une personne la connaîssant comme sa poche ne pourrait nié cet état de fait.
Immédiatement, et bizarement, le sujet qu'aborda rapidement David sembla intéresser Sarah: Blackheart. Cette homme (si on pouvait le qualifier comme tel) qui avait emmener avec lui Carlotta, et lui qui restait là à ne rien faire... >.<" ! De ce qu'elle pouvait en voir, du moins. Peut être que, justement, elle pourrait savoir où il en était avec ce... truc sortit des enfer ? Elle l'espèrait. Cath était son amie, et si Lord Beckett ne bougeait pas son petit doigts, la voleuse le ferait. Mince alors, la corsaire n'allait tout de même pas rester là-bas pour le restant de ses jours !? Seul, la miss Ledermann ne pourrait rien faire pour la sortir de là... mais qui ne tente rien, n'à rien ! Et puis, franchement, sa vie n'avait-elle pas été remplit de risques et de folies ? Il est toujours difficile de changer de personnalité du jour en lendemain, vous me l'accorderez. Un risque de plus ou de moins, cela n'avait plus d'importance et ne changerait pas grand chose au court de son existence déjà peu importante aux yeux du monde.
Elle ? Partir d'ici ? A cette demande (ordre ?) indirecte, Sarah sera sans s'en rendre la compte la main du mercenaire un peu plus fort. Non, elle ne voulait pas partir. Certainement pas maintenant ! Et ce regard vers elle, suivit de ce sourire... ce qu'elle ne pouvait pas supporter ça ! Pour la jeune femme, c'était comme s'il la nargait, et même son homme de main, peut être. Reprennant un peu plus d'assurance, elle ne se retena pas de dire son avis sur la chose.

-Je ne partirais d'ici que si j'en ai envie. Je suppose que vous comprendrez si je vous dit que vous en avez trop dit, et que cela a suffit à attisé ma curiosité d'une façon peut être un peu trop grande à votre goût...

En gros, elle resterai jusqu'au bout, un point c'est tout ! Non seulement elle voulais resté pour savoir ce qu'ils se direant, mais aussi parce qu'elle voulais rester avec Dave, c'était bien quelque chose qu'il fallait avouer.

Hj: Pitite inversion de l'ordre des posts...




Une nouvelle fois,le regard du noble s'abîma dans le vague.Non pas que les paroles de Sarah,pourtant pleines de sens,l'ai poussé dans ses retranchements au point de le faire réfléchir profondément quant à la confiance à accorder à ses deux invités.Vous savez,ce genre de réflexion,du style "ah,finalement,peut-être que..." ou "ça vaut la peine d'essayer,bien que je ne sois pas trop sûr de moi...".Non,ce qui le préoccupait se trouvait derrière la fenêtre.Ou plutôt en équilibre contre le mur extérieur,suivant la conversation en cours sans être vu.ça les épiait depuis un bon petit moment,déjà.ça avait dû sentir le petit tour de passe-passe que le Lord avait utilisé afin de faire sortir Mercer de sa cachette.Misère.Ils étaient vraiment doués.Cutler n'avait pas vraiment imaginé qu'un émissaire viendrait jusque là,histoire de voir s'il ne dépassait pas les bornes...
Que je vous explique.On ne pactise pas avec l'Enfer sans qu'une ou deux petites règles soient mises en place.L'entité qui siégeait en Cutler désirait plus que tout rallier les Profondeurs,son lieu d'origine,ce qui arrangeait plutôt bien son hôte,qui avait une fiancée à aller y récupérer.Seulement,si cette chose pouvait montrer la voie à prendre pour gagner cet endroit maudit,il était strictement hors de question que quelqun d'autre se joigne au voyage.Hors de question que l'une des Portes vers le Monde Obscur devienne une information connue de tous.Voilà pourquoi Beckett se trouvait surveillé de jour comme de nuit : afin de veiller à ce que le secret soit bien gardé.Seulement là,voyez-vous,David et sa dulcinée souhaitaient en apprendre plus.Leur savoir dépassait d'ores et déjà ce qu'une très grande partie de l'humanité soupçonnait.Au fond,le britannique se fichait pas mal que le repère de Blackheart devienne une destination touristique prisée -au contraire,ça lui ferait les pieds,à celui là.Mais les Sentinelles n'étaient dotées d'aucun humour.Ceux qui en savaient trop long seraient "nettoyés".Point.On ne s'embarrasse pas de témoins gênants.Les techniques pouvaient varier : soit les Ombres tueraient froidement Dave et Sarah avant de faire disparaître les corps.Soit le démon dans le crâne du britannique prendrait pour un petit moment les commandes,maniant le directeur de la EITC à l'image d'une marionnette qui enverrait à la potence le duo trop curieux.
Mais ses émotions aussi inhibées soient-elles,Cutler ne voulait faire aucune victime supplémentaire du passage du fils du Diable sur Terre.Il allait donc plaider en leur faveur auprès de l'espion.Car il était parfaitement conscient que l'autre n'aurait aucun scrupule à pénétrer dans le bureau dans le but d'assassiner ses amis.Et que lesdits amis ne s'arrêteraient pas en si bon chemin,sur un "désolé,mais je ne peux vous en dire plus".La patron de la Compagnie des Indes serra les poings,avant de fermer les yeux,attitude qui aurait pu être prise pour une colère tâchant d'être dominée.Cette posture ne lui servit en fait qu'à donner plus de poids à sa voix mentale.Qui assura au guetteur de ne pas s'en faire,que tout serait vite régler.Qu'il allait s'occuper des intrus.Quel camp était le sien,au final ?
Il rouvrit les yeux,se détendit.Lorsque le Lord reprit la parole,son ton n'était plus narquois,mais neutre.Résigné.

-Encore un point commun entre vous deux,j'imagine... La curiosité... Tss... Peut-être un jour apprendrez-vous...

Lentement,il défit les boutons de manchette de la manche gauche de sa veste.Avant de dévoiler un poignet pâle,élégant,à la surface duquel on pouvait voir le serpentement de ses veines.

-... Que savoir...

Il bougea avec tant de rapidité,comparé à son mouvement précédent,que personne n'eut le temps de simplement l'en empêcher.Beckett saisit sur son bureau son couteau à lettres,fin,mais effilé.Qu'allit-il donc en faire ? Son geste ne l'empêcha pas néanmoins de poursuivre sa phrase.Son bras fut maintenu en une position approchant celle d'un L,un angle obtus parfait pour que tous puisse voir ce qui allait se produire.

-... C'est souffrir.

D'un geste net,sans bavure,sans hésitation aucune,l'anglais enfonça la lame dans sa chair précédemment dénudée.L'arme glissa comme dans du beurre,ouvrant l'artère sur quelques bons cinq centimètres.Le sang se mit à couler.Mais pas comme on aurait pu le croire.Déjà,son flot n'était marqué par aucun jet dû aux battements de son coeur.Et sa couleur.Sombre.D'un écarlate touchant quasiment au noir.
Nulle douleur ne se lut sur les traits de celui qui,fou comme il était,venait de mettre en grand danger sa vie.Non,un calme olympien reignait en lui,inébranlable,placide,alors que le longues lignes rouges se traçaient sur sa peau blafarde.Durant deux,voire trois bonnes dizaines de secondes,il regarda ainsi son hémoglobine quitter son corps,sans réagir,comme si ce spectacle était des plus naturels,des plus beaux.Mourir ainsi,pourtant.Quelle hérésie.Et comme lui et la Marque partageaient les mêmes pensées,cette dernière ne "cilla" pas.Car après tout,c'était à elle qu'incombait la tâche de réparer cela.Voilà également pourquoi Beckett demeurait calme : il se voyait parfaitement conscient d'une chose,que ce don démoniaque ne le laisserait jamais se vider sur le tapis.Car s'il périssait,comment regagnerait-elle sa patrie ? Quand je vous disait que c'était complexe....
Brusquement,l'afflux sanguin se stoppa,tel une source tarrie.Et puis,une autre chose étrange.Les traces se rétractèrent,remontant vers l'entaille.Tout le sang perdu revenait à son propriétaire.La peau du Lord fut bientôt aussi nette que lorsqu'il avait remonté sa manche.Et la plaie se referma avec une vélocité sidérante,ne laissant bientôt plus qu'une lointaine ligne blanche,quasi invisible,à la surface de l'épiderme.Cutler laissa retomber son bras le long du corps.Et reparla.Le plus naturellement du monde.

-Vous vouliez être mis au courant de mes relations avec Blackheart ? J'espère que cela en valait la peine.

Sur ce,le britannique laissa retomber le couteau sur le bureau,à quelques centimètres de la surface de bois.Le métal tâché de rouge émis un son métalique,symbole de tout le mépris que lui portait celui qui l'avait tantôt utilisé pour s'entailler le poignet.
Et puis,terriblement placide,le mentor de Mercer toisa de nouveau les deux énamourés.Pas fier de ce qu'il avait entrepris.Juste pour les voir.Les discerner,dans leurs yeux.Peur.Effarouchement.Lui,en monstre.Plus qu'il ne l'était déjà dans ceux de miss Ledermann.Et pour la première fois dans ceux de David.

Dave sentit nettement la poigne de Sarah -sa Sarah- se resserrer.Bien conscient que cette situation ne lui plaisait nullement,il savait pourtant qu'elle allait bientôt prendre fin.Son patron allait céder,reconnaître ses petites machinations secrètes;lui goûterait le plaisir de s'être encore révélé exeptionnellement lucide ainsi qu'adroit,et tout serait fini.Rien de plus.Bon,peut-être que la miss ne comprendrait pas vraiment pourquoi il aurait tant insisté.Après tout,en tant qu'employé,il ne pouvait songer à supplanter son supérieur,en commençant à vérifier chacun de ses faits et gestes,comme si les rôles se trouvaient inversés.Non,sans doute ne lui parlerait-il jamais de cette attente qu'il avait à l'endroit du noble,différent ce son beosin viscérale de le protéger.Celui de le vouloir allouant toute son attention,sa confiance,sa fidélité à lui,son homme de main,toujours là pour lui.La voleuse ne comprendrait sans doute pas,vu qu'elle détestait proprement l'aristocrate.Et même,cela risquait potentiellement de lui faire peur.Imaginez un peu : l'homme de votre vie,dévoué corps et âme à un autre... Qui le prenait de haut... Lui ordonnait de prendre d'immenses risques... De commettre les pires choses... Et votre bien-aimé,qui en redemandait,s'enfonçant toujours un peu plus dans l'abîme...
Cela dit,les projets de Mercer n'allaient pas se passer aussi bien qu'il l'avait songé.Lorsque Cutler se dénuda (huhu ^.^ XD),l'homme de main fronça les sourcils,ne comprenant absolument pas ce qu'il faisait.Où était-elle,la révélation honteuse ? Et les excuses ? Et le "ah,Mercer,mon cher,je regrette de ne pas tout vous avoir avoué plus tôt..." ?! Encore une entourloupe ? De toute manière,comme l'avait pensé le Lord,il ne bougerait pas de cette pièce sans avoir eu ce qu'il était venu chercher,des informations,ou plus.Et vu que la demoiselle le suivait comme son ombre... Voilà qui était clair,net,arrêté.En même temps,cet acte,de la part du britannique,se trouvait si inhabituelle et si illogique,que le mercenaire commença à se poser des questions.À sentir son sang se glacer,un peu comme lorsque Beckett l'avait empêché de respirer.Ce pourrait-il que... Leur relation était si personnelle,et ce depuis des années,que le tueur parvienne à percevoir la magie dont usait le Lord,alors que personne autour ne la suspectait ? Impossible à dire,du moins sans se pencher d'avantage sur la question.
Le pire restait à venir,cela dit.Lorsqu'il vit l'éclat du fer s'approchant du bras de l'anglais,il comprit enfin de quoi il retournait ! Ciel ! Qu'allait-il donc faire ?! Du chantage ? Dave en lâcha la main de Sarah et,lorsque le sang irradia de sa teinte sur le blanc laiteux de sa peau,il fit même un pas vers lui,avec la ferme intention d'endiguer l'hémorragie.En trois minutes,dit-on,on peut perdre tout son sang si une artère se trouvait ouverte,ce qui était visiblement le cas ici.Sauver Beckett.Le mot d'ordre n'avait nullement changé.Cette fois,le froid de l'inquiétude -de la crainte ?- gagna tout le corps de l'homme de main.Son regard ne pouvait plus se détourner de la plaie,de l'écoulement écarlate,du visage si impassible du dirigeant de la EITC.Mortifié.Tel était l'adjectif correspondant le mieux à David,à cet instant.ça ne faisait pourtant que commencer.
Il ne put d'ailleurs mettre en place son idée constituée d'un garot,car déjà,la blessure ne se trouvait être qu'un lointain souvenir,un mauvais rêve dissipé.Lèvres entrouvertes,ne sachant plus si tout cela était vrai,il resta là,statufié,à égale distance de Sarah et de Cutler.Mais si.Tout cela était réel.Affreusement réel.Ce fut alors qu'il saisit la portée,la véracité des propos de son chef.
Savoir,c'est souffrir.
Le Lord avait voulu savoir jusqu'où allait l'amour de sa fiancée pour lui,et il était en passe de la perdre définitivement.Dave avait voulu connaître la teneur des arrangements entre un démon et l'homme qu'il voulait protéger plus que tout -ou presque- au monde,et ce dernier savérait en fait avoir conclu un pacte occulte avec quelque chose de même nature que son ennemi.

-Non... balbutia le tueur dans un souffle.

Il réalisait enfin.Une chose abominable.Qu'il ne pourrait venir en aide à l'anglais.Que cela dépassait ses compétances,bien qu'il refusât de l'admettre.Non,non,non ! Ce jour aussi fatal que funeste était arrivé.Le jour où il devrait regardé son mentor victime de forces contre lesquelles il ne pouvait triompher.Jamais cet instant n'aurait dû arriver ! Dave était le meilleur,vous entendez ? Le meilleur ! Quelle que soit la tâche qu'on lui octroyait,il la remplissait,sans erreur,sans bavure ! ça ne pouvait être vrai ! Le noble ne pouvait être en danger,sans qu'il puisse faire quelque chose pour l'aider.

-C'est impossible ! se récria Mercer,avant de faire un nouveau pas vers son patron.Milord,je ne sais ce qui provoque cela,mais désormais,je m'en occupe.Je trouverai un moyen de vous soigner,ainsi qu'un autre pour que ce misérable ne vienne plus jamais vous causer du tort.

Tout.Tout,du moment que tout redevenait comme avant.Effacer Carlotta de l'esprit du britannique.Tuer Blackheart.Ôter la créature à l'intérieur du Lord.Et enfin lui faire retrouver goût à autre chose que cette catin,que ces femmes traitresses...
Que seulement Cutler se repose sur lui...

Ah,visiblement,son petit exercice n'avait en aucun manière pousser son subordonné à le laisser se charger seul de cette histoire.Non d'un chien,ce qu'il pouvait être buté,parfois.Et encore,le Lord pouvait l'être bien plus que lui,que ce soit en temps normal ou avec une deusième entité en lui.
Le mercenaire fut donc reçu par un regard glacé,ainsi qu'une remarque des plus sèches.Pour son bien.Car s'il s'entêtait,Beckett ne répondait plus de rien concernant leur "invité surprise",à l'extérieur.Qui frissonna,d'ailleurs.Oh,impossible de le voir,à travers le mur.Mais vous savez,l'anglais pouvait le sentir.Il était grand temps de remettre la situation sur ses rails.Car la créature avait parfaitement conscience qu'après ça,la couvertur ed parfait petit humain n'ayant aucun rapport avec les forces occultes du britannique était fichue.Une raison de plus d'organiser un carnage dans le bureau.

-Voulez-vous donc arrêter de faire l'enfant ? Sa voix,si dure,si glacée.Cela ne vous concerne pas,je vous l'ai déjà mentionné.Vous vouliez être mis au courant ? Et bien vous l'êtes.Si vous ne vous sentiez pas apte à endosser cette responsabilité,vous n'aviez qu'à garder vos pseudo-révélations pour vous.

Je n'ai pas besoin de vous,clamaient ses yeux,à la lueur assassine.Au fond,ça faisait du bien,de se courroucer.La Marque appréciait cette colère.Et si cela pouvait épargner les deux jeunes gens... Qu'importait,qu'on le déteste,que Sarah le haïsse pour l'état dans lequel il mettait l'homme qu'elle aimait,et que ce dernier ne comprenne pas pourquoi celui sur qui il veillait scrupuleusement le repoussait soudainement,alors qu'il vivait sans doute un des moments où il avait le plus besoin de son soutien.
Cutler n'avait jamais apprécié jouer le rôle la victime,dans l'histoire.Il s'était continuellement battu pour rester au meilleur niveau possible,surplombant les faibles,évinçant les plus forts.Et avec son nouvel allié,il réussirait,il en était persuadé.Simple question d'organisation.Lui,contre le Fils des Enfers.Oui,ça irait parfaitement bien.
Ses iris témoignèrent d'une moins grande irritation,pour laisser la place à une indifférence qui désormais lui tenait lieu d'unique émotion.

-J'irai porter secours à Carlotta de Neufchâtel,puisque visiblement,vous avez deviné qu'il s'agissait d'elle,et que miss Sarah s'en préoccupe somme toute beaucoup.Vous resterez à Port Royal durant mon absence.Tous les deux.Et je ne saurai souffrir d'aucun insubordination ni initiative au goût douteux,est-ce clair ?

L'ordre intimé valait aussi bien pour lui que pour elle.Que David tienne en laisse sa chère voleuse,s'il désirait garder son poste.Et inutile de discuter,car visiblement,le bureaucrate ne cèderait pas un seul pouce de terrain sur le sujet.Mercer eut beau détourner la tête,visiblement très insatisfait de ce rejet,mais c'était encore son maître qui fixait les règles.Et même pas la peine de songer à s'embarquer clandestinement à bord de l'Endeavour,si jamais son capitaine y prenait place.Beckett le saurait,tôt ou tard.Mais beaucoup moins vite que la Marque.Qui en avertirait des êtres du même accabit que celui qui surveillait l'anglais.Et qui,estimant que le "passeur" assurait correctement les arrière de ce qu'il convoyait,s'était retiré,sans un bruit,sans alerté ne serait-ce qu'une sentinelle.Le noble recommença à se détendre,bien que l'inflexibilité reste peinte sur son faciès.

Mais... mais par Dieu, c'était quoi au juste, toute cette folie ! Sarah était complètement perdue, incapable de savoir exactement la scène qui se déroulait sous ses yeux. Ces mêmes yeux qui s'agrandirent lorsqu'elle vit la lame pénétrée dans la chair du Lord. En fait, ce ne fut pas ce geste qui la déstabilisa (vous vous doutez bien qu'elle était quelque peu ravis, bien que ne le montrait pas) mais plutôt le fait qu'il restait sûr de lui, conscient de ce qu'il faisait ! D'un côté, c'était normal, vue ce qu'il se passait par la suite... la bouche de la jeune femme s'entrouvrit, complètement dépassée, mais surtout, une boule se sera au creux de son ventre. Alors que Dave lâcha sa main et s'avança un peu plus vers son patron, elle passa sa main sur ses cheveux (ceux qui n'étaient pas sous son banda-na) et les serra, nerveuse, se mordant les lèvres du bas. Sa main redescendit ensuite lentement pour retrouver sa place initiale. Elle tourna la tête sur le côté. La voleuse se sentait coupable. Mais... coupable de quoi à la fin ? Elle n'avait strictement rien à voir avec cette histoire de... de démon où je ne sais quoi ! Du moins, c'est ce qu'elle s'était fortement dit, jusqu'à ce que Beckett évoque Carlotta...
Lors de l'arrivée de Blackheart à Port Royal, Sarah l'avait rencontrée. Il lui avait demandé (ou plutôt ordonné) de lui donner des informations sur miss de Neufchâtel: où il pouvait la trouver et qui la côtoyait. Elle lui avait tout dit... absolument tout ! Et s'ils en arrivaient à ça justement à cause de ses révélations ? Non. Elle ne voulait... elle ne pouvait pas se l'avouer ! Et que se serait-il passé si elle n'avait rien répondu ? Le fils du Diable l'aurait certainement achevé... et ensuite ? Beuha, il aurait sans doute trouvé quelqu'un d'autre et... STOP ! Ses yeux se fermèrent un instant, sentant les larmes, des larmes de honte et de peur monter et menaçant de s'échapper d'entre ses paupières. Mais bon sang que tout ça cesse enfin ! Ledermann reprit soudain confiance en elle. Ses iris brillaient toujours de larmes, mais aussi de détermination. Une détermination qu'elle n'avait jamais eu jusque maintenant.

-J'irai aider mon amie. Lâcha-t-elle d'une voix qui pourrait être assez dur. Et vous ne m'en empêcherai pas. Jamais !

Le mot "Jamais" avait été avec beaucoup plus de fureur, avec cette agressivité qui lui était si propre. Sarah se demanda pourquoi est-ce qu'elle restait dans cette pièce. Un regard vers Mercer et elle n'eut pas besoin de chercher plus longtemps. Cette envie de vouloir rester avec lui, peu importe les situations dans lesquelles ils se trouvaient... Elle pouvait bien s'assoupir de temps à autres, non ? Alors pourquoi la voleuse n'arrivait pas à s'en échapper maintenant ? Trop difficile. Trop... trop compliqué ! Un peu normal, d'un côté, me direz-vous... Une larme échappa à son "contrôle" et coula le long de sa joue. D'un revers de main rapide, elle l'essuya. Non, elle n'arrivait plus à rester calme ! Il fallait qu'elle parte... qu'elle respire.

-Je n'ai plus rien à faire ici.

Lança un regard furtif vers Lord Beckett, celui-ci s'attarda un peu plus sur son homme de main. Un nouveau pincement de lèvre et miss Ledermann tourna les talons sortant du bureau sans un mot et marcha dans les couloirs. Cependant, elle ne les quitta pas. Juste avant la sortie, elle sentit ses genoux fléchirent sous son poids. Elle du donc s'arrêter et se retenir au mur. Sans doute le surplus d'émotions qu'elle avait su garder ces derniers jours et qu'elle ne pouvait plus retenir.

-Oh, mince... !

Elle s'adossa contre le mur de pierres et mit ses mains sur son visage, éclatant un petit sanglot silencieux.

Hj: Les propos suivants sont assez virulents à l'endroit de Cate,mais il ne s'agit pas de mon point de vue,mais de celui de Dave "^^ Alors pas taper por favor """^^


L'Amour,et l'Amitié.Sarah comme Dave se trouvaient coupés entre ces deux notions qui théoriquement,auraient dû aller ensemble,comme cul et chemise,pour ainsi dire.Mais non ! Là,la voleuse hésitait entre perdre l'homme de ses rêves ou son ami;Mercer entre la seule capable de le voir sans son masque de tueur à gages,et son patron,son... Ami,même si le professionnalisme des deux hommes faussait le terme.Plus que cela,et moins en même temps.Il n'en demeurait pas moins que le choix à faire restait abominable,insupportable.Vous vous rendez compte ! Avoir à dire si votre amie,celle à qui vous pouviez tout raconter,méritait plus de vivre que la personne que vous chérissiez plus que votre propre vie ! Car ne vous faîtes pas d'illusions,si miss Ledermann croyait pouvoir contrecarrer les plans de Beckett sans répercutions de taille,elle se trompait lourdement,ma foi.Celui qui paierait n'avait pas une identité si ardue que cela à déterminer.Bien que Dave passe pour un des meilleurs éléments du Lord,cela ne signifiait pas que sa personne se trouvait à l'ombre de tout risque.Mais dans un sens,quelle horreur ressentirait le Lord,à devoir sévir contre son propre garde du corps ! Bah,avec la Marque... Ce serait... Comme faire un petit geste anodin de la vie de tous les jours... Se lever... Se vêtir... Regarder par la fenêtre... Un acte sans conséquences quant à son moral... Mais inutile de préciser que le jour où cette force démonique quitterait son corps,ça ne serait pas beau à voir.La culpabilité.Ce que l'anglais n'avait jamais véritablement éprouvé.Mais que David ressentait bien nettement à cette instant.Se croire coupable pour ne pouvoir efficacement protéger son employeur.Ni la femme chérie par son âme si sombre.Et aussi,il fallait bien l'avouer,que l'envie de venir en aider à Carlotta de Neufchâtel ne lui étreignait nullement le coeur,mais alors pas du tout.Si Cutler était son fiancé,et Sarah sa confidente,lui ne se connaissait aucun lien avec la corsaire,sinon le dégoût,le mépris,et aussi ce qui ressemblait à de la rancune,suite à un nez cassé lors d'une nuit marquée par un cambriolage.Bref,risquer sa peau,et surtout celle du directeur de la EITC pour cette fille ne lui plaisait pas du tout.Une petite voix dans sa tête râlait même carrément,l'encourageant à portée à la connaissance de tous le possible projet de tout simplement la laisser pourrir en Enfer,vu qu'elle ne méritait pas mieux,et qu'apparemment,c'était ce qu'elle avait voulu,à un moment ou depuis toujours.
Cette maudit femme,responsable de tout ce malheur ! Mais que son nom soit mille fois damné ! Même la jeune femme semblait comprendre que la secourir relevait de l'impossible.Ce serait encore aux deux hommes de venir réparer les pots cassés.Déjà qu'avec la piraterie,le travail ne manquait pas... Mais si en plus les expéditions chez Lucifer devaient entrer dans le programme... L'assassin réprima cette forme de conscience,de plus en plus forte et véhémente,l'encourageant à proposer l'abandon pur et simple de Cath.Beckett ne le lui pardonnerait pas.Et la demoiselle non plus.Une fois de plus,ses sentiments se voyaient relégués au "ah non désolé,mais on s'en fiche,là".
L’agent de la Compagnie des Indes ne quitta pas des yeux sa belle lorsque cette dernière s’écria que rien ni personne ne l’empêcherait de réaliser ses désirs.Comprenait-elle qu’elle se trompait ? Que personne ne la laisserait s’embarquer à bord de l’Endeavour ? Après un coup d’œil à son supérieur –où ce dernier dut lire sans doute une bonne part de son déchirement,de ses questions,de sa perdition-,il s’avança vers la citadine,visiblement au bord de la crise de nerfs.Comme si tout cela n’était pas déjà assez compliqué.Déchirant.

-Sarah… lui murmura-t-il après s’être accroupi près d’elle,avant de poser une main réconfortante sur l’épaule.Sarah,écoutez-moi… ça va aller… Tout va bien se passer…

Ah,deviner ses véritables pensées derrière ces mots ne relevait pas de l’impossible : tout irait bien… Pour lui et le Lord,qui partiraient en Enfer accomplir le projet du britannique.Sans elle.Son rôle se bornerait tragiquement à celui de la belle Hélène guettant son Ulysse : attendre,attendre encore.Dans la peur,la tristesse.Comment vivre,sans l’être qu’on aime ? Comment continuer,si la personne adorée courrait un danger ? Dans les deux cas de figure,David comme la nièce de la défunte Eva se verraient séparés.
Ses gants de cuir se posèrent alors sur la joue de la belle éplorée,relevant son fin visage afin qu’elle puisse le voir.La paix envahit son cœur : même en larmes,il reconnaissait celle pour laquelle il était prêt à tout,même à mourir.Allait-elle parvenir à se faire à cette tragique idée ? C’était nécessaire,pourtant.Mercer se tourna alors de nouveau vers Cutler,et sa voix,bien que grave,perdit de sa force,de son inflexibilité.

-… N’y-a-t-il aucun moyen,Milord… ?

Pour empêcher ce départ.Contrecarrer les plans de la Mort.Protéger ceux qui nous tiennent à cœur,sans devoir à renoncer à l’un d’entre eux,sans risquer d’échouer.

Ah,l'Amour.Quelle drôle de chose.À la fois sotte -quelle tristesse de voir des éléments aussi brillants que Mercer,ou encore Norrington,en venir à s'agenouiller face à une femme,alors que leur métier leur réservait tant de joies et de satisfaction,bien plus que tout ce que pourrait jamais leur apporter leurs dulcinées respectives-,inconcevable -bon sang,David à genoux,lui qui faisait plier ses victimes par un seul regard !-,et,il fallait bien l'avouer... Belle.Enviable,d'une certaine manière,pour cet homme d'un naturel déjà froid,mais encore plus durci par la volonté du Destin.Carlotta partie,Cutler se retrouvait seul.Son homme de main envolé,il était encore plus seul.Etait-ce donc cela,qu'on avait voulu pour lui ? Une punition exemplaire pour lui faire expier sa mauvaise façon de gérer son couple ? Tout ce que Cate lui avait craché au visage,avant de se tirer au bras de ce démon de bas étage ? Nom de Dieu.Quelle mauvaise blague.Allez,soyez chics.Rallumez la lumière,et arrêtons de faire tourner cette situation déjà difficile en cauchemar dont on en peut s'éveiller.
Même si Beckett avait pu se répeter cette phrase indéfiniment,ça n'aurait rien changé,et ce dernier le savait bien.Que trop bien,même.Ses yeux,auparavant neutres,mais désormais lointains,comme pour lutter contre cette émotion d'abandon qui aurait en tant normal déferlé dans son coeur barricadé,à présent prohibée et surveillée par,d'une part,cette créature en lui-même,et d'autre part par ce monstre,accroché au mur,au dehors,se reposèrent sur son vieil ami.Piégé,voilà ce que l'anglais était.Comme Dave.Comme sa fiancée.Comme Sarah.

-Non,répondit son patron à l'interrogation hésitante de son assassin.Aucun.

Il ne s'agissait pas autant d'une sentence que d'un constat désolé,résigné,sombre.De nouveau,l'aristocrate regarda ce couple déchiré.La duchesse et lui n'avait pas eu le droit à cette étape,où l'on s'appitoie sur ce qu'on était avant.Avant quoi,de toute manière...? Non,dans leur cas,ç'avait directement été la rupture.Si on leur avait permis le dialogue,peut-être auraient-ils pu...? Oh... De toute façon... Comme nous le découvrirons bientôt... L'inaptitude quasi totale du Lord à aimer quelqu'un ne provenait pas totalement du manquement de la corsaire à mettre derrière les barreaux le capitaine Sparrow.Même pas du tout.
Car vous savez quoi ? La mémoire était un puit de Souffrance.Après tout,si David voulait se joindre à cette joyeuse tragédie digne d'un suicide... Très bien... Mais qu'ils jettent au feu de suite ses regrets.Nul pas ne pourrait être refait en arrière.Engagé maintenant,d'accord,mais pour aller jusqu'au bout ! Si simple pour le Lord,n'ayant ma foi plus rien à perdre.

Une dernière larme coula le long de la joue de la jeune voleuse, celle où Dave posa sa main gantée. Rien que ce gete, aussi petit soit-il, lui redonna un sembla d'espoir. La confiance en les paroles de l'homme qui faisait chaque jour battre son coeur ne l'avait jamais quitté. Et ne la quitterait certainement jamais ? Advienne que pourra, comme dirait l'autre... Le visage relevé, elle se perdit dans la contemplation du visage marqué de l'assassin, reprenant peu à peu de l'assurance. Pourquoi s'être dans cet état pour une simple conversation, franchement ? une simple conversation qui avait fait aboutir à la conclusion suivante: le Lord partirait secrourir Carlotta de BlackHeart... Avec Mercer. Tandis qu'elle resterait à Port Royal, seule. Seule alors qu'ils allaient risquer leur vie dans le royaume des moins commode qui soit !
Oh, bon sang... Comme tout cela aurait pu être excitant pour Sarah ! Pouvoir vivre autre chose, ne sertai-ce qu'un bref instant, que de voler, courir à travers les nombreuses rues pour échapper aux soldats ou encore aux soldats en colère ! Voir autre chose que ces lieux qui lui était familiers, sortir enfin de cette île rien qu'une fois, vivre une aventure hors du commun ! Quelque chose d'unique ! Wah *-*.
Aurait.
Mais pourquoi refuser qu'elle vienne ? Elle pourrait être utile, même pour une chose des plus minime... Enfin bref, la décision avait été prise, et on ne reviendrait certainement pas deçue.
Après un bref regard tendre à David, la miss se releva, une certaine frustration flottant dans l'air.

-Bien... Dit-elle, tout en se rapprochant de Beckett. J'espère que vous ferez bon voyage, monsieur.

Sarah se retourna juste après ses paroles et se dirigea vers la porte, mais se retourna brusquement afin de pouvoir à nouveau voir ledit beckett.

-Oh, j'oubliais ! Et si jamais vous deviez voir ce cher Lucifer, saluez le de ma part !

Un petit sourire taquin aux lèvres et la voilà qui disparaisait, le ventre bien serré par les évennements.

Tout avait été dit,visiblement.Avec une telle... Facilité... Comme si... Seule la préparation de ces mots avait été source de difficulté,de crainte et de peine.Une fois émis,pas de chaos,pas de fin du monde.Quelques pleurs,oh,sans doute un moindre mal.Aussi vite qu'elle avait dit "oui",la villageoise avait disparu.Ce fut comme si le mercenaire s'était trouvé en une poche fermée hermétiquement et qu'une pompe invisible avait aspiré tout l'oxygène,avec la même vélocité que celle qu'avait eu la jeune femme à vider les lieux.Dire que sa gorge se serra aurait été prêter trop d'émotion à un homme tel que lui,alors disons seulement que l'emprise mystique exercée tantôt sur par le Lord,la dureté des décisions venant d'être prises ainsi que l'air particulièrement sec de la pièce contribuèrent à avoir l'effet qu'aurait eu un début de mal-être.Car un tueur ne peut se sentir mal.ç'aurait été comme d'offrir son flanc découvert à la lame de l'ennemi.S'avouer une faiblesse.Reconnaître une vérité trop frappante.
Mercer se releva prestement,avec l'agilité propre autant aux réflexes et aux gestes réalisés avec l'aisance acquise avec l'habitude qu'à la véritable souplesse de son corps d'athlète.Dieu,il s'était mis à genoux.ça ne lui était jamais arrivé auparavant.Enfin,si,quand même,mais pas dans de pareilles circonstances,je veux dire.Aux pieds d'une femme en pleurs.Un être du sexe faible qu'il aurait dû en temps normal prendre de haut,encore plus là,alors qu'elle était en difficulté.Mais là,elle l'avait embrassé,et il lui avait rendu son baiser,un beau soir de pleine lune.La sensation du courant d’air provoqué par sa chevelure alors qu’elle se tournait demeurait sur sa peau,aussi imperceptible qu’un rêve.[/i]

-Je m'occuperai des préparatifs du voyage,Milord,fit-il d'une voix mécanique,raide comme un piquet,le regard dans le vide.Dans deux semaines,nous devrions être prêts à lever l'ancre.Je suppose que l'Amiral Norrington sera chargé de Port Royal durant votre absence...

Un silence lui répondit.Cutler avait-il lui aussi mal ? Sentait-il que ce simulacre de procédure ne rimait pas vraiment à grand chose ? Sans doute cette réunion avait été l’acte de « divorce » entre les deux hommes.Une pénible séparation,peut-être à l’amiable,ou peut-être pas,seul le temps le dirait.
Estimant que tous deux n’avaient plus rien à se dire pour le moment,Dave sortit,rassuré d’avoir obtenu une longue tâche à accomplir : au moins,son esprit en sa globalité serait accaparé par cette dernière.Une fois dans la cour,l’air frais lui redonna un semblant de détermination,et ce fut sans se retourner qu’il gagna les bureaux de l’intendance.S’il avait un seul instant suspendu sa route,il aurait vu le Lord à sa fenêtre,son ancien Dieu désormais partiellement déchu,le regardant partir,avec cet air aussi lointain que perdu qui était désormais le sien lorsque l’étau de la sphère privée se refermait sur lui.Que de regrets.Aussi fades que des jours de grisaille.Aussi silencieux que le cri terrifié d’un futur noyé coulant vers le fond des abysses marines.

Hj : Rp fini pour mwa ^^ Un grand merci Sarah